Livres, Radio : émissions 2013

De la banalité de l’islamophobie…

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islamophobie-ordinaire-livre-nadia-henni-moulai-ccifPris en tenaille entre une droite qui les stigmatise au nom de « l’identité nationale », et une gôche qui se cache derrière le paravent de la laïcité pour en faire autant, les Musulmans sentent bien qu’en France ils leur faudra toujours s’expliquer, se justifier pour simplement pouvoir exercer ce droit fondamental qu’est celui de la liberté de conscience. Or le « Pays des droits de l’homme » semble s’asseoir allègrement sur cet aspect pourtant fondateur de notre république. C’est à partir de ce constat et que Nadia Henni-Moulaï a décidé d’écrire ce Petit précis de l’islamophobie ordinaire, paru aux éditions les points sur les i, dans lequel, fidèle à son gout pour les nouvelles (cf son ouvrage précédent : 1954-1962 La guerre d’Algérie – Portraits croisés), elle nous propose une série de scénettes de la vie quotidienne, inspirée de faits réels et dans lesquelles, s’insinue insidieusement des propos ou des gestes hostile à la religion musulmane. Il s’agit d’une sorte de chronique du racisme ordinaire nourri d’ignorance et de préjugés, largement relayés par les médias dominants. 

Burqa, viande halal, piscine non-mixte ou terrorisme, les polémiques se sont succédées, ces dernières années, à un rythme effréné, laissant pantois, les principaux concernés. Les musulmans de France sont devenus, « à l’insu de leur plein gré », les acteurs d’un choc des civilisations à la française! Tous ont, d’ailleurs, vécu, des épisodes directement islamophobes.

Blessés, indignés ou résignés, impossible pour eux de rester indifférents.

Au fil de ces nouvelles bien réelles, l’auteur s’attache à débusquer la bêtise dont font preuve « ces islamologues de comptoir. » Avec une idée fixe: faire rire. Si la montée de l’islamophobie est un fait prouvé en Europe, beaucoup de musulmans ont pris le parti d’en rire. Tant les remarques frisent parfois le grotesque. Avec ce deuxième ouvrage, l’auteur dénonce le rejet de l’islam par une frange de la société française. Si le sujet est grave, l’auteur ne minimise pas l’islamophobie. Au contraire, elle renvoie à la face des ignorants, la sottise dont ils font preuve. Et leur adresse au passage un message très clair. Les musulmans doivent communiquer à propos de leur religion. Mais le Français lambda doit « cultiver son jardin. » Et cela tombe bien, la France regorge de bibliothèques !

2 Commentaires

  • clemence dit :

    Malek Boutih « normal de plus combattre l’ Antisémitisme que l’ Islamophobie car il y a eu La Shoah »
    Est ce que l’on s’interesse plus aux actes antisémites en france ?
    malek Boutih : « On s’interesse plus aux actes antisémites qu’à l’ Islamophobie en Europe car l’ Europe a détruit TOUT les juifs présent sur son sol pendant la 2eme guerre mondiale !…je ne fais pas partie des gens qui considèrent que tout doit ètre remis à plat dans la grande concurrence des mémoires des identités ou tout le monde fait de la surenchère… Il y a une attention particulière sur l’antisémitisme parce qu’il y a eu beaucoup d’actes antisémites et qu’il y a eu la SHOAH . opposer la lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie est une polémique qui n’a pas lieu dêtre…
    http://www.youtube.com/watch?v=VAgbNfwsZp4

  • Bob dit :

    Il y a sans doute un moule assimilateur en France et certainement hostile à la culture religieuse. Mais il y a incontestablement la même chose du coté musulman et certains d’entre eux ne supporte simplement PAS que l’on ne suive pas les pratiques différentes que celles aux quelles ils croient.
    L’année dernière un collègue (parmi d’autres musulmans) du travail nous à cassé les c… parce qu’il y avait du port dans les achats pour le buffet. Le simple fait de prendre autre chose ne le satisfaisait pas, il aurait fallu qu’il n’y en ait pas.
    De fait, nombre de pratiques musulmanes sont communautarisantes dans beaucoup d’aspect de la vie, et certains, incapable de suivre nombre de préceptes de leur religion (pas de recours au crédit, pas de sexe hors mariage, etc.) font alors le forcing sur ces pratiques visibles pour prouver leurs foi. Au point d’en devenir assez lourd.
    Sans parler des pseudo croyants qui n’ont pas assez de foi pour payer leurs lieu de culte sans argent publique. Le mélange de tartuferie et de communautarisme doublé de revendication politiques, tout ça pour mettre en avant des croyances dans des fables pour adultes, explique assez naturellement l’agacement de ceux qui n’y croient pas.


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