Ecoutez l’émission du 21 juin 2010

« Ne cherchez plus à nous « diviser pour mieux régner », nous sommes Indivisibles ! », c’est en substance le message que veut faire passer Rokhaya Diallo et sa bande au travers des différentes actions menées par l’association qu’elle a crée.

Les Indivisibles sont un groupe de militants dont le but est de déconstruire, notamment grâce à l’humour et l’ironie, les préjugés ethno-raciaux et en premier lieu, celui qui nie ou dévalorise l’identité française des Français non-Blancs. Concrètement cela se traduit par l’organisation de de débats, de théâtre-forum, de projections des vidéos développées par les Indivisibles, des actions de sensibilisations en direction des salariés des entreprises et de leurs représentants syndicaux, l’organisation de Concours de photos (noms de rues, célébrations, monuments, statues, à connotation raciste), audio et vidéo (extraits cinématographiques, télévisuels, publicitaires ou radiophoniques, à connotation raciste ) et du concours de la meilleure anecdote (les internautes seront amenés à narrer l’expérience la plus absurde qu’ils-elles ont vécue en raison de leur apparence physique), les production ainsi récoltées sont présentées lors de la cérémonie des Y’A Bon Awards qui récompensent les propos de personnalités publiques ayant le mieux alimenté le racisme durant l’année. L’édition 2010 a réuni des lauréats inattendus comme Jacques Séguéla et Christophe Barbier qui ont fait leur première apparition remarquée cette année. Ce palmarès est marqué par la présence massive d’Auvergnats dans les personnes de Brice Hortefeux doublement récompensé de deux bananes dorées et de la secrétaire d’Etat Fadela Amara. Les membres de l’UMP tels Claude Bodin, Yanick Paternotte, André Valentin et Nicolas Sarkozy se sont montrés particulièrement performants.
Quant à Eric Zemmour, il a vu ses efforts récompensés : le jury a salué sa persévérance, après que le trophée lui ait échappé de peu en 2009.
Pendant près de deux heures, les phrases racistes plus fantaisistes les unes que les autres se sont succédées sur a scène de la Bellevilloise animée par l’humoriste Blanche et la comédienne Aïssa Maïga, en présence de Yassine Belattar, Mata Gabin, Souria Adèle, Océanerosemarie, devant un parterre à la fois hilare et atterré par l’imagination de ces leaders d’opinions.
Cette année a été un excellent cru en matière de sorties racistes, le « grand » débat sur l’identité nationale a en effet réveillé de nombreuses vocations de lauréats aux Y’A Bon Awards, grossissant chaque jour les rangs des différentes catégories de nommés.
Saluons le courageux jury – composé de Marguerite Abouet, Bams, Souad Belhaddad, Thierry Brésillon, Mona Chollet, Tania de Montaigne, Eric Fassin, Marina Foïs, Sakina M’sa, Marie-France Malonga, Jean-Marc Mormeck, Clément Oubrerie, Hervé Pierre, Mabrouck Rachedi, Sonia Rolland, Bruno Solo, Zinedine Soualem et Aziz Zemmouri – qui n’a pas rechigné à plonger le nez dans les propos les plus nauséabonds.

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