Révoltes ouvrières et manifestations de rue au début du XXe siècle : la révolution qui ne vint pas !
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Dans « Le gout de l’émeute, manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la Belle Epoque« , Anne Steiner, Maître de Conférences au département de sociologie de l’Université de Nanterre, analyse, à partir différents exemples les mouvements populaires du début du XXe siècle. Malgré la poussée de la gauche aux élections législatives de 1906, les conflits sociaux se multiplient, impulsés par une CGT acquise au syndicalisme révolutionnaire. Entre 1908 et 1910, Paris et sa banlieue sont le théâtre de manifestations violentes rassemblant des milliers de participants que le sentiment d’injustice et d’impuissance face à la répression transforme en émeutiers. Ils attaquent des bâtiments, saccagent le mobilier urbain, brûlent trams et bus, élèvent des barricades et tirent sur les policiers à coups de browning.
