La Palestine dans un fauteuil à l’ONU : un moyen de faire (enfin) appliquer le droit international ?
Téléchargez l’émission du du 3 décembre avec Alain Bosc
Écoutez l’émission du 3 décembre avec Alain Bosc
Téléchargez l’émission du du 19 novembre avec Michel Collon et Leila Shahid
Écoutez l’émission du du 19 novembre avec Michel Collon et Leila Shahid
Deux émissions consacrées à la Palestine :
– la première en novembre quand Gaza était sous le feu des bombes israéliennes. Une attaque baptisée « Piliers de défense » ou « colonnes de nuées » qui fut très peu dénoncée la communauté internationale et couverte de manière souvent partiale par les grands médias, se contentant souvent de reprendre les « éléments de langage » fournis par les services de communication de l’armée et de l’état israéliens. C’est ce que dénonce Michel Collon, tandis que Leila Shahid, la déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg, constate avec amertume l’échec de la stratégie de protestation non violente prônée par le Fatah depuis la fin de la seconde Intifada en 2003 tant elle est régulièrement piétinée par Israël avec l’apparente bénédiction des états occidentaux.
– Dans la seconde émission, quelques semaines plus tard, Alain Bosc de la Cimade nous fait part de sa joie après l’admission de la Palestine à l’ONU. En effet, le 29 novembre, un vote mémorable s’est déroulé à l’Assemblée générale de l’ONU où 138 pays ont voté en faveur de l’accession de la Palestine au rang d’Etat observateur non-membre à l’ONU, 9 contre dont les Etats-Unis et Israël, et 41 se sont abstenus. Pour le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et pour beaucoup de Palestiniens en liesse après ce vote, ce grand pas constitue la dernière chance de sauver la solution de deux Etats (Israël et Palestine) alors que l’Etat hébreu et les Etats-Unis ont estimé que cette décision pourrait arrêter le processus de paix. Une avancée diplomatique majeure qui permet aux Palestiniens d’accéder à des agences de l’ONU et aux traités internationaux.Un enthousiasme qu’il faut peut être cependant nuancer car Israël et les Etats-Unis ont annoncé des sanctions, car ils estiment que la naissance d’un État palestinien ne peut se faire qu’à la suite de négociations entre les deux parties. La peur que la Palestine poursuive l’Etat hébreu devant la Cour pénale internationale aura été déterminante dans leur décision car la politique de colonisation israélienne en Cisjordanie s’inscrit, en violation de la loi internationale, dans un vaste projet colonial qui vise à s’approprier le territoire palestinien en l’occupant à tous les niveaux stratégiques et en en chassant directement ou indirectement les Palestiniens. D’ailleurs, une réunion s’est tenue ce mercredi 2 janvier dans une auberge de jeunesse de Jérusalem avec la participation de quelques responsables de l’aile droite du Likoud pour proposer l’annexion de la Cisjordanie. A trois semaines des législatives israéliennes, le candidat de l’aile droite du Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu, propose d’annexer la Cisjordanie. Lire la suite et partager