Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

La blaxploitation, ou l’art de se réapproprier son image !

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960_blaxploitationAu cœur de la décennie 60, la ségrégation raciale, les marches pour les droits civiques et la radicalisation politique de la communauté afro-américaine (Black Power, Black Muslims, Black Panthers) deviennent le creuset d’un genre cinématographique qui influencera des réalisateurs de renommée mondiale : la blaxploitation.
Depuis les débuts du cinéma, les noirs furent caricaturés, moqués, cantonnés dans des rôles de domestiques ou de paresseux. Pire, dans les années 20 et 30 on ne daigna même pas employer des comédiens noirs, préférant grimer des comédiens blancs au brou de noix et les mettre en scène de manière la plus caricaturale qui soit.
Les années 50 et 60 marquèrent une timide évolution avec des acteurs comme Harry Belafonte ou Sydney Poitier mais une fois de plus les rôles sont policés. Tant et si bien qu’à la fin des 60’s, il était temps de changer enfin de partition en radicalisant et en musclant l’industrie cinématographique.

C’est l’acte de naissance de la blaxploitation (contraction des mots « black » et « exploitation »).

L’un des tous premiers films de ce style naissant fut « Cotton Comes To Harlem » en 1970, mais le détonateur fut « Sweet Sweetback’s Baadasssss Song » réalisé par Melvin Van Peebles au début de 1971.Véritable uppercut cinématographique où pour la première fois un afro-américain tue un policier blanc. Lire la suite et partager »