Manifestations, Radio : émissions 2013

Frontex, ou comment créer une armée surpuissante contre un ennemi inventé à dessein !

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Écoutez l’émission du 8 avril avec Cécile Poletti

frontexitQue se passe-t-il véritablement aux frontières ? Et qui est responsable de ce qui s’y passe ? Obtenir des réponses à ces question est l’un des objectifs de la campagne Frontexit, un mouvement inter-associatif international que nous présente Cécile Poletti de la CIMADE, et qui demande des comptes à Frontex, à l’UE, aux États membres et aux États partenaires. Pour en finir avec l’impunité aux frontières et que l’UE respecte ses engagements et obligations envers les personnes migrantes, d’où qu’elles viennent et quelles que soient les raisons qui les conduisent en Europe.

Pour lutter contre une prétendue « invasion » de migrants, l’Union européenne (UE) investit des millions d’euros dans un dispositif quasi militaire pour surveiller ses frontières extérieures: Frontex. frontex_visuelCette agence intervient pour intercepter les migrant-e-s aux frontières et les renvoyer par avion, ou pour leur interdire l’accès aux cotes européennes au mépris du droit maritime. Lors de ces opérations, le respect des droits humains est mis en danger, particulièrement le droit d’asile, le droit à un traitement digne et au respect de l’intégrité physique. L’opacité des opérations – maritimes, aériennes et terrestres – conduites par Frontex et la dilution des responsabilités qui les caractérise portent atteinte aux principes fondamentaux reconnus par l’UE, ses États membres et les États tiers partenaires de l’agence. Symbole de la politique sécuritaire en matière migratoire et bras armé des États membres de l’UE, Frontex pose question notamment concernant la violation des droits lors de l’interception et du renvoi forcé des migrant-e-s.

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concert, Expositions, Films, Manifestations, Radio : émissions 2012, Rencontres, débats ..., Théâtre

Pour son édition 2012 le festival Migrant’scène prend la mer !

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Écoutez l’émission du 5 novembre avec Cécile Poletti

Migrant’scène prend la mer, pour en écouter la rumeur, pour prendre, depuis les océans, le pouls du monde et des migrations. Le festival aura lieu du 5 au 11 novembre à Rabat, au Maroc, et du 15 novembre au 2 décembre 2012 dans 35 villes en France. Comme chaque année, autour de débats, projections, concerts, spectacles, le festival invitera des artistes, chercheurs, migrants, citoyens d’ici et de là-bas, pour croiser les regards et permettre une approche sensible et humaine des migrations.

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable. Mais l’emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s’ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement. Ces femmes et hommes se lancent sur la route parce que l’obtention d’un visa est devenue impossible. Ils prennent la mer par nécessité. Pour ce besoin essentiel du mouvement : si l’homme devait rester statique, il aurait des racines, pas des pieds. Ils prennent la mer pour fuir la guerre, la pauvreté, les persécutions. Ils prennent la mer parce qu’ils n’ont pas le choix et parce qu’ils veulent être libres. La mer rassemble dans nos imaginaires un flot de mythes et de légendes. Le voyage initiatique d’Ulysse, l’esprit libre de Robinson Crusoe, l’arrivée des migrants européens en Amérique, les traversées en solitaire…. La mer est le lieu des héros, de la liberté et du passage. La mer porte la mémoire de ceux qui s’émancipent. Le plus grand exode maritime de l’histoire a eu lieu en 1975 : plus de trois millions de personnes ont fui la péninsule indochinoise sur des bateaux de fortune. L’occident s’était alors ému face au courage de ces combattants de la liberté. Et voici ces nouveaux boat – people, naufragés de la mondialisation, bravant la mer, obligés par les contrôles des frontières à prendre des routes toujours plus longues et dangereuses. Quel regard posons nous sur eux ? Ils n’ont droit, au mieux qu’à notre commisération. Il nous faut pourtant reconsidérer la force de celles et ceux qui ont eu le courage de tout quitter Lire la suite et partager »

Manifestations, Radio : émissions 2012, Rencontres, débats ...

Pour Katia Bouchoueva et tant d’autres, l’urgence d’une politique d’hospitalité !

Écoutez l’émission du 6 février avec Cécile Poletti, Jérôme Martinez et Katia Bouchoueva

A l’occasion de la sortie du rapport « Migrations. État des lieux 2012 », Cécile Poletti détaille pour nous l’accablant bilan que tire La Cimade des politiques menées ces deux dernières années en matière d’immigration : Systématisation des contrôles illégaux aux frontières, impossible dialogue avec l’administration, obsession de la fraude ou crise de l’accueil des demandeurs d’asile, les militants de La Cimade témoignent jour après jour des conséquences dramatiques d’une politique uniquement guidée par l’obsession sécuritaire. « Migrations. État des lieux 2012 » dévoile ainsi une toute autre réalité que celle illustrée par les chiffres record du ministère de l’Intérieur. Une réalité d’hommes et de femmes sans droits, précarisés, humiliés, stigmatisés, criminalisés, traqués… au nom d’une politique électoraliste qui ne remplit même pas les objectifs qu’elle s’est fixé, et qui va même jusqu’à les renier comme c’est le cas pour l’immigration dite « choisie ». Une politique qui visait à accueillir, voire à retenir sur le territoire français les personnes étrangères diplômées et/ou qualifiées… Or la circulaire « Guéant » du 31 mai 2011 qui concerne l’ensemble des étudiants étrangers non ressortissants de l’Union européenne qui souhaitent travailler en France, a pour objectif de refuser d’accorder des autorisations de travail à ces étudiants en vertu d’une politique électoraliste de « préférence nationale ». Parfaite illustration de l’absurdité et de l’injustice de cette circulaire :  le cas de Katia Bouchoueva. Cette jeune artiste arrivée en France il y a presque une décennie, vit à Grenoble,où elle est une brillante étudiante en linguistique. Amoureuse des mots et de la langue Française, ce jeune thésarde est aussi poète, slameuse, et ardente défenderesse de sa double culture Française et Russe. Elle anime une scène de slam grenobloise, la Bobine, vient de publier un livre, « C’est qui le capitaine ? » aux éditions l’Harmattan, elle réalise de nombreuses lectures et animations en France et vient de se voir proposé un poste en CDI par la Maison de la poésie Rhône-Alpes auprès de laquelle elle collabore depuis longtemps déjà… Tout irait très bien pour Katia si elle n’avait reçu un courrier lui signifiant que,par décision du 13 janvier 2012, le directeur de l’unité territoriale de l’Isère avait rejeté sa demande d’autorisation provisoire de travail, sollicitée dans le cadre du changement de statut d’“étudiant” vers “salarié” pour l’emploi au sein de l’association Maison de la poésie Rhône-Alpes. La suite annoncée, c’est l’obligation de quitter le territoire français… Et tout une vie qui s’écroule… Sauf si la mobilisation citoyenne est si forte qu’elle rend impossible l’expulsion de Katia ! Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2012

Placement en rétention : quand l’exception devient la norme.

Écoutez l’émission du 2 janvier avec Cécile Poletti

Mardi 13 décembre 2011, les cinq associations présentes en rétention l’Assfam, Forum réfugiés, France terre d’asile, La Cimade et l’Ordre de Malte ont rendu public leur premier rapport commun sur les centres et locaux de rétention administrative ( CRA et LRA), dont Cécile Poletti, responsable de la Cimade Ile de France nous expose les principaux éléments. Ce rapport dresse un bilan encore une fois accablant de la politique du gouvernement en matière d’expulsion et d’enfermement. Comme chaque année, il dévoile les dérives d’une politique du chiffre absurde, la maltraitance dont sont victimes les étrangers interpellés en situation irrégulière ou encore le nombre effarant de familles enfermées pour le seul fait d’être sans papiers. Politique du chiffre, renforcement du régime d’exception qu’est la rétention, enfermement des familles, des enfants, autant de questions abordées dans ce rapport commun, pour interpeller les responsables politiques. Le recours à l’enfermement est systématique, sans recherche d’alternatives En 2010, ce sont plus de 60.000 personnes qui sont passées par un centre de rétention en métropole ou en Outre-mer, dans un contexte de surenchère répressive. Le nombre de places en centre a augmenté de plus de 80% entre 2005 et 2011. Un nombre croissant de familles et d’enfants enfermés Le nombre des familles et des enfants en centre de rétention est en constante augmentation : en 2010, 178 familles ont été enfermées avec 356 enfants, dont 57 nourrissons, contre 318 en 2009. Des conditions de rétention qui s’apparentent à celles de la détention et la difficulté à faire valoir en toutes circonstances les droits fondamentaux, des personnes engendrent tensions constantes et violences. Sans préjuger des constats à venir, les associations dénoncent le renforcement de ce régime d’exception et la banalisation de l’enfermement comme mode de gestion des étrangers en situation irrégulière. Lire la suite et partager »

Agenda, concert, Expositions, Films, Manifestations, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ..., Théâtre

Migrant’scène : aller vers ce qui nous rassemble !

Écoutez l’émission du 7 novembre avec Cécile Poletti de la CIMADE

Nous sommes tous, en permanence, traversés de préjugés, notamment sur les migrants. Mais nous pensions que certaines de ces idées reçues, les plus violentes, étaient illégitimes, ne pouvaient servir de discours. Pourtant les digues mentales sont en train de s’effondrer. On voit fleurir, notamment dans les discours politiques, des préjugés dont la férocité s’étale, nue. En 2011… année présidentielle, comment dépasser l’instrumentalisation électorale de cette question de l’immigration ? Comment construire un débat de société où il s’agit de femmes et d’hommes qui cherchent à vivre ensemble, et non pas de bataille vaine entre des stéréotypes? migrant’scène, le festival de La Cimade croise les approches et ouvre les regards. En se positionnant dans un autre univers que celui des débats politiques, il invente une vision plurielle des migrations, faite de récits, de parcours, de mythes. L’autre est face à nous. Que préjugeons nous ? Migrant’scène choisit, pour cette édition 2011, d’aller à la rencontre de nos représentations. Le festival choisit, pour contrer ces idées reçues, non pas d’avancer d’autres grandes idées mais de poser des questions, de transmettre des informations. Lutter contre les préjugés, ce n’est pas répondre à un stéréotype par un autre stéréotype ; c’est se tourner vers soi, interroger ses propres représentations, risquer d’adopter une pensée en mouvement. Ces questions des regards, sur soi, sur les autres, primeront dans le festival. Pour débroussailler nos imaginaires, le festival abordera quatre questions où se semblent se concentrer les idées reçues et les peurs: le travail, l’identité, les flux migratoires, l’histoire. Lire la suite et partager »

Manifestations, Radio : émissions 2010

Une haine…ième loi sur l’immigation menace les conditions d’accueil et de séjour des étrangers dans notre pays. La France est-elle encore un Etat de droit ?

Ecoutez l’émission du 13 septembre 2010
Aujourd’hui la transposition de directives européennes sert de prétexte à un énième durcissement  de la loi sur l’immigration. Nombre de dispositions présentées vont en effet bien au-delà des textes européens et sont bien peu inspirées par un esprit républicain. Un pouvoir démesuré sera accordé à l’administration dans l’application de la politique de l’immigration, notamment au détriment du pouvoir de contrôle du juge judiciaire qui est une exigence de l’Etat de droit. La volonté affichée de simplification par le projet de loi masque en réalité une complication de la législation française en matière de droit des étrangers. Ainsi si cette loi est votée, elle marquera l’avènement qu’un traitement judiciaire d’exception pour les étrangers, comme nous l’explique Cécile Poletti, de la CIMADE et Jean-Paul Nunez qui participe actuellement à un jeûne de protestation citoyenne, devant l’assemblée nationale, tenter de sensibiliser les Français et leurs élus au danger que constitue cette loi pour notre démocratie. Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2010

« VISA REFUSÉ », le rapport d’enquête accablant de la CIMADE sur les pratiques consulaires en matière de délivrance des visas

Ecoutez l’émission du 12 juillet 2010
Depuis plusieurs années, les permanences de La Cimade se font écho du labyrinthe administratif dans lequel se perdent ceux qui demandent un visa pour pouvoir venir en France. Cependant à cause de l’opacité qui règne sur les pratiques des consulats, lointains et méconnus, il est devenu très difficile d’orienter les étrangers en proie à cet univers kafkaïen. La délivrance des visas constitue pourtant aujourd’hui un outil essentiel de la politique d’immigration française. En 2009, La Cimade a donc lancé une campagne d’observation dans six pays différents (Ukraine, Turquie, Maroc, Algérie, Sénégal, Mali) afin de dresser un état des lieux des pratiques consulaires, comprendre l’impact des dernières évolutions législatives en la matière et pouvoir apporter des propositions concrètes d’amélioration au dispositif en place. Si le rapport d’observation dresse un constat très critique des pratiques de ces administrations méconnues, il dévoile aussi les grandes disparités existantes entre les différents consulats et rend compte d’une réalité plus hétérogène que ne le laisseraient penser les forts taux de délivrance de visa brandis par le ministère de l’immigration. Cécile Poletti, la déléguée nationale de la CIMADE en Île de France, qui est allée en mission au Mali dans le cadre de cette enquête, nous parle, entre autre, des constats saisissants qu’elle a pu faire devant le Consulat français de Bamako et d’une France dont l’image est largement ternie, à l’étranger à cause de l’humiliation que son administration fait subir aux demandeurs de visas.