Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Earth Wind And Fire : à la charnière du funk et du jazz (1969-1979)

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 7 septembre 2015

EWFAvec un palmarès qui force le respect (4 Grammy Awards, 6 albums classés en tête des ventes, une cinquantaine de best-sellers…) et une popularité toujours au rendez-vous, Earth Wind And Fire fait partie de ces formations cruciales qui ont su graver leur nom au panthéon de la musique afro-américaine des années 70 et 80.

L’instigateur de ce délire musical et visuel mixant avec soin jazz, soul, funk, mysticisme, africanisme et égyptologie est le multi-instrumentiste Maurice White, né le 19 Décembre 1941 à Memphis, Tennessee. Il émigre très jeune à Chicago en 1960 pour poursuivre ses études musicales au conservatoire. Batteur métronomique au groove parfaitement maitrisé, son savoir faire sera employé durant 4 ans au sein du label Chess Records. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

First Choice (1971-1980) : du funk en robe de soirée ?

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 29 juin

FIRST-CHOICE_SUn degré de sophistication musicale associée à une pulse rythmique très marquée fait de la ville de Philadelphie la nouvelle capitale de la soul dès l’année 1972, grâce à Kenny Gamble et Leon Huff qui inventent le Philly Sound. Le groupe vocal féminin First Choice est probablement le meilleur ambassadeur de ce style considéré comme précurseur du disco. Formé par Rochelle Fleming et Annette Guest alors qu’elles fréquentaient l’Overbrook High School de Philadelphie en 1971, The Debronettes au départ quartet vocal, commencent à parcourir les différents concours de chant. Après avoir contacté le Dj radio Georgie Woods, ce dernier les met en contact avec le guitariste/arrangeur et producteur des Delfonics Norman Harris qui les prend immédiatement sous son aile.

Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Rufus Thomas, the funkiest man alive (1969-1975)

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 22 juin

RufusThomasTheFunkieConnu comme étant  » le plus vieil adolescent du monde « , Rufus Thomas ce natif de Cayce, Mississippi né le 26 Mars 1917 peut se targuer d’être l’artiste le plus âgé du label Stax en cette fin des années 60.Avec une carrière entamée en 1936, il fut à tour de rôle danseur, maître de cérémonie, animateur radio, comique, organisateur de tremplins à la fin des années 40 et bien sur chanteur.

Il est important de souligner que Rufus Thomas fut avec Arlester  » Dyke  » Blazer l’un des premiers à utiliser le terme funky, alors que l’idiome funk en était encore à ses balbutiements…

1969, le vétéran est temporairement mis sur la touche à cause de la nouvelle politique du nouveau directeur artistique de Stax,Al Bell qui consiste à publier un chiffre surréaliste de 28 albums en l’espace d’un mois. Un album entier est mis au rebut et Thomas entame une collaboration avec le producteur Tom Nixon. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

The Temptations (1968-1975), quand souffle le vent de l’émancipation !

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 15 juin

cloud_nineAu fil des années 60, Motown  auréolé de gloire et de crédibilité depuis sa création en 1959, est devenu la bande sonore de la jeune Amérique avec ses hits parfaitement calibrés. Pourtant, il reste un créneau sur lequel le label n’ose pas s’aventurer, celui  de la prise de conscience des problèmes affectant l’Amérique noire.

Sous l’impulsion de Norman Whitfield, The Temptations vont effectuer une incursion dans l’univers de la « Soul Psychédélique » qui écrira une des plus belles pages de l’histoire de Hitsville USA. Une véritable révolution sonore amorcée à la sortie de « Cloud Nine » (1968) qui coïncide avec l’arrivée de Dennis Edwards en remplacement de David Ruffin qui souhaitait devenir le leader du groupe. Guitares Wah Wah en avant, effets sonores et généreuses lignes de basses caractérisent cette émancipation artistique libérée d’un carcan un peu trop convenu par moments. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Larry Graham, le boss du « slap »

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 1er juin

larrygrahamMulti-instrumentiste de formation, compositeur, producteur et chanteur au baryton bien marqué, mais véritable virtuose de la basse doublée d’une créativité sans limite au point d’inventer une technique de jeu appelée slap, qui recadrera à tout jamais la place de cet instrument dans le funk, Larry Graham continue de faire swinguer la planète groove et d’influencer tous les bassistes aux 4 coins du monde.

Ce natif de Beaumont Texas, voit le jour le 14 Août 1946. La famille Graham migre du côté de la Californie en 1948 pour s’établir à Oakland, située dans la baie de San Francisco. Pendant son enfance, Larry nourrit sa curiosité musicale en apprenant à jouer plusieurs instruments comme le piano, la guitare, la batterie. À l’adolescence, il met à profit ses dons extraordinaires à 15 ans en compagnie de sa mère et d’un ami batteur sous le nom Dell Graham Trio. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Stevie Wonder : Visions Intérieures… 1972-1976

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 11 mai
music-of-my-mindEn ce début des années 70, le navire amiral qu’est Motown Records traverse une période de remous. Après la crise d’émancipation artistique de Marvin Gaye, HitsvilleUSA doit gérer désormais les désidératas d’indépendance de Stevie Wonder. L’ex Little Stevie Wonder, parvenu à sa majorité en 1971, est vraiment surpris de recevoir  » seulement  » 1 million de dollars en lieu et place des 30 millions qu’il espérait (il aligne tube sur tube depuis 1963).

Stevie prend la décision de quitter Motown, un véritable coup de tonnerre dans le music business. Le multi-instrumentiste de génie finance de sa poche la conception et l’enregistrement de son nouvel album en plus du million touché. L’inflexible Berry Gordy le retient en renégociant un contrat qui lui offre une liberté artistique totale, du jamais vu dans l’histoire du label. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Eddie Kendricks, la voix des Temptations, mais pas seulement…

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 4 mai

Eddie-Kendricks

Eddie Kendricks (1939-1992)

 

Un nom qui reste à tout jamais associé à l’histoire du quintet vocal The Temptations, une voix qui fait frissonner tout un auditoire grâce à son falsetto dévastateur et un sourire tendre et ravageur doublé d’une classe absolue, Eddie Kendricks connut le succès au sein de ce groupe légendaire mais aussi en tant qu’artiste solo pendant les années 70. Né Edward James Kendrick le 17 Décembre 1939, ce natif d’Union Springs Alabama grandit entouré de 3 frères et une sœur. Sa fibre musicale se développe avec son ami Paul Williams dans des chorales gospels dès le fin des années 40-début des années 50, et prend forme lorsque ces derniers montent un groupe de R&B .Le succès n’est pas immédiat et il faudra attendre l’installation à Detroit pour que Kendricks etWillams voient se profiler un meilleur avenir musical au sein des Primes. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

The Meters : le groove made in Nouvelle Orléans

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 20 avril

the_meters0Quartet indissociable de la Nouvelle Orléans, gardiens d’un son brut et chaud comme la braise mélangeant syncopes accentuées, influences cajuns, soul, jazz, blues le tout relevé de funk comme un bon jambalaya, The Meters peuvent être considérés au même titre que James Brown comme les pères fondateurs d’une musique devenue l’étendard de la fierté afro-américaine.

1966, le claviériste Art Neville (né Arthur Lanon Neville le 17 Décembre 1937) recrute George Porter Jr (basse), Joseph « Zigaboo » Modeliste (batterie) et Leo Nocentelli (guitare) pour former un groupe, the Neville Sound. Ils obtiennent leurs galons en jouant dans des night clubs du French Quarter et attirent l’attention du producteur Allen Toussaint. La formation devient le backing band de studio le plus couru de la ville en accompagnant Lee Dorsey, Betty Harris entres autres. Bluffé par le génie musical de ces musiciens hors pair, véritables stakhanovistes du groove, Toussaint, propose à la formation, rebaptisée The Meters d’enregistrer quelques instrumentaux publié sur le label Josie Records. Formule gagnante car les 4 singles publiés entre 1968 et 1969 : « Sophisticated Cissy », « Cissy Strut », « Ease Back » et « Look A Py Py » atteignent tous le top 10 des charts R&B. Il est important de noter que tous ces titres ont un point en commun, l’héritage des secondes lignes rythmiques des fanfares de parade du quartier de Crescent City que le batteur Zigaboo Modeliste a parfaitement assimilé durant son apprentissage musical. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

ZZ Top (1969-1973)

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 16 mars
Rio Grande MudPour le public synonyme de rock FM au fort relent de MTV, avec hot-rods rutilants, longues barbes et petites pépées, ZZ Top est au départ à mille lieux de cette panoplie endossée dans les années 80.En effet, ce power trio est à l’origine plus proche du blues-rock lourd, puissant et qui balance sec, comme un bon shot de tequila avalé cul-sec qui vous remue les tripes. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Morrison Hotel : La résurrection et le retour aux sources des Doors

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 2 mars
Morrison-Hotel11969 est définitivement une année maudite pour le quartet de Los Angeles, Californie. Attentat à la pudeur commis par un Jim Morrison ivre mort lors du chaotique concert de Miami en Avril (on ne saura jamais vraiment la vérité…) campagne de boycott national, annulations en cascade de concerts et tournées, échec commercial de l’album « The Soft Parade », et pour noircir un peu plus le tableau, la métamorphose de leur leader passant d’un physique d’Adonis provocateur à celui d’un Falstaff barbu, déprimé, encore jeune mais déjà usé par les excès.
Ajoutez à ce marasme les tensions de plus en plus fréquentes entre John Densmore, Ray Manzarek Robby Krieger et Jim Morrison. Pourtant au milieu des ténèbres, il existe toujours une éclaircie, cette dernière à pour nom Morrison Hotel, sorti le 1er Février 1970. Lire la suite et partager »