Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Little Sonny : l’harmonica au service de la soul music

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 9 février
little_sonny-black_blueOfficiant dans le registre blues électrique, Little Sonny donna le meilleur de lui-même sur une période allant de 1966 à 1974.Durant ce laps de temps il sera le seul harmoniciste de blues à réussir dans le microcosme de la soul music.
Né Aaron Willis le 6 Octobre 1932 à Greensboro Alabama, il est élevé par sa mère et sa grand-mère. Au moment de Noel, il reçoit en cadeau un harmonica, c’est le coup de foudre pur et simple. Il perfectionne la pratique de l’instrument jusqu’à son déménagement à Detroit en 1953, où il devient concessionnaire auto, ce qui ne l’empêche pas de peaufiner son jeu jusqu’à l’obtention de sa griffe sonore. Le déclencheur de cet acharnement musical est le célèbre bluesman Sonny Boy Williamson, lui aussi harmoniciste. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Ellington Fugi Jordan

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 19 janvier
fugiDécidemment, la culture soul-funk de la grande époque est un puits de découvertes sans fond, dans le sens où chaque découverte sonore vous assomme tel un boxeur groggy dans les cordes. C’est le cas avec cet album enregistré en 1969, mais seulement exhumé et publié des archives de Chess Records en 2005, par le label Tuffcity sous le titre « Mary don’t take me on no bad trip ».
Le responsable de cette gifle funk à coloration psychédélique et clairement influencé Jimi Hendrix se nomme Ellington Jordan, surnommé Fugi. Originaire de Californie, ce chanteur/compositeur et pianiste se fit connaître grâce à un tube écrit pour la grande Etta James en 1967 « I’d Rather Go Blind ». Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2015

Mowest Records (1971-1973) : l’accident industriel de La Motown

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 12 janvier
mowest1971, Berry Gordy Jr, le charismatique fondateur du célèbre label Motown Records, décide de couper les ponts avec Detroit en déménageant vers la Côte Ouest et Los Angeles. Progressivement, les infrastructures migrent vers la Californie, et en attendant l’établissement complet de la maison de disques, le grand patron ouvre une filiale à L.A afin de capter l’essence du son californien. C’est l’acte de naissance de Mowest Records.
Le but du manitou de la soul music est de repérer de nouveaux talents, tout en les confiant à une équipe de producteurs/arrangeurs de premier ordre tel Gene Page, Hal Davis, Willie Hutch pour citer les plus connus, et de musiciens, Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Non classé, Radio : émissions 2015

Clarence Carter

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 8 décembre
clarence-carterUtilisant avec maestria le double sens, chers aux bluesmen, dans ses titres et traitant des sujets encore tabous comme l’adultère, le tout ponctué de rires sarcastiques devenus un de ses gimmicks vocaux les plus reconnaissables, Clarence Carter est un grand nom de la soul music qui mérite une reconnaissance digne de ce nom pour sa remarquable carrière débutée il y a de ça 52 ans.

Né Clarence George Carter le 14 Janvier 1936 à Montgomery, Alabama, il est aveugle depuis sa plus tendre enfance. Il suit sa scolarité dans divers établissements spécialisés et finit par décrocher en 1960 une licence en sciences musicales. Décidé à se lancer comme chanteur, il forme avec son ami Calvin Scott le duo vocal Clarence&Calvin qui finit par enregistrer pour Fairlane Records « I Wanna Dance But I Don’t Know How » en 1962. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Mandrill

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 24 novembre
1379973_10151676091050642_1657040312_nCollectif de 7 musiciens aux origines panaméennes, cubaines, portoricaines et antillaises, jouant plus de 22 instruments différents (cuivres, claviers, guitares, conga, guiro, shekere, cowbell …), Mandrill fut au cours des années 70 un des groupes de funk les plus populaires de son temps.
Ils peuvent êtres considérés comme les précurseurs de la world music, grâce à leur cocktail explosif d’influences latino, jazz, rock, soul et funk, Mandrill est également le premier groupe à posséder une section cuivre et des percussions, contrairement à d’autres formations de la même époque.
Formé en 1968 à Bedford-Stuyvesant un quar Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Syl Johnson, l’enfant du blues

Téléchargez la chronique de Vincent Turban du 17 novembre

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 17 novembre
Syl 70'sBluesman façonnant sa carrière avec une touche irrésistible de soul depuis plus de 60 ans, endossant les casquettes de guitariste, harmoniciste et producteur, Syl Johnson continue de faire parler de lui de nos jours, grâce à sa musique plébiscitée et samplée par toute une pléiade d’artistes hip-hop tels Wu Tang Clan, Geto Boys, ou Kool G Rap entres autres. Johnson donnera le meilleur de lui-même sur des labels tels Twinight Records ou Hi, l’autre grand nom de la soul de Memphis.

Né Sylvester Thompson le 1er Juillet 1936 à Holly Springs, Mississippi, le virus de la musique semble s’être abattu sur cette famille puisque ses frères Jimmy et Mack firent eux aussi carrière en tant que guitariste-chanteur pour l’un et bassiste pour l’autre. Comme beaucoup d’autres, afin de fuir la misère et la ségrégation, le clan Johnson émigre vers la Mecque industrielle de l’Illinois, Chicago « the Windy City ». Nous sommes alors en 1950. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Bobby Byrd alias « Mr I Know You Got Soul »

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Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 30 juin
A-41425-001Chanteur ayant découvert James Brown qui l’éclipsa progressivement au point de devenir un second couteau voire un faire valoir, Bobby Byrd est l’artiste à avoir participé à toutes les étapes de la carrière du  plus grand bosseur du show business».

Né à Toccoa, Géorgie le 15 Aout 1934, Bobby Byrd grandit dans une famille très croyante et vient progressivement à la musique par le biais du gospel. En 1952, au cours d’un match de baseball contre des prisonniers, il rencontre James Brown alors incarcéré pour vol à main armé. Il se lie d’amitié avec ce dernier. Ceci est le point de départ d’une collaboration professionnelle et amicale jusqu’en 1973. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

The Detroit instrumental sessions : l’album oublié de Marvin Gaye

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MARVIN GAYE1Le 21 Mai 1971, la firme légendaire Motown Records met sur le marché l’album « What’s Going On », considéré comme un des meilleurs opus de l’histoire de la soul music. Croulant sous les avis unanimes de la presse musicale, Marvin Gaye ne s’endort pas sur ses lauriers, bien au contraire, et convoque quelques mois plus tard, très précisément du 2 Septembre 1971 au 10 Décembre 1971, un ensemble de musiciens triés sur le volet.

Ceci est le point de départ d’une session historique captée mais jamais sortie jusqu’au 31 Mai 2011, date de la sortie de la version Super Deluxe qui inclut l’intégralité des morceaux enregistrés pendant ce laps de temps. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Straight Up (1975) : le « one shot » d’Exit 9 !

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OLYMPUS DIGITAL CAMERAL’univers de la musique est déroutant, des groupes perdurent et bâtissent leurs carrières avec des disques de piètre qualité mais certains réussissent et sortent un seul et unique album de très haute facture. C’est ici le cas avec le groupe Exit 9 en 1975 avec « Straight Up », un opus extrêmement recherché depuis des années par les amateurs du genre et pouvant se monnayer en pressage original jusqu’à une centaine d’euros.

Formé à New-York City en 1973 et officiant en combo soul/rock sous le nom de « Qualified Funk », la formation s’étoffe avec une section cuivre. Dans la foulée, les producteurs John Jenkins et Modeste Clarke les prennent en charge, puis Qualified Funk devient Exit 9. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Lyn Collins : The female preacher

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Lyn Collins Image1Chanteuse produite par Mr Dynamite en personne, connue grâce titre « Think » samplé plus de 868 fois pour son gimmicks vocal « Yeah Wow » et la phrase « It Takes Two To Make A Thing Go Right » utilisé dans l’eurodance des années 90 et le hip-hop, Lyn Collins est la soul sister de l’écurie James Brown à être reconnue mondialement par rapport à ses consœurs telles Vicky Anderson ou Marva Whitney,et ce malgré une discographie limitée (2 albums et 38 singles).

Née Gloria Lavern Collins le 12 Juin 1948 à Abilene, Texas, cette jeune fille à la voix puissante commence à chanter dès son adolescence et se marie très tôt à l’âge de 14 ans avec un homme travaillant comme promoteur local pour the James Brown Revue.

Détectant un potentiel explosif, Mr Dynamite la prend sous son aile et avec l’aide de son orchestre de choc The JB’s, lui fait enregistrer toute une série de 45 tours concoctés avec tout le savoir faire des vieux grognards du funk. Des morceaux tels « Think », « Mama Feelgood », « Take Me Just as I Am », “Rock Me Again (6 times)” ou “You Don’t Love Me If You Don’t Respect Me” n’ont vraiment pas à rougir face aux morceaux du Godfather Of Soul. Un féminisme brandi fièrement en étendard et des paroles parfois osées, Lyn Collins botte méchamment le postérieur de la gente masculine. Lire la suite et partager »