Films, radio : émissions 2011

« À l’ombre de la république », quid du droit à la dignité dans les lieux d’enfermement ?

Ecoutez l’émission du 21 mars avec stephane Mercurio

Rencontre avec Stéphane Mercurio qui nous livre un documentaire exceptionnel sur les lieux de privation de liberté. Un parcours sensible et inédit au cœur même de ces lieux que Michel Foucault qualifiait d’hétérotopies.  Que signifie être enfermé en France en 2010 ? Comment faire respecter les droits des détenus, des malades mentaux ? En suivant les pas de Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des lieux de privation de liberté et de son équipe, en charge de la vérification du respect de la loi et des droits humains dans des lieux comme  les prisons, les hôpitaux psychiatriques, les centres de rétention administrative, les commissariats, les gardes à vue, les centres éducatifs fermés, les dépôts des tribunaux, la documentariste lève le voile sur l’enfermement en France aujourd’hui. Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2010

Droit des étrangers : quand le gouvernement tourne le dos à la devise de la République

Ecoutez l’émission du 12 avril 2010
Sous couvert de conformer le droit français des érangers à trois directives européennes, le gouvernement a adopté le 31 mars 2010 un nouveau « projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité » ( le sixième depuis 2002). Jérôme Martinez, délégué régional de la CIMADE en Ile-de-France nous parle de la technicité du texte qui cache des dispositions portant une atteinte grave aux droits des migrants. Du seul fait de leur arrivée, les étrangers dépourvus de documents, même demandeurs d’asile, se trouveront ipso facto en zone d’attente, c’est-à-dire enfermés et privés de l’essentiel de leurs droits. La création de l' »interdiction de retour », qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un véritable bannissement des territoires français et européen. Conjoints de Français, travaileurs, résidents en France depuis de longues années y seront exposés. En portant la durée de la rétention à 45 jours, en repoussant l’intervention du juge des libertés, en réduisant son pouvoir de contrôle, le gouvernement banalise l’enfermement des étrangers et organise l’impunité de l’administration. De multiples obstacles réduisent le droit d’asile à une peau de chagrin. De plus en plus de personnes persécutées en quête de la protection de la France verront leur demande examinée de manière expéditive.