Films, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Proche-Orient, ce que peut le cinéma !

Téléchargez l’émission du 2 décembre avec Janine Halbreich Euvrard,Carol Shyman, Dominique Vidal et Amel Lacombes
Ecoutez l’émission du 2 décembre avec Janine Halbreich Euvrard,Carol Shyman, Dominique Vidal et Amel Lacombes

affichefestivalLa sixième édition de cette biennale consacrée à la découverte de films palestiniens, israéliens, libanais, iraniens, irakiens, égyptiens, libyens et syriens, se tient jusqu’au 8 décembre à Paris au cinéma Les trois Luxembourg. Le festival « Proche-orient, ce que peut le cinéma« , fondé par l’infatigable Janine Halbreich Euvrard, avec Carol Shyman, il y a plus d’une décennie pour tenter de contrebalancer les fantasmes et autres caricatures véhiculés par le traitement médiatique du conflit israëlo-palestinien poursuit aujourd’hui ce travail en élargissant le champ à l’ensemble du Proche-orient. Dédié cette année à la mémoire de Stéphane Hessel, qui l’a toujours soutenu, et parrainé depuis sa création par Leila Shahid, Dominique Vidal et Michel Warschawsky, l’événement est l’occasion de voir une quarantaine de documentaires, qui ont pour parti-pris d’aborder la situation géopolitique de la région par le quotidien de ceux qui y vivent. Favorisant ainsi la possibilité d’une identification ils ouvrent la voie à une approche sensible et concrète des problématiques, qui sont ensuite, chaque soir, développées au cours de  débats orchestrés par Dominique Vidal qui  nous en détaille le contenu dans cette émission.

Ainsi lors de l’ouverture était projeté A world not ours, de Mahdi Fleifel, le portrait à la fois world_not_ours_postertendre et sans concession  de trois générations d’exilés dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh, dans le sud du Liban, construit à la hâte en 1948 qui abrite aujourd’hui 70.000 réfugiés dans un km². Basé sur une multitude d’enregistrements personnels, les archives de la famille, et des séquences historiques, le film, motivé par l’histoire personnel du réalisateur qui a vécu dans le camp lorsqu’il était enfant,  est une étude sensible et éclairante de l’appartenance, de l’amitié et de la famille dans la vie de ceux pour qui la dépossession est la norme, et la nostalgie leurs vies quotidiennes. A world not ours a remporté de nombreux prix dans les festivals, et notamment le Peace Film Prize à Berlin 2013. La sortie du film en salles est prévue cette semaine mais hélas, sa distributrice en France, Amel Lacombes (Eurozoom), compte sur les doigts d’une seule main les salles qui ont accepté de le montrer. Censure ? Mépris ? Il s’agit plutôt d’indifférence… Au sens littéral du terme, puisque les programmateurs semblent porter un regard global sur tous les documentaires issus de cette région du monde, sans chercher à les distinguer ni à comprendre leurs spécificités. Comme si si toutes les productions se valaient et étaient interchangeables… Et justement le Festival Proche-orient, ce que peut le cinéma est là pour aiguiser et éduquer notre regard. A travers cet exemple, on comprend encore mieux son impérieuse nécessité ! Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2012

La Palestine dans un fauteuil à l’ONU : un moyen de faire (enfin) appliquer le droit international ?

Téléchargez l’émission du du 3 décembre avec Alain Bosc
Écoutez l’émission du 3 décembre avec Alain Bosc

Téléchargez l’émission du du 19 novembre avec Michel Collon et Leila Shahid
Écoutez l’émission du du 19 novembre avec Michel Collon et Leila Shahid

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Gaza sous les bombes de l’armée israélienne le19 septembre 2012

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Deux émissions consacrées à la Palestine :

– la première en novembre quand Gaza était sous le feu des bombes israéliennes. Une attaque baptisée « Piliers de défense » ou « colonnes de nuées » qui fut très peu dénoncée la communauté internationale et couverte de manière souvent partiale par les grands médias, se contentant souvent de reprendre les « éléments de langage » fournis par les services de communication de l’armée et de l’état israéliens. C’est ce que dénonce Michel Collon, tandis que Leila Shahid, la déléguée générale de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg, constate avec amertume l’échec de la stratégie de protestation non violente prônée  par le Fatah depuis la fin de la seconde Intifada en 2003 tant elle est régulièrement piétinée par Israël avec l’apparente bénédiction des états occidentaux.

– Dans la seconde émission, quelques semaines plus tard, Alain Bosc de la Cimade nous fait part de sa joie après l’admission de la Palestine à l’ONU. En effet, le 29 novembre, un vote mémorable s’est déroulé  à l’Assemblée générale de l’ONU où 138 pays ont voté en faveur de l’accession de la Palestine au rang d’Etat observateur non-membre à l’ONU, 9 contre dont les Etats-Unis et Israël, et 41 se sont abstenus. Pour le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et pour beaucoup de Palestiniens en liesse après ce vote, ce grand pas constitue la dernière chance de sauver la solution de deux Etats (Israël et Palestine) alors que l’Etat hébreu et les Etats-Unis ont estimé que cette décision pourrait arrêter le processus de paix. Une avancée diplomatique majeure qui permet aux Palestiniens d’accéder à des agences de l’ONU et aux traités internationaux.Un enthousiasme qu’il faut peut être cependant nuancer car Israël et les Etats-Unis ont annoncé des sanctions, car ils estiment que la naissance d’un État palestinien ne peut se faire qu’à la suite de négociations entre les deux parties. La peur que la Palestine poursuive l’Etat hébreu devant la Cour pénale internationale aura été déterminante dans leur décision car la poli­tique de colo­ni­sation israé­lienne en Cis­jor­danie s’inscrit, en vio­lation de la loi inter­na­tionale, dans un vaste projet colonial qui vise à s’approprier le ter­ri­toire pales­tinien en l’occupant à tous les niveaux stra­té­giques et en en chassant direc­tement ou indi­rec­tement les Pales­ti­niens. D’ailleurs, une réunion s’est tenue ce mer­credi 2 janvier dans une auberge de jeu­nesse de Jéru­salem avec la par­ti­ci­pation de quelques res­pon­sables de l’aile droite du Likoud pour pro­poser l’annexion de la Cisjordanie. A trois semaines des légis­la­tives israé­liennes,  le can­didat de l’aile droite du Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Neta­nyahu, propose d’annexer la Cisjordanie. Lire la suite et partager »