Films, Radio : émissions 2014

« Salariés sans frontière » un documentaire de Gilles Balbastre, réalisateur engagé et talentueux mis au ban de la télévision publique !

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salariessansfrontieresC’est en toute confidentialité qu’à été diffusé sur France 5 le jeudi 16 janvier dernier à 00h10, Salariés sans frontières, le film de Gilles Balbastres… Mauvaise surprise pour celles et ceux qui espérait le voir en différé… contrairement à ce qui était annonce sur le site de la chaîne à la veille de sa diffusion, le documentaire, contrairement à tous les autres programmes  de France 5, n’est pas proposé en replay ! Comment expliquer une telle pratique de la part d’une chaîne publique avec laquelle Gilles Balbastre a souvent collaboré par le passé ? 

S’il s’indigne du traitement qui lui est réservé, ce sociologue, compagnon de route de Pierre Bourdieu, auteur de plusieurs essais sur le journalisme, le chômage et la précarité et documentariste reconnu et coréalisateur avec Yann Kergoat des Nouveau chiens de garde, ne s’en étonne guère ! Avec ce dernier documentaire inspiré du livre éponyme de Serge Halimi et qui a remporté un grand succès lors de sa sortis en salles en 2012 il a en effet commis une « impardonnable faute » : critiquer les journalistes connus, installés, cherchant à le rester ou à le devenir…. et dénoncer, preuves à l’appui, leurs innombrables compromissions  ! De quoi « fâcher » Yves Calvi, une des vedettes de France 5, dont les pratiques sont décortiquées dans les Nouveaux Chiens de garde.

Difficile donc de ne voir qu’un simple hasard dans le fait que ce nouveau documentaire Salariés sans frontières, livré à France 5 en septembre 2012, a été « oublié » par la chaîne  pendant 18 mois… puis   programmé après minuit, sans que sa diffusion ne fasse l’objet d’aucun communiqué de presse, d’aucune promotion de la part de la chaîne…

Il s’agit donc bien pour Balbastre d’une mise au ban, même si, évidemment, on ne lui a pas présenté les choses frontalement, les commanditaire de salariés sans frontière ayant plutôt tenté de le déstabiliser en dévalorisant son travail…

Mais il suffit de voir ce film pour comprendre qu’il est important. D’abord par son sujet : il traite de la destruction du travail ouvrier dans la Grande région (Lorraine, Wallonie, Sarre) qui entoure le Luxembourg et du remplacement des ouvriers de la sidérurgie et des mines de fer par des salariés des services qui, tous les matins, passent la frontière pour se rendre dans ce petit paradis fiscal niché au cœur de l’Europe (et  le 2ème PIB par habitant du monde) afin de nettoyer les bureaux, garder les banques, servir les cafés des golden boys… Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2012, Rencontres, débats ...

A qui profitent les journaux ? Jean Stern dénonce la main-mise de la finance sur la presse.

Téléchargez l’émission du 17 décembre avec Jean Stern Écoutez l’émission du 17 décembre avec jean Stern

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Jean Stern est journaliste. Ancien de Libération et de La Tribune, il a également travaillé pour 7 à Paris et Le Nouvel Économiste. Il a participé à la fondation de Gai Pied en 1978 et est l’éditeur de la revue De l’autre côté. Il est aujourd’hui directeur pédagogique de l’EMI, Scop de formation à l’université Paris X.

« Les patrons de la presse nationale, tous mauvais », cet ouvrage extrêmement bien pensé et bien documenté, n’est, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre,  pas un pamphlet. Le ton du livre est très mesuré, et l’auteur lui-même ne se dédouane pas d’avoir eu, parfois, alors qu’il occupait des fonction d’encadrement dans de grand journaux, à constater son impuissance à faire changer les choses, son renoncement à faire entendre sa voix… Mais il s’agit bel et bien d’un procès. Celui d’un système qui a permis à des groupes industriels de s’offrir des journaux, sans autres buts que d’assurer leur communication, de toucher des aides publiques à la presse et « d’optimiser » leur fiscalité par le biais de savants montages financiers.

De cet état des lieux qui conduit à « saigner à blanc » chaque jour davantage les rédaction, tout en culpabilisant les journalistes, Jean Stern cherche les racines dans l’histoire. En effet, le paysage de presse française se recompose après la libération, et déjà, le ver et dans le fruit…. L’analyse du système (parfois aberrant) de la distribution des journaux explique également pourquoi la France est un des rares pays européen où l’on achète pas ou peu de quotidien. Le fait que les recette s publicitaires aient été longtemps considérées comme une manne, dispensant de tout effort pour s’attacher des lecteurs garce à la qualité éditoriale des titres, est une autre explication de la faillite de la presse française… Certes, le livre de Jean Stern n’est pas très optimiste… Mais lorsque l’on demande à cet enseignant en journalisme s’il n’a pas un peu peur d’envoyer ses élèves au « casse-pipe », il répond qu’il y aura toujours de la place pour ceux qui inventent de nouveaux journaux, comme le montre les succès de Siné Mensuel, Fakir, CQFD, XXIe siècle, etc. En effet, quand on écrit avec passion et respect pour les lecteurs, ceux-ci sont au rendez-vous ! Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2012, Rencontres, débats ...

Acrimed nous apprend à lire, à écouter, à voir d’où l’on nous informe… le contenu, souvent, en découle !

Écoutez l’émission du 13 février avec Ugo Palheta

Ugo Palheta, l’un de ses animateurs, nous présente  l’association Action-CRItique-MEDias  (Acrimed), née du mouvement social de 1995, dans la foulée de l’Appel à la solidarité avec les grévistes. Elle  réunit des journalistes et salariés des médias, des chercheurs et universitaires, des acteurs du mouvement social et des « usagers » des médias afin d’assurer un travail de veille, de décryptage et de critique indépendante, radicale et intransigeante à l’égard de tous les « producteurs d’information », qu’elle soit écrite, radiophonique ou télévisée. Ainsi, sur le site d’acrimed et dans le magazine Medias critique(s), on trouve des analyses et des décryptages d’articles de presse d’émissions de radio ou de télévision, des ouvrages apportant un éclairage théorique et des invitation à assister à diverses rencontre comme les jeudis d’ACcrimed ou des débats autour de film comme, les nouveaux chiens de garde, que les membres de l’association accompagnent Lire la suite et partager »