Films, Livres, Radio : émissions 2013

Sur la route des faux médicaments avec Michel Koutouzis

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trafic_medocs2 Coup de Trafalgar : on a trouvé de la viande de cheval dans des plats préparés sensés contenir du bœuf ! Aussitôt, les médias relayent l’information et le scandale prend une ampleur nationale.  En remontant la piste on comprend alors que cette viande a voyagé bien au delà de ce qu’il aurait été possible de le faire durant leur vie entière pour les animaux sur pied… Mais surtout que le « voyage » de ce « minerai » de viande a généré des flux financiers et des profits « optimisés » aux circuits bien plus complexes encore que le chemin de la pseudo viande à l’assiette du consommateur…

le problème c’est que les médias, à grands renfort d’experts et de déclaration de « responsables » politiques, présentent ce scandale comme une exception… Altrafic_medoc1ors que, presque partout, et surtout, dans tous les domaines, ce genre de trafics et d’escroqueries est très répandu. Partout le vrai et le faux se côtoient, le licite et l’illicite s’interpénètrent… C’est ce que démontrent Michel Koutouzis et Pascale Perez dans leur ouvrage Crime, trafics et réseaux. Géopolitique de l’économie parallèle (éditions Ellipses). D’ailleurs, dès 2006, Michel Koutouzis, expert auprès de la Commission européenne et de l’ONU, partait sur la route des faux médicaments avec le réalisateur Patrice de Tertre. Le fruit de leur travail est ce documentaire édifiant : Trafic mortel, quand les médicaments tuent ! Pour le réaliser, les deux hommes se sont fait passer pour des négociants véreux écoulant de faux médicaments sur le marché africain. Leurs découvertes sont frappantes. A Mumbai (ancienne Bombay), des grossistes copient des médicaments en diminuant ou en ôtant leurs principes actifs, les règlements sont effectués sans laisser de trace via des banques off shore tandis que les médicaments sont acheminés par bateau et reconditionnés dans des ports francs à L’ile Maurice ou à Zanzibar avant d’inonder le marché africain….

Un trafic médicaments falsifiés, qui représentait à l’époque 10 % du marché mondial et 40 milliards d’euros de profits… de quoi corrompre pas mal de « contrôleurs » … Autant dire que l’Europe n’est pas à l’abri des faux médicaments !

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