Films, Radio : émissions 2015

Les messagers, un film après lequel on ne pourra pas dire « qu’on ne savait pas »

Ecoutez l’émission du 13 avril avec Hélène Crouzillat

Photo : laetitia TuraCe qui frappe d’abord c’est le contraste entre la beauté des images, un travail photographie remarquable qui fait de chaque plan un tableau et l’horreur du propos.

Des migrants meurent tous les jours, en des lieux éparpillés, sans que l’on ne puisse en garder la trace. Ils disparaissent dans la frontière. Où sont les corps ? Les Messagers, ce sont ces premiers témoins, ils nomment la mort, s’organisent pour retrouver un nom, un corps ou bâtir une sépulture. Dépositaires de la mémoire des disparus, ils résistent à la disparition de l’humain.

Dans leur film, dont nous avions suivi l’épopée, les réalisatrices Hélène Crouzillat et Laetitia Tura rendent la parole à ceux que l’on a « chosifié » ou tenté d’assassiner. Ces témoins précieux et meurtris dont la parole est si forte qu’elle nous blesse au plus profond et travaille au corps notre rapport à l’autre, nous éclaire sur un « crime contre l’humanité « , qui comme ses victimes, n’est pas nommé. Ni vraiment connu jusqu’alors. Après ce film, nous ne pourront plus dire que nous ne savions pas. Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la Cimade, Radio : émissions 2013

Un an après le changement annoncé : la politique d’hospitalité qui ne vient pas !

Téléchargez l’émission du 6 mai avec Émilie Guillemin

Écoutez l’émission du 6 mai avec Émilie Guillemin

sarkollandeUn an après l’élection de François Hollande, La Cimade dresse un état des lieux des mesures prises dans différents domaines de la politique d’immigration et d’asile, en les comparant aux engagements du candidat…
Alors que le changement de majorité laissait espérer une véritable rupture avec la politique d’immigration brutale et inefficace conduite ces dernières années. Un an après, La Cimade regrette le choix d’une politique qui s’inscrit essentiellement dans la continuité de la précédente.

« Le choix d’une politique d’immigration est un choix de société, rappelle Emilie Guillemin, coordinatrice adjointe à la Cimade Ile de France. Il ne s’agit pas d’une question subsidiaire qu’on pourrait traiter en prenant son temps, par petites touches, en segmentant. Il s’agit de refonder un vivre-ensemble, en s’attaquant frontalement aux questions d’inégalités de droits, de racisme et de xénophobie pour défendre nos valeurs mises en péril : la solidarité, l’égalité, la justice et l’hospitalité. » Lire la suite et partager »

Livres, radio : émissions 2011

Quand le corps de l’étranger s’entoure d’un « halo de banissement » qui se déplace avec lui, dans un voyage sans lieu d’arrivée…

Ecoutez l’émission du 17 janvier avec Michel Agier
Rencontre avec Michel Agier, anthropologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et membre de l’Institut de recherche pour le développement. Il mène depuis dix ans des enquêtes sur les réfugiés et migrants dans le monde (Gérer les indésirables. Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire, Flammarion, 2008). De 2004 à 2009, il a coordonné Asiles, un vaste programme de recherches sur les réfugiés, sinistrés et clandestins dans le monde. il publie aujourd’hui aux éditions du croquant « Le couloir des exilés », un ouvrage qui nous éclaire sur l’évolution des notions d’altérité et d’extra territorialité sous tendues et  provoquée par les politiques migratoire des pays riches. Lire la suite et partager »

radio : émissions 2011

« Prisonniers du désert » : Comment l’Europe verrouille les frontières de l’Afrique ? Enquête sur la situation des migrants à la frontière Mali-Mauritanie

Ecoutez l’émission du 10 janvier avec Clemence Racimora
Après avoir fermé ses portes aux migrants, l’Europe cherche depuis quelques années à maîtriser les voies d’accès. Elle exerce de nombreuses pressions pour imposer ses politiques migratoires jusqu’aux frontières africaines et de plus en plus de pays les mettent en place, avec un zèle qui mène souvent à des situations tragiques. Avec Clémence Racimora, responsable des solidarités internationales à la CIMADE, nous verrons comment, depuis 2005, l’Union européenne multiplie les pressions sur les pays dits de départ et de transit pour qu’ils verrouillent leurs frontières. Alors que 86% des migrations en Afrique de l’Ouest sont intra-régionales et n’ont pas pour but le départ pour l’Europe, l’Union Européenne met en place des politiques migratoires répressives qui ont de graves conséquences sur les droits des migrants : criminalisés, réduits au statut de clandestins, ils sont arrêtés, détenus, et refoulés de frontière en frontière. Les réseaux traditionnels de mobilité et de solidarité sont menacés ; des sociétés traditionnellement accueillantes deviennent méfiantes voire xénophobes. En sous-traitant sa politique migratoire à des pays tiers l’Union européenne se rend responsable de graves violations des droits fondamentaux des migrants, notamment dans les zones frontières désertiques inaccessibles au regard de la société civile. La Mauritanie représentant en quelque sorte la « tête de pont » de cette guerre aux migrants. Lire la suite et partager »