Ecoutez l’émission du 13 avril avec Hélène Crouzillat
Ce qui frappe d’abord c’est le contraste entre la beauté des images, un travail photographie remarquable qui fait de chaque plan un tableau et l’horreur du propos.
Des migrants meurent tous les jours, en des lieux éparpillés, sans que l’on ne puisse en garder la trace. Ils disparaissent dans la frontière. Où sont les corps ? Les Messagers, ce sont ces premiers témoins, ils nomment la mort, s’organisent pour retrouver un nom, un corps ou bâtir une sépulture. Dépositaires de la mémoire des disparus, ils résistent à la disparition de l’humain.
Dans leur film, dont nous avions suivi l’épopée, les réalisatrices Hélène Crouzillat et Laetitia Tura rendent la parole à ceux que l’on a « chosifié » ou tenté d’assassiner. Ces témoins précieux et meurtris dont la parole est si forte qu’elle nous blesse au plus profond et travaille au corps notre rapport à l’autre, nous éclaire sur un « crime contre l’humanité « , qui comme ses victimes, n’est pas nommé. Ni vraiment connu jusqu’alors. Après ce film, nous ne pourront plus dire que nous ne savions pas. Lire la suite et partager