Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

G.C Cameron : l’homme aux six voix !

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George Curtis CameronChanteur aux prouesses vocales hallucinantes, capable d’étendre sa voix sur 6 registres différents, G.C Cameron est reconnu pour son falsetto dévastateur sur le hit des Spinners « It’s A Shame » mais pas pour sa carrière solo au sein d’une institution de la musique afro-américaine, Motown Records.

Né George Curtis Cameron le 21 Septembre 1945 à Jackson, Mississippi, sa famille déménage à Detroit avec ses 9 frères et sœurs en 1955, puis sert sous la bannière étoilée au sein du corps des Marines pendant la Guerre Du Vietnam avant d’être démobilisé en 1967. A cette période, il se marie avec Gwen Gordy, sœur de Berry Gordy, le pdg fondateur de Motown Records et ex-femme du producteur Harvey Fuqua et rejoint le groupe The Spinners en qualité de lead vocal. Ces derniers obtiennent leur plus gros hit en 1970 avec « It’s A Shame », sublime composition coécrite par Stevie Wonder.

En 1971, The Spinners Quittent Motown pour Atlantic Records, mais Cameron reste fidèle au label qui lui mit le pied à l’étrier en débutant une carrière solo. Ses premiers morceaux se retrouvent sur le label Mowest, crée pour prendre la température de la scène californienne car Motown déménage progressivement ses infrastructures à Los Angeles. Les singles « Act Like A Shotgun », « What It Is What It Is » et « Don’t Wanna Play Pajama Games » malgré des qualités sonores indéniables sont des échecs commerciaux. Cameron est capable de reproduire les sonorités de Curtis Mayfield sur « No Matter Where » (1973), des Isley Brothers sur « Come Get This Thang » ou de Smokey Robinson sur « Pajama Games » mais reste un petit vendeur aux yeux de son label. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

James Jamerson, le père de la basse moderne

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jamersonMusicien de génie avec un sens du rythme et du groove incroyable, pilier du label légendaire Motown mais esprit tourmenté, James Jamerson, disparu il y a 28 ans, continue d’influencer tous les bassistes de la planète, et ce quels que soient leurs styles.
Né le 29 Janvier 1938 à Edisto Island, en Caroline Du Sud, le jeune James faisait déjà danser les fourmis avec un bâton et un élastique planté dans une fourmilière. Après l’école, Jamerson et ses camarades se réunissaient dans une maison désaffectée où trônait un piano et une contrebasse, c’est le début de l’apprentissage musical au sein du lycée de Northwestern.
Parti pour une vie meilleure dans le Michigan, il débarque avec sa mère à Detroit en 1954. Trouvant des engagements dans les clubs de jazz, il rencontre Berry Gordy, un ancien boxeur, débordant d’ambition et souhaitant créer une maison de disques..
C’est l’acte de naissance de Motown Records (contraction de Motor et Town) et Jamerson est l’un des premiers engagés avec le batteur Benny Benjamin (alias Papa Zita) et le pianiste Joe Hunter, en tant que musicien de studio. Ce noyau constitue les bases de l’orchestre maison, les Funk Brothers.
La grande évolution majeure pour Jamerson est l’adoption de la Basse Fender Precision au début de la décennie 1960. Restant fidèle à la contrebasse lors de ses premiers enregistrements, il passe progressivement à la basse électrique malgré le scepticisme de Lamont Dozier, auteur-compositeur formant le trio imparable avec les Frères Holland ( » je ne veux pas de cette merde  » déclara t’il avant de se raviser en entendant les qualités sonores de l’invention de Monsieur Leo Fender). Lire la suite et partager »