Peut-on parler de diaspora marocaine ou de «communauté transnationale» pour qualifier la présence de plus de 3,5 millions de ressortissants marocains dans plus de 30 pays d’accueil ? En 2003 la revue a publié un dossier sur les « Marocains de France et d’Europe ». Dix ans après, ce dossier analyse les évolutions récentes de cette diaspora : sa mondialisation, sa féminisation croissante qui n’est plus le fait du regroupement familial, son vieillissement et son enracinement dans les sociétés d’accueil, les dynamiques associatives… Parallèlement, le Maroc est lui-même devenu un pays d’accueil et surtout de transit ; ce qui modifie le rapport au phénomène migratoire.
Il s’agit tout simplement d’apporter un éclairage nouveau sur l’évolution des migrations marocaines dans le monde, avec un regard sur l’aspect historique de ces nouvelles vagues d’immigration vers les pays du nord et leurs évolutions contemporaines qui nourrissent les échanges économiques et culturels des deux côtés de la Méditerranée.
Pour ce faire, Rachid Alaoui, socio-économiste, coordinateur du dossier,nous expliquer l’histoire de ces migrations depuis la fin du XIXe siècle et notamment pourquoi l’on devrait plutôt parler de « communauté transnationale » et non de « diasporas ».
Sophie Pasquet, photographe indépendante, évoque son reportage sur les jeunes femmes Lire la suite et partager