Expositions, Radio : émissions 2010, Théâtre

Paris-Banlieue, côté femmes

Ecoutez l’émission du 25 octobre avec Sandrine Charlemagne
Rencontre avec Sandrine Charlemagne, qui propose depuis plusieurs années des  ateliers avec des jeunes de la Cité Balzac de Vitry-sur-Seine (Val de Marne) ainsi qu’un atelier d’écriture avec des habitantes de la Cité. Ces ateliers ont donné lieu à quelques représentations publiques autour de leurs écrits personnels et à l’édition d’un recueil de textes et photos Balzac, côté femmes réalisé avec le soutien du Jury des Réalisations Particulières du Val-de-Marne, de la Ville de Vitry-sur-Seine et du Centre Social Balzac. Aujourd’hui les textes de ces femmes sont portés à la scène : ces femmes nous parlent d’elles. Certaines habitent le quartier Balazc depuis longtemps et leur mémoire est devenue langue commune, au fil de l’atelier d’écriture. Dans l’intimité de cet espace, regards et points de vue se croisent sur la démolition, la joie, la fraternité, le rêve, mais aussi la galère… Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2010

Un « droit à la ville », pour qui ?

Ecoutez l’émission du 12 avril 2010

Il a le regard vif, l’allure fière de ceux qui n’ont pas renoncé aux idéaux qui les ont toujours portés, et surtout, il ne mâche pas ses mots. Dans son ouvrage : « Essai sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires » qui vient de paraitre aux Editions Agone, Jean-Pierre Garnier, chercheur et enseignant en sociologie urbaine, montre comment comment la gestion politique des villes nourrit les appétits économiques et les aspirations culturelles des néo-petits bourgeois. D’un côté, des espaces «requalifiés» réservés aux gens de qualité, et de l’autre des couches populaires reléguées une périphérie de plus en plus distante du cœur des villes. «Violences urbaines», «crise du logement», «relégation» et «gentrification» sont autant de symptômes dont le «traitement», de plus en plus sécuritaire, est voué à l’échec. Du moins tant qu’on se refusera à reconnaître la nature du conflit fondamental qui oppose les citadins ordinaires à ceux pour qui l’espace urbain est une source de profit, et qui ayant colonisé des quartiers populaires bien situés, le transforment ou y appuient la « valorisation », afin d’y vivre selon leurs attentes sécurito-socio-culturelles.