Films, Radio : émissions 2013

« Faire quelque chose », le film de Vincent Goubet nous fait découvrir les voix et les visages de ceux qui ont dit non…

Téléchargez l’émission du 7 janvier avec Vincent Goubet Écoutez l’émission du 7 janvier avec Vincent Goubet

faireqqchosePour réaliser ce documentaire, « Faire quelque chose » , actuellement en salles, Vincent Goubet a rencontré quelques-uns des derniers résistants français de la deuxième guerre mondiale. A l’écran, entre autres,  Raymond Aubrac, Stéphane Hessel, Raymond Lévy, Lise London, Jacqueline Olivier-Timbaud, Serge Ravanel… Au début des années 1940, tous ont décidé d’agir contre ce qui leur paraissait inacceptable. Le film est le récit de ce qu’a été leur combat, sa naissance, son évolution et son aboutissement. Parmi eux, il y avait des femmes et des hommes, parfois plus proches de l’adolescence que de l’âge adulte. Certains n’ont jamais connu la peur, d’autres ont vécu avec elle jours et nuits, prenant des risques énormes pour faire paraître un tract ou un journal. Issues d’un milieu modeste ou de la grande bourgeoisie, ce qui les rapprochait et unissait était le choix de ne pas subir et la volonté irréductible de « faire quelque chose ».

Le plus frappant dans Faire quelque chose, c’est l’esprit de ces témoins – de 87 à 98 ans – déconcertants d’énergie, de malice et d’espoir. Ils avaient autour de 20 ans en 1940, ils nous racontent ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont cru, ce à quoi ils croient encore, plus d’un demi-siècle après cette période à la fois obscure et mythique de notre histoire. Ils nous parlent d’une histoire « à taille humaine ». Une des particularités de ce film est de nous donner à sentir comment la Résistance fut aussi, beaucoup, faite de petits gestes, de coups de sang, d’intuitions, d’émotions. Des actes de courage insensés, sans aucun doute, mais aussi tout un cortège d’erreurs, de tâtonnements, de déceptions, d’initiatives qui réussissent ou qui échouent à « peu de chose près ». Faire quelque chose a été conçu comme un portrait – nécessairement subjectif – de la Résistance. L’auteur a cherché à lui donner un visage, par petites touches. Il réunit des récits parcellaires, évoque l’action au quotidien : des distributions clandestines de tracts aux états d’âme avant un sabotage, des premiers attentats antinazis à l’édification d’une organisation nationale, du refus basique de l’inhumain à la proposition d’un projet de société… C’est peut-être un des aspects les plus saisissants Lire la suite et partager »

Livres, radio : émissions 2011

« La trahison des éditeurs » : avec cette analyse au scalpel du marché de l’édition, Thierry Discepolo interpelle les consciences des auteurs et …des lecteurs !

Écoutez l’émission du 17 octobre avec Thierry Discepolo

 

Après avoir lu « La trahison des éditeurs », on comprend que, malgré le prix unique du livre et la fameuse « exception culturelle », les ouvrages qui envahissent les rayonnage des librairies et autres super-marchés cristallisent l’avènement d’un système de production et de distribution oligopolistique dédié au plus grand profit des actionnaires des quelques grands groupes qui dominent le marché.

Se pose alors une question incontournable : en tant qu’auteur, comment peut-on accepter de publier des textes critiques envers un système au sein d’une maison d’édition qui le cautionne et le conforte ? En tant que lecteur doté d’une conscience politique…. ne faudrait-il pas privilégier l’achat de certains livres, issus de l’édition indépendante… et se contenter d’emprunter les autres ? Tout cela est une question de cohérence comme nous l’explique l’auteur de cet essai, Thierry Discepolo, qui a participé à la fondation de la revue Agone (1990), à l’origine des éditions du même nom, où il travaille actuellement.

Comme les autres médias, l’édition est depuis longtemps aux mains de grands groupes, souvent les mêmes. Et elle remplit la même fonction dans le maintien de l’ordre idéologique. Suivant la même logique de croissance par acquisition qui prépare la suivante, les grands éditeurs perpétuent l’existence d’un type d’acteur qui, du seul fait de sa taille et de son mode d’organisation, forge un monde social et économique face auquel les idées de changement ne pèsent pas grand-chose. La distinction artificielle entre « groupe de communication » et « groupe éditorial » dissimule le rôle de ces entreprises dans une société à caractère de masse : transformer les lecteurs en consommateurs et limiter la capacité d’agir du plus grand nombre. Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2010

« 93, la Belle rebelle »un demi siècle de résistance musicale en banlieue

Ecoutez l’émission du 22 novembre avec Jean-Pierre Thorn
Le nouveau film du réalisateur Jean-Pierre Thorn, 93 la belle rebelle est une épopée – du rock au slam, en passant par le punk et le hip hop – incarnant un demi-siècle de résistance musicale flambloyante et se faisant porte-voix d’une jeunesse et de territoires en perte d’identité, sous les coups des mutations industrielles, des désillusions politiques et de l’agression constante des pouvoirs successifs les stigmatisant comme « voyous », « sauvageons » ou « racailles ». Du rock des années soixante, pour échapper à l’usine, en passant par la résistance du jazz Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2010

Murielle Szac et Maria Poblete nous présentent la collection « ceux qui ont dit non » chez Actes Sud Junior … ou comment semer un vent de résistance !

Ecoutez l’émission du 10 mai 2010

Rencontre avec Murielle Szac, directrice de la collection « ceux qui ont dit non » et l’auteur Maria Poblete : depuis toujours, il y a dans le monde des hommes et des femmes qui ont su dire non. Ces figures fortes, engagées dans des combats au service des valeurs de la démocratie et de l’humanisme, ont un point commun : elles ont eu le courage de se révolter, faisant ainsi triompher la liberté, la justice ou simplement un pan d’humanité.
Les livres de cette collection s’attachent à raconter ces personnages sous forme totalement romanesque. Le roman est suivi d’un petit dossier qui montre que d’autres ont aussi dit non. Et qu’il y a encore aujourd’hui bien des raisons de s’engager dans le même combat.
Pour rappeler que les problématiques d’aujourd’hui ne sont pas sans passé et, à l’inverse, que les combats d’autrefois résonnent toujours aujourd’hui permet de comprendre que nous nous inscrivons dans une évolution et que nous avons donc voix au chapitre. Le choix du roman, plutôt que du documentaire, a pour but de permettre aux lecteurs de se projeter dans les personnages et d’accompagner l’esprit de révolte et d’indignation propre à leur âge. Les auteurs sont tous des passionnés de leur personnage et nous font revivre leur engagement de l’intérieur. De plus un blog participatif a été mis en place afin que chacun puisse y déposer ses indignations, ses refus et les combats qu’il estime devoir être menés.

Films, Radio : émissions 2009

« Walter, retour en résistance »

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A travers l’histoire de Walter, ancien résistant, ancien déporté haut-savoyard et sur fond de politique actuelle, deux questions se posent tout au long du film : « Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? » et « Résister se conjugue-t-il au présent ? » Une émission spéciale de 2h autour du Film Walter, retour en résistance avec : Gilles Perret, le réalisateur, Walter Bassan, John Berger et Stéphane Hessel. Lire la suite et partager »