Ecoutez l’émission du 29 juin avec Jean-Emmanuel Ducoin
Avec « Bernard, François, Paul et les autres« , Jean-Emmanuel Ducoin nous livre un récit intime du Tour de France 1985. « Titi » comme le surnomme son grand père, embarque dans la Simca 1000 à bout de souffle de l’aïeul pour suivre les coureurs, étape après étape jusqu’à  la victoire finale, et dernière en date d’un Français, de Bernard Hilnault, sur les champs Elysées. Mus par une admiration sans borne pour leur héros les deux hommes avalent les kilomètres et, au gré des rencontres et ou de retrouvailles avec de vieilles connaissances du grand-père, ils prennent la mesure du désarroi des ouvriers victimes de la désindustrialisation. Les fermeture d’usines se multiplient avec la bénédiction de la gauche mittérandienne, qui a depuis 1983 pris officiellement « la porte à droite »… A Lonwy, le « plan acier » a brisé des dizaine de milliers de vies, et le peuple de gauche se sent abandonné et trahi.

Nous sommes au milieu des années 80, à la croisée des chemin d’un société qui prend le tournant de l’individualisme forcené et du profit à tout crin, et à court terme. Le monde du vélo, si cher à l’auteur, n’est pas épargné. 1985 : c’est l’arrivée de Tapie avec l’équipe « La vie claire », qui commence à orchestrer le Tour en fonction de son business plan….

Ce livre dit les désillusions inavouées du grand père, un socialiste, tendance Jaurès, que son petit fils, futur journaliste à l’Humanité, contribue à déciller quant aux ambitions de la « gauche » des années 80. Il dit aussi, notamment à travers ses parenthèses contemporaines, la part d’inexplicable d’une passion. Alors qu’il s’apprête à suivre son 26e Tour de France, malgré les doutes et les déceptions, le dopage et l’argent qui ont pourri le Tour, Jean-Emmanuel Ducoin en parle avec les yeux qui brillent. Tant  que des hommes pédaleront, tant que les roues tourneront, sa plume de chronicœur s’en fera l’écho !  Lire la suite et partager »

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