Films, Livres, Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Pop Yoga, une expérience de la passion selon Pacôme Thiellement.

Téléchargez l’émission du 16 décembre avec Pacôme Thiellement
Ecoutez l’émission du 16 décembre avec Pacôme Thiellement

popyogaL’eilm, en arabe ancien désigne le savoir particulier des signes, des forces du vent, des reliefs mouvants du territoire, qui permet aux nomades de se déplacer dans le désert sans se perdre. Tel un maître en cette « science » rare et précieuse, Pacôme Thiellement, à travers une observation minutieuse de l’iconographie et de l’idéologie véhiculées par certains artistes ou œuvres de la culture populaire du XXe siècle et en développant une analyse fine des médiums qui nous les font connaitre (télévision, chanson, cinéma, séries télévisées), nous propose dans Pop Yoga une lecture « par le haut » de notre monde. Ou peut être en invente-il un autre.

Sa méthode : plonger, en apnée, dans ses « sujets » jusqu’à connaitre par cœur leurs œuvres et leurs vies et pouvoir, au delà de la simple exégèse, nous donner une analyse tellement reliée au monde contemporain dans tous ses aspects et en telle résonance avec les « transversaux » de l’âme humaine, qu’elle nous concerne et forcément nous touche. lire la suite et partager

Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Réflexion, avec Michel Koutouzis, sur notre système de gouvernement… qui n’a plus de démocratie que le nom !

Téléchargez l’émission du 16 décembre avec Michel Koutouzis
Ecoutez l’émission du 16 décembre avec Michel Koutouzis

democratieDurant cette émission l’historien et ethnologue Michel Koutouzis nous rappelle quelques vérités oubliées quant à la démocratie athénienne dont l’occident se réclame sans pourtant en respecter les principes élémentaires.

Rappelant par exemple qu’au Ve siècle, de la règle de l’égalité entre tous les citoyens (même si leur nombre était restreint) découlait l’attribution des charges par tirage au sort (suffrage censitaire) et que l’ostracisme permettait de mettre au ban de la cité une personnalité trop présente dans la vie publique, notre interlocuteur démontre à quel point certains aspects du système censé régler nos existences sont occultés.

Ainsi ce que l’on nomme aujourd’hui « démocratie » est une coquille vide qui se pare d’un formalisme institutionnel exagéré pour mieux dissimuler le fait que les décisions importantes se prennent loin du peuple et contre lui.

« Crois et ne cherche surtout pas nous disaient les églises. Les démocraties européennes déclinent à l’infini : toutes les opinions se valent mais le marché dicte sa loi. Sommes nous si loin d’un pouvoir théocratique ? Ainsi, les vecteurs propres à la démocratie comme le progrès, la réaction, la conservation, la révolution, la radicalité, s’éclipsent au nom d’une bonne ou mauvaise voie, dépendant exclusivement de l’appréciation de cette technostructure de clercs – experts, eux mêmes imbus d’une religion qui n’ose pas dire pas son nom. »

Dénoncer cela et imposer le retour a la réelle démocratie n’est pas chose aisée. Mais accepter cet état de fait serait pire que tout : Français… encore un effort pour être citoyens !

lire la suite et partager

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

The Southside Movement : le funk made in Chicago

Téléchargez la chronique de Vincent Turban du 16 decembre

Téléchargez la chronique de Vincent Turban du 16 decembre

The+South+Side+Movement++frontFormation originaire de la ville de Chicago, Southside Movement fait partie d’une galaxie de groupes ayant eu une gloire éphémère avant de disparaitre du « music business ». Malgré des qualités musicales indiscutables,  leur passage fut « éclair » dans le monde de la musique funk, avec 3 albums essentiels et sources de samples pour une pléthore d’artistes entre 1973 et 1975. Chicago, 1969, le deejay Herb « Kool Gent » Kent remarque dans un magasin de disques, un duo composé des frères Ronald et Walter « Simtec » Simmons, respectivement bassiste et chanteur. Ensembles, ils réalisent un succès local, un instrumental intitulé « T-Box » qui a la particularité d’incorporer une boite à rythme. Faisant la rencontre du vétéran du gospel Wylie Dixon, Walter forme l’explosif duo Simtec &Wylie que l’on peut considérer comme le « Sam & Dave chicagoan »

Actifs entre 1969 et 1971 avec à la clé un succès cette même année avec le titre « Gotta get over the hump » (numéro 29 du Billboard Soul), Simtec & Wylie se sépare mais le backing band continue de jouer sous  le nom de T-Box’s et sort le single « Ain’t Enough Love » sur Mercury Records qui passe totalement inaperçu. Nous sommes alors en 1972.Le groupe attire alors l’attention du producteur Jimmy Van Leer et obtient un contrat pour le compte du label Wand, qui déboule sur la sortie de l’album « The Southside Movement » en 1973. Un Lp prometteur avec un contenu homogène et diablement efficace, servi par une section rythmique à couper au couteau et des cuivres rutilants et puissants. Les morceaux « I’ve Been Watchin’ You » numéro 14 du Billboard Soul, « Have A Little Mercy », « Can You Get To That” constituent les pièces de choix de ce premier essai. Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2013

Travail acharné, consommation illimitée, PIB, croissance : dé-croire en ces « valeurs » mortifères pour vivre en harmonie !

Téléchargez l’émission du 9 décembre avec Dominique Meda, Chantal Guillaume, Serge Latouche, Samuel Michalon et Baptiste Mylondo
Ecoutez l’émission du 9 décembre avec Dominique Meda, Chantal Guillaume, Serge Latouche, Samuel Michalon et Baptiste Mylondo

decroissanceDans La mystique de la croissance. Comment s’en libérer, (Editions Flammarion), Dominique Méda s’attache à décrire l’origine (pas du tout « naturelle ») de notre engouement pour la croissance et ses  corollaires, la consommation illimitée, la pollution et la destruction suicidaire de la biosphère.

Elle dénonce le caractère anachronique et medapervers des indicateurs – tel le PIB – qui sont devenus nos fétiches… Le principale travail à accomplir pour inscrire nos sociétés et tout simplement notre suivie dans la durée est de rompre avec  nos croyances, liées à l’avènement de la modernité : le caractère intrinsèquement bon de la maximisation de la production, le progrès confondu avec l’augmentation des quantités, la passion de l’enrichissement personnel… Elle exige aussi de mettre un terme à la prétention de l’économie, prisonnière de deux hypothèses délétères : le capital humain ou l’innovation technique pourront toujours se substituer au capital naturel, lequel n’a pas besoin d’être protégé en soi ; il suffit de donner un prix, une valeur monétaire, à la nature et de conserver les mêmes raisonnements économiques habituels pour résoudre tous les problèmes,  à décrire seule le monde que nous voulons. Il faut par exemple dresser un inventaire du patrimoine naturel de l’humanité que l’on souhaite protéger et décider collectivement d’un indicateur complémentaire au PIB mesurant les dégâts écologiques et sociaux. Les pays industrialisés doivent s’habituer à un monde de croissance faible et être capables de créer de l’emploi par la réduction négociée du temps de travail, par les gisements d’emplois de la transition énergétique et agricole, et par le développement des » services de bonne vie ». Mais seule la puissance publique pourra mener cette transition, de manière centralisée mais négociée. Un programme pour sauver la planète mais aussi redonner sens au travail. Et à nos vies.

couv-tempspleinLe travail, ou plutôt l’emploi salarié, c’est justement le thème du livre de Samuel Michalon , Baptiste Mylondo et Lilian Robin qui nous proposent dans Non au plein temps subi ! Plaidoyer pour un droit au temps libéré (éditions du Croquant), une analyse à contre courant de la place de l’activité salariée dans nos vies.  Eux-mêmes déserteurs du temps plein, les auteurs affichent un goût très modéré pour la fable du  « travailler plus » et préfèrent à la création d’entreprise celle de coopératives d’inactivité. À rebours des discours dominants mais en phase avec les aspirations d’un grand nombre de salariés, ces chantres de la valeur temps libre contestent joyeusement le primat accordé au marchand et à l’économie. Leur plaidoyer pour la reconnaissance d’un véritable droit à l’inactivité (entendu comme temps libéré à consacrer à… ce que bon vous semble) constitue une des déclinaisons concrètes d’une ambition plus grande, qui vise à repenser la place du travail dans notre société et à remettre au cœur du débat l’émancipation des individus et la justice sociale. Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la Cimade, Radio : émissions 2013

Accueil et accès aux droits des étrangers : les préfectures hors la loi !

Téléchargez l’émission du 2 décembre avec Annette Huraux
Ecoutez l’émission du 2 décembre avec Annette Huraux

queue prefecture Une année après la mise en place de la circulaire « Valls » relative aux conditions d’examen des demandes d’admission au séjour déposées par des ressortissants étrangers en situation irrégulière,  Annette Huraux de la CIMADE dresse un bilan plutôt catastrophique des pratiques constatée dans les préfectures concernant le traitement des personnes étrangères qui souhaitent obtenir un titre de séjour en France. Requalification sans motif de la nature des titres demandés, rendez-vous donnés au compte-goutte, exigence illégale de certaines pièce justificatives, différences de traitements d’une préfecture, voire d’un guichet, à l’autre,  manque de formation des personnels des préfectures, règne de l’arbitraire au mépris de la loi….. Les « anomalies » ne manquent pas !

Concernant le nombre d’expulsions, celles-ci n’ont pas diminué, et les conditions d’interpellation et de placement en détention des étrangers sans papiers sont toujours aussi brutales… A noter, le triste record d’expulsion d’étranger malades : en une année, on en a expulsé autant qu’en quatre ans (entre 1998 et 2012) …

Loin de la politique d’hospitalité que l’on aurait pu attendre d’un gouvernement qui se dit de gauche, la chasse aux étrangers continue. Donc la mobilisation citoyenne doit également se poursuivre lire la suite et partager

Agenda, Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ..., Théâtre

Cassandre-Horschamp donne rendez-vous à ses lecteurs.

Téléchargez l’émission du 2 décembre à propos du rendez-vous de Cassandre Horschamp
Ecoutez l’émission du 2 décembre à propos du rendez-vous de Cassandre Horschamp

cassandre 95A l’occasion de la sortie du numéro 95 de Cassandre Horschamp, l’équipe de cette revue belle et exigeante vous convie à une Grande conversation, au Grand Parquet le samedi 14 décembre.

L’occasion d’échanger et de « faire communauté » autour des thématiques développées dans la revue, mais aussi tout simplement de se rencontrer pour que les idées, les expériences et les points de vues se partagent et se diffusent… de manière sensible.

Au programme : Trois  heures partagées autour de trois expériences fortes d’un art aux prises avec la vie proposé par des  équipes artistiques qui vont nous faire partager des extraits de leurs derniers travaux, présenter des films sur leurs parcours et, bien sûr, dialoguer avec les personnes présentes dans la salle ! Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Films, Livres, Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Egalité : 30 ans qu’on nous fait marcher ?

Téléchargez l’émission du 2 décembre avec Nadia Hathroubi-Safsaf, Marilaure Mahé, Ahmed Boubeker, Mohammed Ouaddane et Marie poinsot
Ecoutez l’émission 2 décembre avec Nadia Hathroubi-Safsaf, Marilaure Mahé, Ahmed Boubeker, Mohammed Ouaddane et Marie poinsot

marche-egaliteLors de l’émission du 2 décembre 2013 en partenariat avec la revue Hommes et Migrations, avec Marie Poinsot (rédactrice en chef de la revue H&M) nous analysons la commémoration des 30 ans de la  marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Que sont les enfants des marcheurs devenus, connaissent-ils les luttes de leurs parents ? Quel sens peut avoir une telle commémoration dans la société actuelle? Que demandaient les marcheurs de 83, puis ceux du mouvement convergence en 1984 ? Quid du « hold-up » de SOS racisme sur le mouvement ? Pour nous éclairer sur le sujet, Nadia Hathroubi-Safsaf, rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas et auteure de « La longue Marche pour l’égalité » (Ed. Les points sur les i), qui retrace l’histoire de la marche et ses prolongements actuels ; Marilaure Mahé, marcheuse et auteure de En marche (roman, Ed Sokrys) qui apporte son témoignage personnel sur la réalité et la perception du mouvement à l’époque et analysera sa prise en compte (ou pas) au cours des décennies suivantes ; Mohammed Ouaddane, coordonnateur du réseau Mémoires-histoire en Île-de-France et membre du collectif national pour l’égalité des droits et la justice pour tou-te-s, qui appelle à un rassemblement à Paris le samedi 7 décembre et travaille à un programme comportant des propositions concrètes pour qu’enfin la France devienne un pays démocratique qui  n’exclut aucun de ses citoyens. Dans un entretien réalisé par Marie Poinsot, Ahmed Boubeker, sociologue à l’Université de Saint-Etienne, Centre max Weber, et contributeur du dossier chroniques sur La Marche dans le prochain numéro de Hommes et Migrations regrette que la mise en avant de la « lutte contre le racisme », une notion abstraite et consensuelle, ait occulté les légitimes revendications d’égalité de droits et de traitement   qui étaient celle des premiers marcheurs. Des extrait de l’excellent documentaire Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Proche-Orient, ce que peut le cinéma !

Téléchargez l’émission du 2 décembre avec Janine Halbreich Euvrard,Carol Shyman, Dominique Vidal et Amel Lacombes
Ecoutez l’émission du 2 décembre avec Janine Halbreich Euvrard,Carol Shyman, Dominique Vidal et Amel Lacombes

affichefestivalLa sixième édition de cette biennale consacrée à la découverte de films palestiniens, israéliens, libanais, iraniens, irakiens, égyptiens, libyens et syriens, se tient jusqu’au 8 décembre à Paris au cinéma Les trois Luxembourg. Le festival « Proche-orient, ce que peut le cinéma« , fondé par l’infatigable Janine Halbreich Euvrard, avec Carol Shyman, il y a plus d’une décennie pour tenter de contrebalancer les fantasmes et autres caricatures véhiculés par le traitement médiatique du conflit israëlo-palestinien poursuit aujourd’hui ce travail en élargissant le champ à l’ensemble du Proche-orient. Dédié cette année à la mémoire de Stéphane Hessel, qui l’a toujours soutenu, et parrainé depuis sa création par Leila Shahid, Dominique Vidal et Michel Warschawsky, l’événement est l’occasion de voir une quarantaine de documentaires, qui ont pour parti-pris d’aborder la situation géopolitique de la région par le quotidien de ceux qui y vivent. Favorisant ainsi la possibilité d’une identification ils ouvrent la voie à une approche sensible et concrète des problématiques, qui sont ensuite, chaque soir, développées au cours de  débats orchestrés par Dominique Vidal qui  nous en détaille le contenu dans cette émission.

Ainsi lors de l’ouverture était projeté A world not ours, de Mahdi Fleifel, le portrait à la fois world_not_ours_postertendre et sans concession  de trois générations d’exilés dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh, dans le sud du Liban, construit à la hâte en 1948 qui abrite aujourd’hui 70.000 réfugiés dans un km². Basé sur une multitude d’enregistrements personnels, les archives de la famille, et des séquences historiques, le film, motivé par l’histoire personnel du réalisateur qui a vécu dans le camp lorsqu’il était enfant,  est une étude sensible et éclairante de l’appartenance, de l’amitié et de la famille dans la vie de ceux pour qui la dépossession est la norme, et la nostalgie leurs vies quotidiennes. A world not ours a remporté de nombreux prix dans les festivals, et notamment le Peace Film Prize à Berlin 2013. La sortie du film en salles est prévue cette semaine mais hélas, sa distributrice en France, Amel Lacombes (Eurozoom), compte sur les doigts d’une seule main les salles qui ont accepté de le montrer. Censure ? Mépris ? Il s’agit plutôt d’indifférence… Au sens littéral du terme, puisque les programmateurs semblent porter un regard global sur tous les documentaires issus de cette région du monde, sans chercher à les distinguer ni à comprendre leurs spécificités. Comme si si toutes les productions se valaient et étaient interchangeables… Et justement le Festival Proche-orient, ce que peut le cinéma est là pour aiguiser et éduquer notre regard. A travers cet exemple, on comprend encore mieux son impérieuse nécessité ! Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

Fresh : l’ultime baroud d’honneur de la Family Stone

Téléchargez la chronique de Vincent Turban du 2 decembre

Téléchargez la chronique de Vincent Turban du 2 decembre

tumblr_mdna8b1CmO1qzhoqfo1_1280En 1972, l’excentrique Sylvester Stewart alias Sly Stone est à la tête d’un navire à la dérive. Sa formation, The Family Stone, une des plus populaires du pays,  est totalement mise KO par le comportement exécrable de son leader. Concerts manqués, fréquentations douteuses, sautes d’humeur, paranoïa et consommation industrielle de cocaïne et de PCP sont désormais monnaie courante dans la vie d’un des plus grands génies de la musique funk depuis 1970 et la sortie du sombre « There’s A Riot Goin’ On » l’année suivante. Totalement noyé dans ce brouillard narcotique et malsain, Stone trouve la force d’enregistrer ce qui sera considéré comme son dernier grand disque, l’album Fresh sorti en 1973 sur Epic. Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2013

Les riches : la vraie classe dangereuse !

Téléchargez l’émission du 25 novembre avec Michel Pinçon
Téléchargez l’émission du 25 novembre avec Michel Pinçon

la-violence-des-riches

Avec La violence des riches, chronique d’une immense casse sociale (ed. La découverte), les inséparables sociologues Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon poursuivent leurs investigations à propos de la classe dominante. Après avoir notamment identifié leurs territoires, disséqué leurs modes de vie et mis au jour leurs réseaux au cœur du pouvoir économique et politique dans leurs précédents ouvrages, les auteurs s’attellent cette fois à la description des mécanismes de domination et d’accaparement des riches.

Ils décrivent avec précision la mise en place, à partir de 1983, par le gouvernement Mitterrand,  d’un véritable système permettant la privatisation des biens communs et le triomphe de l’idéologie néolibérale. Trois décennie plus tard, après qu’à la tête de l’Etat se soient succédé,  les hommes qui même affichaient des couleurs politiques et des discours différents, on ne peut que constater qu’ils ont tous poursuivi la même politique, au service des même intérêts : ceux de leur caste, celle des riches ! A ce propos Monique et Michel déterrent pour nous un livre édifiant, co ecrit (sous pseudo) par François Hollande et intitulé : La Gauche bouge 

Le pire, c’est peut être le cynisme et la désinvolture avec lesquels ils cassent sans le moindre scrupule le tissus industriel de notre pays,  sacrifiant des millions de vies, celles de ceux qui se retrouvent sans emploi,  sur l’autel d’une rentabilité financière à deux chiffres. Bien évidemment pas question de renoncer à la moindre part de ces immenses profits pour faire fonctionner les services publics dont ils sont pourtant bénéficiaires… Comme le démontrent les auteurs, la violence des riches se traduit aussi par leur refus de payer des impôts… A tel point que le manque à gagner pour la collectivité s’élèverait, au bas mot, à 40 milliards d’euros… Alors que l’on se plait à qualifier les plus pauvres de fraudeurs et de profiteurs, et que la justice envoie en prison les petits délinquants, on constate paradoxalement une étonnante bienveillance pour la délinquance financière alors même qu’elle a des conséquences délétères sur l’ensemble de la société.

Au delà de l’accaparement et de l’humiliation permanente, une autre violence, symbolique, s’exerce aussi par la tentative d’effacement de la mémoire ouvrière. On détruit ou détourne ses symboles, on occulte son histoire de l’enseignement officiel… Ôtant ainsi toute légitimité de la majorité des Français (et des autres peuples, puisque, évidement, ce système de domination est internationalement répandu) dans la construction de leur histoire commune…

Les Pinçon-Charlot, avec ce livre, nous obligent à regarder et à comprendre les pratiques de ceux qui nous maltraitent. En accompagnant des jeunes issus de classes populaires dans les quartiers chics, en décrivant moultes pratiques révoltantes, ils nous exhortent à ne pas renoncer. Il faut oser aller sur le terrain des dominants, mettre inlassablement le nez dans leurs affaires et, surtout, pour ceux qui n’ont pas hérité de privilèges, prendre conscience de la force de leur nombre et de la nécessaire solidarité de classe qui, à l’instar de celle des riches, permet d’agir et de se faire entendre, ensemble ! Pour qu’enfin ce soit les riches qui soient perçus comme la classe dangereuse ! Lire la suite et partager »