Livres, Radio : émissions 2014

Au cœur de l’industrie de la surveillance de masse

Ecoutez l’émission du 15 décembre avec Franck Leroy
leroyTéléphones sur écoute, viol des correspondances, données intimes quotidiennement collectées et stockées… Le tout pratiqué dans la plus grande impunité. Le scandale planétaire de la surveillance de masse interpelle. Franck Leroy analyse les systèmes actuels, leur mise en place durant des décennies et la gigantesque industrie – militaire et civile – qui, aux États-Unis, leur est dédiée.
Si ce pays est en première ligne, rien n’exonère les États européens, partenaires actifs de ces dispositifs remettant en cause le droit à la vie privée.
Surveillance, technologie et pouvoir se révèlent alors intimement mêlés. Franck Leroy resitue ce modèle politique et social dans une perspective historique en apportant des éclairages inédits.
Sommes-nous face à un simple dérapage ou doit-on déceler dans ces structures les germes d’un totalitarisme prêt à l’emploi ? Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Mandrill

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 24 novembre
1379973_10151676091050642_1657040312_nCollectif de 7 musiciens aux origines panaméennes, cubaines, portoricaines et antillaises, jouant plus de 22 instruments différents (cuivres, claviers, guitares, conga, guiro, shekere, cowbell …), Mandrill fut au cours des années 70 un des groupes de funk les plus populaires de son temps.
Ils peuvent êtres considérés comme les précurseurs de la world music, grâce à leur cocktail explosif d’influences latino, jazz, rock, soul et funk, Mandrill est également le premier groupe à posséder une section cuivre et des percussions, contrairement à d’autres formations de la même époque.
Formé en 1968 à Bedford-Stuyvesant un quar Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2014

La Tunisie à l’épreuve de la démocratie

Téléchargez l’émission du 3 octobre avec Christophe Cotteret

Ecoutez l’émission du 3 octobre avec Christophe Cotteret

Democratie annee zeroDémocratie année zéro, le documentaire de Christophe Cotteret sorti en salle  le 5 novembre 2014 revient en détails sur les prémisses de la  révolution tunisienne de 2011, il analyse avec finesse les véritable causes de ce retournement final, qui a conduit à ce qu’à partir de décembre 2010 : « Ce n’était plus le peuple qui était sous surveillance, mais le pouvoir »

En réalité il a fallu bien plus d’un mois et un concours de circonstance favorable pour que cette  « société civile qui s’est opposée à la société politique toute entière » fasse fuir Ben Ali.

C’est à Redeyef, où tout avait commencé bien des années plus tôt que le réalisateur a tout d’abord posé sa caméra. Interrogeant les militants syndicaux qui ont accompagné le mouvement des mineurs dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008, rencontrant les jeunes qui ont fait la révolution de décembre 2010/janvier 2011, Christophe Cotteret et Amira Chebli rappellent dans la première partie intitulée « Résistance » l’histoire de cette révolte, en remontant plus loin que le rôle catalyseur de l’immolation de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid. Les témoignages vont alterner avec les images de téléphones portables partagées sur facebook, tous ces documents produits sur le vif dans l’immédiat et la nécessité, et qui ont mobilisé tout un pays en une accélération de l’Histoire qui a pris tout le monde par surprise.

Democratie Annee Zero_affiche

Comprendre pourquoi et comment la revendication sociale devint revendication politique et s’est faite révolutionnaire (conduisant à la fuite de Ben Ali le 14 janiver), où ce n’est plus seulement un dictateur qui doit dégager, mais tout un régime (Kasbah 1 et 2), permet de saisir ce qui se passe aujourd’hui à l’heure des première élections libre en Tunisie. Pays fier et digne qui, à jamais préfère subir la faim à l’humiliation.

Si ce film porte le titre de Démocratie année zéro, c’est bien qu’il perçoit la révolution tunisienne comme un nouveau départ, celui de la construction politique d’une communauté où parler et participer échappe à la soumission à la vérité d’un autre. C’est dans ces débats qu’elle construit son unité. Les récents événements, de l’adoption d’une Constitution ouverte à la défaite du parti islamiste aux élections législatives d’octobre 2014, confirment que le sang n’aura pas coulé pour rien.

EnnahdhaEn parallèle, on peut voir le documentaire « Ennahdha – Une histoire tunisienne« , du même réalisateur : Dans ce film, ce sont les principales figures du mouvement qui retracent son histoire, de sa naissance en 1978, en réaction à la dérive autocratique du Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Syl Johnson, l’enfant du blues

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Syl 70'sBluesman façonnant sa carrière avec une touche irrésistible de soul depuis plus de 60 ans, endossant les casquettes de guitariste, harmoniciste et producteur, Syl Johnson continue de faire parler de lui de nos jours, grâce à sa musique plébiscitée et samplée par toute une pléiade d’artistes hip-hop tels Wu Tang Clan, Geto Boys, ou Kool G Rap entres autres. Johnson donnera le meilleur de lui-même sur des labels tels Twinight Records ou Hi, l’autre grand nom de la soul de Memphis.

Né Sylvester Thompson le 1er Juillet 1936 à Holly Springs, Mississippi, le virus de la musique semble s’être abattu sur cette famille puisque ses frères Jimmy et Mack firent eux aussi carrière en tant que guitariste-chanteur pour l’un et bassiste pour l’autre. Comme beaucoup d’autres, afin de fuir la misère et la ségrégation, le clan Johnson émigre vers la Mecque industrielle de l’Illinois, Chicago « the Windy City ». Nous sommes alors en 1950. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Melvin Ragin : Le Maestro de la guitare funk

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A-119161-1325694432Musicien indissociable de la soul psychédélique orchestrée à la fin des années 60 par le génial Norman Whitfield pour le compte de Motown Records, reconnaissable entre tous grâce à ses interventions géniales à la pédale wah-wah tout en ayant joué sur plus de 150 titres. Marvin Gaye, The Temptations, Herbie Hancock, Quincy Jones, Barry White, Smokey Robinson, Michael Jackson ne sont qu’une petite liste exhaustive de ses collaborations tout au long de sa riche carrière. Ce virtuose de la 6 cordes catégorie groove poids lourds a pour nom Melvin Ragin alias « Wah Wah Watson.

Né en 1951 à Detroit Michigan, il intègre le légendaire orchestre de « Hitsville USA », The Funk Brothers vers la fin 60-début 70 et obtient ses galons de musicien de studio à l’âge de 20 ans sur le morceau anti-Vietnam « Stop The War Now » chanté par Edwin Starr. Puis progressivement, Melvin développe son style inimitable et se retrouve derrière les grands noms du label tels les Jackson 5 ou les Four Tops, puis se met au service de tous les producteurs maison. Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Livres, Manifestations, Radio : émissions 2014, Rencontres, débats ...

Les étrangers, grands oubliés des commémorations de 14-18 ?

Téléchargez l’émission du 3 novembre avec Marie Poinsot, Marie-Claude Blanc Chaléard, Valérie Morin et Laurent Dornel

Ecoutez l’émission du 3 novembre avec Marie Poinsot, Marie-Claude Blanc Chaléard, Valérie Morin et Laurent Dornel

etrangersdanslaguerreLa commémoration de la Grande Guerre n’a accordé qu’une place restreinte aux étrangers, présents et engagés dans ce premier conflit mondial. Pourtant, il s’agit de plusieurs milliers d’hommes, venus des pays limitrophes comme du monde entier travailler ou combattre dans l’hexagone. Qu’ils soient civils, immigrés en France avant 1914, soldats ou travailleurs coloniaux, volontaires étrangers, déplacés, puis réfugiés ou apatrides, Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Dyke & The Blazers

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A-60631-1299678473Arlester « Dyke » Christian a obtenu sa place au panthéon de la musique afro-américaine grâce à l’emphase rythmique et hypnotique, au lieu de miser sur la mélodie. Premier artiste à utiliser le terme « funky » quelques temps avant James Brown, sa carrière fut météorique et dramatiquement courte.

Né vraisemblablement à Buffalo, état de New York en 1943, il devient bassiste en 1960 pour la formation locale Carl LaRue & His Crew, qui écume les bars et les clubs. Ils enregistreront un 45t vers 1963 sur le label KKC. 1964, le Crew est invité à jouer derrière le groupe vocal the O’ Jays et se baptise The Blazers, et en 1965 coup de théâtre, Dyke et 2 membres, J.V Hunt (saxophone) et Alvester « Pigs » Jacobs (guitariste) se retrouvent coincés à Phoenix, sans argent et lâchés par le reste de l’orchestre qui n’avait pas pu les ramener sur la East Coast.

Accusant le coup mais sans se démonter bien au contraire, Christian se remet en selle et reforme The Blazers avec de nouvelles troupes. Jeunes et plein de talents, ces derniers développent une forme cru et hypnotique de funk, basées sur les recherches sonores engendrées par James Brown. Ce résultat débouchera sur la réalisation de « Funky Broadway (Pt 1 & 2) » paru en Novembre 1966 sur le label Artco, distribué à échelle nationale par Original Sound. Se répandant comme une trainée de poudre, le succès de « Funky Broadway » va se diffuser jusqu’à la Big Apple, où Dyke joue sur la célèbre scène de l’Apollo. Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2014

G.A.R.I., un documentaire d’aventure et de résistance

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affiche_gariRencontre avec Nicolas Réglat, le réalisateur de G.A.R. I. qui dépeint avec humour et sens du suspens, une histoire vraie : celle des membres des  GARI (Groupes d’Action Révolutionnaire Internationalistes), des groupes de militants contre le régime franquiste, proches du M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération), desquels faisaient partie ses parents.

Le documentaire est centré autour de l’enlèvement par des membres des GARI, en mars 1974, du directeur de la banque de Bilbao à Paris, Baltazar Suarez, afin d’exiger en échange de sa libération, celle de leur camarade du MIL et de prisonniers politiques enfermés dans les geôles de Franco où ils risquent la peine de mort.

On y découvre ou redécouvre une page d’histoire peu connue et pas enseignée, à travers les témoignages des protagonistes, qui ont plutôt bien vieillis. Sauf un. Le père du réalisateur, mort avant la sortie du film mais dont les paroles recueillies ont servi de base et de moteur à la construction du long métrage.

Car, effectivement, il s’agit bien de cinéma ! Les premières scènes sont réalisées en animation, ensuite on découvre le personnage du journaliste-enquêteur réalisateur… une sorte de Tintin aux accents de Pierre Carles, bardé d’une radio jaune qui va à la rencontre des acteurs, Octavio alberolla, Raymond Delgado, Georges Rivière, Jean-Marc Rouillan, Françoise Bouyer, Marie-Thérèse Taillefer, Michel Camilleri et Bernard Réglat, « revivant » leur aventure devant la caméra, avec pour certains, un vrai plaisir, assumé en toute liberté.

Il y a aussi « la scène de la cuisine », celle,qui courent durant tout le film, du train. Il y a des fligues, des bagnoles (surtout une), et des belles (et beaux) pépés … qui causent !

En bonus, cet extrait non diffusé…

Lors de l’interview réalisée dans un ancien salon de coiffure « Chez Liliane », ça ne s’invente pas, la conversation se porte sur la présence des armes dans le film… Nicolas m’explique alors la fonction de la carabine placée entre les mains de son père au moment de réaliser l’entretien…

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Agenda, Films, Radio : émissions 2014

YA OULIDI ! la résilience portée à l’écran

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Ya_oulidi-le_prix_de_la_douleur_affiche-1YA OULIDI ! Le Prix de la douleur, sera projeté le mardi 28 octobre à 20h au cinéma la Clef, 34, Rue Daubenton, 75005 Paris, dans le cadre de la saison Maghreb des films 2014.

Le film de Joseph El Aouadi-Marando retrace les parcours de la famille et des amis de Lahouari Ben Mohamed, assassiné quasi impunément par un CRS le 18 octobre 1980 à Marseille. Pour ce documentaire  le photographe-réalisateur part à la rencontre de ceux qui, à la cité des Flamants, le lieu du drame, dans les Quartiers Nord de Marseille, ont transcendé leur colère par la création avec la pièce  Ya Oulidi ! (Mon fils !) et la chanson éponyme.

C’était il  y a une trentaine d’années,  ils étaient chargés de l’espoir porté par l’arrivée au pouvoir d’une gauche qui n’allait pas tarder à les décevoir…

Aujourd’hui, Hassan Ben Mohamed, le petit frère de Lahouari, devenu policier, mène son enquête pour restituer cette histoire et ses prolongements … Il est en train d’en faire un livre…

Aujourd’hui, les copains de l’absent ont chacun fait leur chemin, il revivent avec émotion le jour fatidique devant la caméra de Joseph, dont la présence même témoigne de la confiance qui les lie…. Car il s’agit de cela avec ce « documentaire », faire le lien, entre passé et présent, entre les rives de la méditerranée…. Lire la suite et partager »

Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Sir Joe Quarterman, l’architecte du funk

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SIR-JOE

Toile réalisée par l’artiste DAN 23

Artiste originaire de Chocolate City alias Washigton D.C, ayant obtenu le statut de légende vivante dans le cercle des amateurs de rare funk grâce à son unique album paru chez GSF Records en 1973, Joe Quarterman quitte volontairement le music business afin de se consacrer à sa famille et à sa carrière d’architecte, pour revenir plus de 35 ans plus tard lors d’un come back très remarqué, avec à la clé une série de concerts dans notre hexagone, preuve que le funk se porte toujours à merveille.

Commençant son éducation musicale à l’église comme choriste pour divers formations vocales, il hérite du surnom de « Sir » au lycée au sein du groupe The Knights, puis accompagne un quartet féminin sous le nom de Sir Joe & The Maidens avec qui il enregistre quelques disques, passés inaperçus. Nous sommes alors au début des années 60.

Excellant également à la trompette en plus du chant, il intègre The Magnificient Seven, qui devient le groupe de tournée de Garnett Mimms. 1970, on le retrouve dans une formation jazz, le Orlando Smith Quintet qu’il quitte progressivement pour se concentrer sur son propre groupe Free Soul. Comprenant George « Jackie » Lee (guitare lead), Willie Parker (seconde guitare), Gregory Hammonds (basse), Charles Steptoe (batterie), Karissa Freeman (claviers) et Leon Rogers (cuivres). Lire la suite et partager »