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ALERTE ALERTE…. Les Rroms sont-ils des hommes ?

roms_solidarite_0Enlevé, séquestré dans une cave et torturé en réunion par une douzaine de personnes, qui l’ont laissé pour mort dans un caddie de supermarché sur la nationale 1, près de la Cité des Poètes (!), un jeune homme était toujours dans le coma lundi soir.

La dépêche AFP est « tombée » à 17h : en rouge et en majuscules, ces deux mots ALERTE ALERTE se détachent du fil des informations qui s’égrènent. La première annonce est sibylline : « Un jeune Rom dans le coma après avoir été lynché dans une cité de Seine-Saint-Denis (police) »

Au fil des communiqués suivants, on apprendra que la victime est un adolescent de 16 ans. Que des habitants d’une cité de Pierrefitte-sur-Seine, une douzaine de personnes, le soupçonnant d’avoir cambriolé quelques heures plus tôt l’appartement d’une habitante de cette cité, ont été le chercher chez lui, l’ont séquestré dans une cave pour le rouer de coup avant de l’abandonner au bord d’une route… où il a été retrouvé inconscient vendredi soir vers 23h30. Les informations sont « de source policière »

C’est la mère de l’adolescent qui a prévenu la police pour signaler l’enlèvement de son fils.

C’était il y a trois jours !!!

Grièvement blessé, l’adolescent a été transporté à l’hôpital Lariboisière à Paris, où il se trouvait dans un état critique lundi. « Il est dans le coma. Son pronostic vital est engagé », a précisé une source judiciaire.

La police judiciaire de Seine-Saint-Denis est chargée de l’enquête. Personne n’avait été interpellé lundi soir.

La première réaction publique du maire de Pierrefitte-sur-Seine, Michel Fourcade, laisse songeur : « Le jeune homme était connu pour des faits de vol. Il avait été interpellé à plusieurs reprises depuis début juin.» Selon l’élu socialiste, plusieurs voitures ont eu leurs vitres cassées et ont été cambriolées ces dernières semaines dans la Cité des Poètes, suscitant la rancœur des habitants envers les tziganes du campement qu’ils accusaient d’être les auteurs de ces vols. Toujours d’après le maire, expressément en charge de la tranquillité publique dans sa ville :  « Il n’y a pas eu de tensions ce week-end dans la ville après le drame. »

Autrement dit : justice est faite, circulez, il n’y a rien à voir…

Comment faire comprendre à cet édile que, non, malgré la considérable publicité que lui font les grands médias LE PROGRAMME DU FRONT NATIONAL N’EST PAS ENCORE APPLIQUE DANS NOTRE RÉPUBLIQUE ! Donc, la peine de mort n’est pas rétablie et l’autodéfense est toujours condamnée de même que l’enlèvement, et l’assassinat avec préméditation, même d’une personne Rom !

D’ailleurs Rom signifie « homme » en langue romani. Les journalistes de l’AFP doivent le savoir puisque la victime de ce crime était qualifiée de jeune Rom et non de jeune homme dès leur premier communiqué !!! Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2013, symptômes

Radiofonies Europe présente Chroniques d’un hiver européen… ou la rigueur à travers les regards et les voix de ceux qui la subissent au quotidien !

Téléchargez l’émission du 25 février avec Benjamin Bibas et Sébastien Lecordier
Écoutez l’émission du 25 février avec Benjamin Bibas et Sébastien Lecordier

chronique-hiverChroniques d’un hiver européen est une série documentaire racontant le quotidien de citoyens européens pendant la crise économique du début des années 2010, connue sous le nom de « crise européenne de la dette ». Benjamin Bibas et Sébastien Lecordier de Radiofonies Europe nous présente  ce projet initié et réalisé par Étienne Haug depuis novembre 2011 et qui compte déjà 3 épisodes de 45 minutes et plusieurs articles

Cette première saison raconte le quotidien de quelques habitants d’Athènes, un instantané datant de décembre 2011. On découvre au cours de ces épisodes ce que signifie concrètement, tant sur le plan pratique que psychologique, de vivre dans un pays où le consensus social qu’on pensait acquis depuis des décennies se retrouve détruit en seulement quelques années. En écoutant les habitants d’Athènes, on ressent alors le sens profond des mots : déclassement, trahison, inquiétude, dépression… Éclatants de sincérité, leurs propos, servis par un savoureux montage photographique et une musique exceptionnelle, nous entrainent bien au delà des chiffres et des idées reçues sur « la crise » grecque. Lire la suite et partager »

Livres, radio : émissions 2011, symptômes

Menace sur nos neurones ou quand la santé publique est sacrifiée au profit d’interêts privés

Écoutez l’émission du 24 octobre avec marie Grosman et Roger Lenglet

 

Alzheimer, parkinson, sclérose en plaques, autisme… Pourquoi le nombre de personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative explose-t-il, et pour quelles raisons les malades sont-ils de plus en plus jeunes ? Ce livre révèle que ces maladies se préparent déjà dans le ventre des mères, devenues malgré elles des « mamans neurotoxiques ». Ensuite, tout au long de la vie, nos neurones sont exposés à un cocktail d’agressions capable de diminuer irréversiblement les fonctions de notre cerveau. Ces substances parfaitement identifiées et documentées par les scientifiques, pourraient être bannies de notre environnement si une véritable politique de prévention était menée. Au moment où ce type de maladie a été déclaré “cause nationale” en France, l’enquête événement de Marie Grosman et Roger Lenglet accuse : malgré les connaissances scientifiques la prévention est gravement négligée. Etudes et investigations rigoureuses à l’appui, les auteurs démontent le mécanisme d’un “effet d’aubaine” Lire la suite et partager »

Manifestations, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ..., symptômes

Départ le 8 juillet pour aller à la rencontre des Palestiniens des territoires occupés de Cisjordanie !

Ecoutez l’émission du 4 juillet avec Olivia Zemor
Olivia Zemor, l’initiatrice de la mission du 8 juillet 2011 « bienvenue en Palestine », nous parle de cette opération durant laquelle, près de 600 femmes, hommes et enfants, dont plus de 350 Français, s’envoleront vendredi prochain 8 juillet, pour se rendre en Cisjordanie à l’appel de 15 associations de la société civile palestinienne de Cisjordanie. L’objectif est de montrer que si nos gouvernements ne semblent pas s’intéresser au sort de cette population, sous occupation depuis bien trop longtemps, il y a des femmes et des hommes de tous les pays qui sont prêts à leur apporter un soutien moral, en prenant une semaine de leurs vacances pour aller à leur rencontre. Pour pouvoir se rendre à Bethléem, il n’y a désormais pas d’autre choix que d’atterrir d’abord à l’aéroport de Tel Aviv, puisque le seul aéroport palestinien a été détruit par Israël au début des années 2000. Or les citoyens qui se rendent en Palestine sont plus souvent soumis à des pratiques arbitraires voire illégales, lorsqu’ils ne sont pas refoulés, ce qui les amène souvent à mentir sur les motifs de leur voyage. Mais tous les participants français, belges, britanniques, allemands, italiens, américains, ont décidé d’un commun accord que n’ayant rien à cacher, et venant avec des intentions totalement pacifiques, ils informaient les autorités israéliennes de leur volonté de nous rendre en Cisjordanie, directement après leur arrivée à l’aéroport de Tel Aviv. Le Ministère français des affaires étrangères, en a été dûment informé et  a transmis l’information aux autorités israéliennes. Celles-ci savent donc parfaitement que ces voyageurs ne viennent pas pour « semer la pagaille à l’aéroport de Tel Aviv », contrairement à ce qu’affirment certaines officines, mais bien pour rendre visite à des familles palestiniennes, partager leur quotidien pendant une semaine, visiter les villes, les villages et les camps de réfugiés, découvrir les difficultés de leurs habitants, mais aussi leur culture et leurs attentes. Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Films, Livres, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ..., symptômes

L’impossible mission du travail social avec des migrants dont les droits sont de plus en plus restreints par la loi…

Écoutez l’émission du 4 juillet réalisée en partenariat avec la revue hommes et migrations

Les organismes du secteur social sont de plus touchés par la politique engagée contre l’immigration illégale. On assiste à la multiplication d’incidents entre la police et les travailleurs sociaux. Les professionnels s’en inquiètent, se soucient de ne pas mettre en danger les publics qu’ils reçoivent, veulent voir affirmer leurs obligations professionnelles et éthiques, souhaitent connaître les possibilités légales de résistance à ces intrusions, craignent leur poursuite pour aide au séjour irrégulier… Cette situation a amené le CNAM et la revue « Hommes et migrations » à réfléchir ensemble à cette nouvelle donne concernant le travail social et à proposer le fruit de leur travail commun dans un numéro de la revue sobrement intitulé :  » Travailleurs sociaux et migrations, connaitre pour mieux intervenir ».Durant cette émission co animée par Marie Poinsot, la rédactrice en chef de cette revue, nous recevons Mohamed Madoui, sociologue, professeur au CNAM et coordonnateur du dossier qui nous apporte son éclairage sur ses question et réagit aux interventions de : Claudine Bories et Patrice Chagnard, les réalisateurs du film les arrivants, un documentaire qui nous invite à suivre le quotidien de deux assistantes sociales, Caroline et Colette qui, à longueur de journées, reçoivent des familles qui viennent demander l’asile en France. Dans leurs regards épuisés, on peut lire à la fois une peur immense et une détermination sans faille. Ils viennent de si loin et ils attendent tant ! Comment répondre au flot débordant de toutes ces détresses, de tous ces besoins ? Avec ces familles, c’est le monde entier qui débarque dans la vie de Caroline et Colette, et dans la nôtre. Un monde chaotique et violent, bouleversant. Faiza Guelamine qui se consacre depuis plus de 15 ans à la formation en travail social. Elle poursuit également ses activités de recherches sur les thèmes de l’immigration et de la discrimination ce qui la conduit à s’interroger sur les moyens à mettre en oeuvre pour éviter que les travailleurs sociaux produisent ou véhiculent des préjugés pouvant conduire à des pratiques discriminatoires, Patrick Nivolle, chercheur au Lise-Cnrs qui décrit la frontière poreuse entre travail social et la militance qui vise à changer la loi afin que les travailleurs sociaux puisse remplir leurs missions et Marie José Pagnon, travailleuse social à la protection de l’enfance à Limoges, qui décrit le cas des mineurs migrants isolés. Lire la suite et partager »

Livres, radio : émissions 2011, symptômes

Le discours néolibéral, what else ?

Ecoutez l’émission du 6 juin avec Thierry Guilbert
L’évidence du discours néolibéral est un ouvrage critique dans lequel le linguiste Thierry Guilbert emprunte des apports théoriques aux sciences du langage pour dresser un panorama des principaux procédés discursifs et rhétoriques utilisés par les médias pour présenter le néolibéralisme comme évident, naturel. L’objectif est de fournir au lecteur des éléments d’analyse afin d’aiguiser sa vigilance critique à l’égard de discours et d’énoncés médiatiques qui paraissent être les produits du bon sens.La langue est un champ de bataille idéologique, et l’offensive  menée ces dernières décennies avec beaucoup d’application et d’entêtement par les tenants du néo-libéralisme a obtenu ses victoires. Comme le soulignent Gérard Mordillat et Bertrand Rothé, dans un nouveau livre au Seuil, le « salaire » est devenu le « coût du travail », les « cotisations sociales » s’appellent des « charges sociales », et le « profit » de la « création de richesse ». Les licenciements collectifs ( ça s’est quand même la grande réussite, chapeau bas) sont devenus des « plans sociaux ». C’est affaire de vocabulaire et de volonté, aussi, que de faire passer une école de pensée économique parmi d’autres pour la seule « réaliste» et « lucide », ces mots qui reviennent sans cesse pour clouer le bec à toute indignation devant le monde tel qu’il tourne. « Que voulez-vous, il faut être réaliste. Il n’y a pas d’alternative ! » Combien de fois l’avons-nous entendu ? Et combien de fois l’ont entendu, version espagnole, ceux qui ont campé autour de la Puerta del Sol depuis le 15 mai ? « Il n’y a pas d’alternative au plan de rigueur », François Mitterrand, 1983 « Il n’y a pas d’alternative aux privatisations », Jacques Chirac « Il n’y a pas d’alternative à la guerre du Golfe George », George Bush « Il n’y a pas d’alternative à l’allongement de l’âge de la retraite », Nicolas Sarkozy Et c’est une très longue liste, à la fois drôle et accablante. Les deux auteurs ont analysé trente ans de discours économique en partant de cette formule terriblement efficace entendue pour la première fois dans la bouche de Margaret Tchatcher. Elle a été rebaptisée par son acronyme TINA : « There is no alternative ». Une arme rhétorique redoutable, qui a servi jusqu’en 2008 (« il n’y a pas d’alternative au sauvetage des banques ») et même encore aujourd’hui ( pas d’alternative à la loi des marchés, à la confiance des investisseurs, à la réduction de la dette publique,…) Lire la suite et partager »

concert, Manifestations, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ..., symptômes, Théâtre

Le festival « La voix est libre » est menacé. Mobilisons nous !

Ecoutez l’émission du 11avril avec Blaise Merlin
Depuis une décennie ce festival est l’un des seul à défendre des artistes inclassables (connus ou pas, qu’il s’agisse de Joëlle Léandre, Akosh S., Dgiz, Fantazio, Catherine Jauniaux, JF-Pauvros, Natacha Muslera…) dans une salle parisienne prestigieuse, les Bouffes du Nord. Nous présentons chaque année des projets de créations (qui intègrent le théâtre, la poésie, le cirque et la danse à l’image de Josef Nadj, Camille Boitel, Jörg Müller, Jeanne Mordoj…) devant un public fervent, jeune, mélangé – les dernières éditions se sont jouées à guichets fermés – ainsi que des dizaines de programmateurs, responsables de scènes nationales, CDN, festivals et autres structures venus de toute la France. La Voix est Libre, c’est aussi une réflexion incessante sur le sens d’une création ouverte, libre et exigeante dans une société en pleine mutation, avec les interventions inoubliables de personnalités telles qu’Édouard Glissant, Albert Jacquard, Serge Latouche, Miguel Benasayag ou encore de l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan…

Or, comme nous l’explique Blaise Merlin le programmateur et fondateur du festival pour la première fois depuis 2003, l’ADAMI ne renouvelle pas son aide de 12 000€ (sur un budget de 120 000€) au festival Jazz Nomades/La Voix est Libre, mettant en péril les 14 spectacles (dont 5 créations trans-disciplinaires) présentés cette année ainsi que l’ensemble du travail de la structure. Cette défection brutale est d’autant plus inexplicable que l’ADAMI avait toujours assuré l’équipe du festival de sa confiance et expliqué qu’un festival ne pouvait être écarté de son dispositif de soutien sans être prévenu suffisamment à l’avance. Le festival commence dans moins de deux mois, les contrats sont déjà négociés, les billets d’avion et de train des artistes, achetés, le personnel de production et de communication non-permanent est au travail … Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2010, symptômes

De quoi la psychanalyse est-elle le NON ?!!!

Ecoutez l’émission du 15 novembre avec Roland Gori
Roland GoriRoland Gori est Professeur émérite de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, Président d’honneur du Séminaire inter-universitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse (SIUEERPP), Psychanalyste Membre d’Espace analytique. Il est l’initiateur de l’Appel des appels et vient de faire paraître un livre intitulé : de quoi la psychanalyse est-elle le nom ? aux éditions Denoel. L’ouvrage propose une analyse pertinente et dénuée de tout angélisme des enjeux des politiques mises en oeuvre actuellement dans notre pays. Face à une logique de l’audimat qui ne cesse de gagner du terrain, face à une régression sécuritaire qui atteint la vie politique, mais aussi la justice, l’école et la santé, la psychanalyse apparaît comme un antidote. Elle résiste aux nouvelles idéologies de la résignation Lire la suite et partager »

Livres, Manifestations, Radio : émissions 2010, symptômes

Inventer, c’est militer ! Mais quid de l’éfficacité des luttes festives ?

Ecoutez l’émission du 8 novembre avec Sebastien Porte et Cyril Cavalié
Dans leur ouvrage Un nouvel art de militer, Sebastien Porte (journaliste) et Cyril Cavalié (photographe) proposent une visite vivante et colorée des nouveaux réseaux activistes :   Ils sont le visage de la contestation des années 2000. Jeudi Noir, Déboulonneurs, Brigade activiste des clowns, Désobéissants, Anonymous… au-delà des formes traditionnelles que sont la grève ou la manifestation, une nouvelle génération de militants est apparue dans l’espace médiatique et agite régulièrement le cours de l’actualité. Chez eux, pas de chef, pas de violence, pas de longs discours théoriques, mais un goût prononcé pour l’humour et les mises en scènes spectaculaires, et un sens manifeste de la créativité dans l’action. Qu’ils soient légaux ou non, tous les moyens sont bons pour frapper les esprits. Issues des traditions de la désobéissance non-violente et de la mouvance alter, ces tactiques ne sont certes ni inédites ni exclusives, mais elles ont réussi à s’imposer avec force dans le paysage des pratiques militantes. Dans un contexte de remise en cause des organisations classiques et des idéologies globalisantes, où l’image et Internet occupent une place de plus en plus centrale dans la circulation des idées, elles sont aussi un symptôme de l’entrée des mouvements sociaux dans l’ère de la communication et de l’atomisation des comportements. A la structure verticale de la hiérarchie s’est substituée l’horizontalité du réseau. A l’utopie incertaine d’un bouleversement radical de société se sont substituées les opérations « coup de poing » pour le changement ici et maintenant. Lire la suite et partager »

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Appel à solidarité avec Stéphane Hessel et Alima Boumediene-Thiery

Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France en Israël, fait un discours devant un faux mur représentant la "barrière de sécurité" israélienne lors d’une manifestation à Paris, le 5 mars 2004 .

Un collectif d’associations lance un appel de soutien à tous ceux qui, associés à la campagne de boycott d’Israël, sont aujourd’hui poursuivis pour « incitation à la haine raciale ». Parmi eux, Stéphane Hessel et Alima Boumediene-Thiery.

« Bordeaux, Mulhouse, Perpignan, Pontoise… : en ce mois d’octobre, des hommes et des femmes sont poursuivis pour « provocation publique à la discrimination » – y compris une sénatrice de la République, Alima Boumediene-Thiery. Ailleurs, d’autres sont convoqués par les préfectures et menacés de procès du même type. Un ancien commissaire de police prétend même poursuivre… Stéphane Hessel, grand résistant, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et ambassadeur de France ! Tous risqueraient jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison suivant la qualification des poursuites …

Quel crime ont donc commis ces citoyens, connus et inconnus, pour mériter une accusation aussi infamante et encourir des peines aussi lourdes ? S’être dressés contre l’occupation et la colonisation de la Palestine par Israël, et notamment contre les « crimes de guerre » voire « contre l’Humanité » que le rapport Goldstone accuse son armée – et, dans une proportion nettement moindre, des groupes armés palestiniens – d’avoir perpétrés pendant la guerre de 2008-2009 contre la bande de Gaza. S’être révoltés contre l’impunité dont jouit un État qui viole pourtant ouvertement le droit international et les résolutions des Nations unies. Et avoir décidé de prendre leurs responsabilités en appelant eux-mêmes au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre cette politique condamnée par la grande majorité des opinions française, européenne et mondiale. Lire la suite et partager »