Emissions en partenariat avec la Cimade, Radio : émissions 2015

A quand une politique d’accueil digne du courage des migrants ?

Ecoutez l’émission du 4 mai avec Geneviève Jacques
Genevieve-Jacques-preside-desormais-la-Cimade_article_mainLa présidente de la CIMADE, revient sur le jeu de dupe des responsables politiques européens face aux naufrages meurtriers en mer méditerranée.

En pointant l’unique responsabilité de ceux (les « passeurs ») qui profitent du renforcement croissant du contrôle des frontières, et en proposant d’absurdes mesures guerrière contre eux, les dirigeants européens, savamment conseillés par l’agence frontex, insultent à la fois l’intelligence et le cœur des peuples d’Europe.

Qui sont ces hommes, ces femmes, ces enfants qui s’entassent dans des bateaux pour rejoindre l’Europe ? Pourquoi refuse-t-on de mesurer l’immensité de leur vitalité et de leur courage ? Pourquoi feindre d’ignorer le potentiel de richesse que représente leur expérience de la vie ? Que ne mesure-t-on pas le nombre d’alliés potentiels qu’ils représentent pour inverser le rapport de forces et exiger une meilleure répartition des richesses dans nos pays ? Geneviève Jacques nous invite à briser les murs de notre aveuglement pour faire histoire (et luttes ?) communes avec ces Ulysses modernes.

Ainsi nous pourrons exiger de nos représentants politiques qu’ils réserve un accueil digne à ceux qui fuient les massacres et la misère engendrés par les guerres… Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la Cimade, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Droit d’Asile : la nécessaire réforme promise doit tendre vers plus d’hospitalité

Téléchargez l’émission du 8 juillet avec Antoine Decourcelle

Écoutez l’émission du 8 juillet avec Antoine Decourcelle

LA CIMADE 20 JUIN 2013La crise du dispositif de l’asile en France s’est accentuée au cours de l’année dernière. Avec 61 468 demandes d’asile enregistrées en 2012, la demande d’asile augmente de 7 % par rapport à 2011. Malgré des renforts de personnel à l’OFPRA et à la CNDA, le délai d’instruction des demandes d’asile reste de dix huit mois en moyenne.

En amont de l’office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), la phase préalable de l’admission au séjour par les préfectures connaît de très graves dysfonctionnements. La majeure partie d’entre elles ne respectent plus le délai impératif de quinze jours et convoquent les demandeurs dans un délai de plusieurs semaines ou mois sans qu’ils puissent saisir l’OFPRA.

Le gouvernement précédent a utilisé l’arme des procédures d’exception (procédures Dublin, extension de la liste des pays d’origine sûrs, utilisation du nouveau cas de refus de séjour pour dissimulation d’identité ou pour empreintes inexploitables) pour tenter de diminuer le nombre des demandes. Près de 40% des demandes ont été ainsi traitées.

La saturation du dispositif national d’accueil s’accentue : malgré les 21 500 places existantes : seules 13 800 personnes entrent dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). La création de 4 000 places en 2013 -2014 ne pourra pas résorber cette crise d’autant que la Cour de justice de l’Union européenne de Luxembourg a rappelé que les mesures d’accueil devaient être fournies à tous les demandeurs d’asile. Dans cette situation d’urgence, La Cimade se prononce pour une profonde réforme du dispositif du droit d’asile, que nous détaille Antoine Decourcelle.  Lire la suite et partager »

Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Demandeurs d’asile : le « désacceuil » !

Téléchargez l’émission du 4 mars avec David Hedrich

Écoutez l’émission du 4 mars avec David Hedrich

COUVCFDA2012webLa Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) présente aujourd’hui son rapport intitulé « Droit d’asile en France: conditions d’accueil – État des lieux 2012 ». Le constat dressé après plusieurs mois d’enquête réalisée dans 31 départements de quinze régions en France montre que le système d’asile est à bout de souffle. Les vingt associations regroupées au sein de la CFDA tirent la sonnette d’alarme sur le système français d’asile. David Hedrich, coordinnateur de l’association Dom’Asile nous explique pourquoi : alors que le nombre de demandes d’asile a tendance à baisser (41 222 primo- demandeurs adultes en 2012 soit moins qu’en 1989 (61 400), ou 2003 (52 200), la CFDA dénonce l’incapacité à sortir d’une logique qui porte atteinte aux droits des demandeurs.

L’enquête révèle que les délais pour accéder à la procédure d’asile sont de plus en plus longs. La gestion par les préfectures de région de l’accueil des demandeurs d’asile complique souvent l’accès matériel à la procédure et conduit parallèlement à la saturation des services administratifs. Faute d’infrastructures suffisantes, les conditions dans lesquelles sont accueillis des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants se résument aux dispositifs d’urgence ou à la rue. L’Etat se défausse de ses responsabilités en laissant les associations pallier son inaction.

Une demandeuse d’asile malienne raconte les conditions d’accueil en préfecture «Je me présente presque toutes les semaines. Les policiers ne nous traitent pas comme des humains. Comme si tu mentais sur les raisons qui t’ont fait fuir ton pays. Tu passes la nuit dehors dans le froid. On te reçoit 5 minutes. On te dit qu’il n’y pas de place. Après on te renvoie chez toi sans explication. Et tu recommences ». Ayant fui les menaces pour son engagement contre l’excision, elle attend depuis un an en France de pouvoir déposer son dossier.

Au final, les personnes qui sont venues en France pour chercher refuge contre les persécutions sont à nouveau mises face à un danger : celui de ne pouvoir déposer à temps leur demande d’asile ou d’être déboutées de leur demande, faute d’avoir pu correctement exposer leurs craintes de persécutions.

La prise en charge des demandeurs d’asile est déshumanisée et incohérente, car de plus en plus de demandeurs ne sont pas ou mal accueillis et les organisations d’aide financées par l’Etat contraintes à délaisser l’accompagnement social et juridique pour un travail de gestion administrative. Incohérente, car le coût augmente par des systèmes de contrôle, une dissuasion à tous les niveaux de la procédure et une préférence donnée au dispositif d’urgence, cher et précaire, le tout pour un service rendu bien loin des normes minimales d’accueil.»

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Radio : émissions 2010

Droit des étrangers : quand le gouvernement tourne le dos à la devise de la République

Ecoutez l’émission du 12 avril 2010
Sous couvert de conformer le droit français des érangers à trois directives européennes, le gouvernement a adopté le 31 mars 2010 un nouveau « projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité » ( le sixième depuis 2002). Jérôme Martinez, délégué régional de la CIMADE en Ile-de-France nous parle de la technicité du texte qui cache des dispositions portant une atteinte grave aux droits des migrants. Du seul fait de leur arrivée, les étrangers dépourvus de documents, même demandeurs d’asile, se trouveront ipso facto en zone d’attente, c’est-à-dire enfermés et privés de l’essentiel de leurs droits. La création de l' »interdiction de retour », qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un véritable bannissement des territoires français et européen. Conjoints de Français, travaileurs, résidents en France depuis de longues années y seront exposés. En portant la durée de la rétention à 45 jours, en repoussant l’intervention du juge des libertés, en réduisant son pouvoir de contrôle, le gouvernement banalise l’enfermement des étrangers et organise l’impunité de l’administration. De multiples obstacles réduisent le droit d’asile à une peau de chagrin. De plus en plus de personnes persécutées en quête de la protection de la France verront leur demande examinée de manière expéditive.

Radio : émissions 2009

Violations du droit d’asile : Les préfets d’Ile-de-France au banc des accusés

file d'attente pref
© Benoit Schaeffer Centre de réception des étrangers demandeurs d’asile. – Préfecture de police de Paris. – 3h15 – 9C°. File d’attente dans laquelle s’agglutinent chaque jour plus de 500 personnes.

Antoine de Courcelle, en charge du droit d’asile à la CIMADE, détaille au micro d’Eugénie Barbezat, les pratiques illégales de l’état français en matière de droit d’Asile : plusieurs associations, présentes auprès des personnes qui sollicitent la protection de la France, constatent au quotidien que la situation juridique des demandeurs d’asile en Ile-de-France et leurs conditions de vie se détériorent considérablement. Elles ont donc décidé de dresser un état des lieux de ces atteintes graves au droit d’asile Lire la suite et partager »