Films, Radio : émissions 2013

« Faire quelque chose », le film de Vincent Goubet nous fait découvrir les voix et les visages de ceux qui ont dit non…

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faireqqchosePour réaliser ce documentaire, « Faire quelque chose » , actuellement en salles, Vincent Goubet a rencontré quelques-uns des derniers résistants français de la deuxième guerre mondiale. A l’écran, entre autres,  Raymond Aubrac, Stéphane Hessel, Raymond Lévy, Lise London, Jacqueline Olivier-Timbaud, Serge Ravanel… Au début des années 1940, tous ont décidé d’agir contre ce qui leur paraissait inacceptable. Le film est le récit de ce qu’a été leur combat, sa naissance, son évolution et son aboutissement. Parmi eux, il y avait des femmes et des hommes, parfois plus proches de l’adolescence que de l’âge adulte. Certains n’ont jamais connu la peur, d’autres ont vécu avec elle jours et nuits, prenant des risques énormes pour faire paraître un tract ou un journal. Issues d’un milieu modeste ou de la grande bourgeoisie, ce qui les rapprochait et unissait était le choix de ne pas subir et la volonté irréductible de « faire quelque chose ».

Le plus frappant dans Faire quelque chose, c’est l’esprit de ces témoins – de 87 à 98 ans – déconcertants d’énergie, de malice et d’espoir. Ils avaient autour de 20 ans en 1940, ils nous racontent ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont cru, ce à quoi ils croient encore, plus d’un demi-siècle après cette période à la fois obscure et mythique de notre histoire. Ils nous parlent d’une histoire « à taille humaine ». Une des particularités de ce film est de nous donner à sentir comment la Résistance fut aussi, beaucoup, faite de petits gestes, de coups de sang, d’intuitions, d’émotions. Des actes de courage insensés, sans aucun doute, mais aussi tout un cortège d’erreurs, de tâtonnements, de déceptions, d’initiatives qui réussissent ou qui échouent à « peu de chose près ». Faire quelque chose a été conçu comme un portrait – nécessairement subjectif – de la Résistance. L’auteur a cherché à lui donner un visage, par petites touches. Il réunit des récits parcellaires, évoque l’action au quotidien : des distributions clandestines de tracts aux états d’âme avant un sabotage, des premiers attentats antinazis à l’édification d’une organisation nationale, du refus basique de l’inhumain à la proposition d’un projet de société… C’est peut-être un des aspects les plus saisissants Lire la suite et partager »