Livres, Radio : émissions 2015

Sur les toits d’Innsbruck : Valère Straraselki prend de la hauteur

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INNSBRUKRencontre avec Valère Staraselski dont le roman Sur les toits d’Innsbruck vient de paraitre aux éditions du Cherche Midi.

La montagne habite ce livre au plus intime de l’écriture, parfois accidentée du texte, les images surgissantes, comme un paysage apparaissant au yeux du marcheur au tournant d’un sentier. Calé sur le souffle de l’héroïne, le lecteur gravit la montagne, ressent l’effort, puis le plaisir de l’effort.

Mais ce serait mal connaitre Valère Staraselki que de penser qu’il va se contenter de nous faire vivre une belle ballade ! En effet, de la rencontre entre Katerine Wolf, jeune randonneuse autrichienne qui éprouve son corps dans les Alpes Autrichiennes et le français Louis Chastanier, Français, expert en bois, naitra un amour… Progressivement, au rythme de leurs pas et de leurs conversations passionnées. Mais bien plus que cette romance, c’est l’occasion pour l’auteur de développer, à travers les longs monologues de son personnage, une réflexion profonde sur la nature « là où règne l’ordre du monde » et sur la manière dont nos sociétés dites « modernes » courent à leur perte en l’exploitant de manière irresponsable.

Parmi les passages les plus forts de l’ouvrage, la mort d’un chevrette interroge sur la fragilité de l’existence et démontre l’incroyable empathie de Valère Staraselki avec les êtres humains comme avec les animaux, qui se traduit dans l’écriture par la transcription de détails qui révèlent un sens de l’observation presque intimidant.

On comprend alors que la liberté de pensée dont jamais il ne se départi, refusant les dogmes au profit d’une pensée nourrie de grands auteurs, mais toujours « indépendante », est fondée sur un amour vrai des hommes et le désir profond de parvenir à « faire société » sur des bases de justice et de coopération.

Valère Staraselski, écrivain, journaliste. Mai 2012. Salon d'Arras.Valère Staraselski est un écrivain et essayiste français, né le 18 janvier 1957 à Créteil, en Île-de-France.
Il commence à travailler très jeune et enchaîne différents Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2012

Rencontre avec Valère Staraselski, plume libre qui nous incite à prendre notre envol !

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valereNi gendarme ni perroquet dans la tête de cet homme là ! A la lecture de son dernier livre, paru à l’automne dernier aux éditions l’Harmattan, on est tout de suite saisi par la liberté, de ton, de forme, mais surtout de pensée qui en émane. Tout comme Il faut savoir désobéir (2000) et Garder son âme (2003), Face aux nouveaux maîtres  est composé d’un choix d’articles parus dans différents journaux ou publiés en ligne, de préfaces et de discours écrits par Valère Staraselski.  Ainsi STARASELSKIla variété des sujets abordés et des formes des textes de ce dernier recueil de chroniques,  écrites entre 2003 et 2012, le rend pour le moins éclectique, mais on observe une belle constance dans la « méthode ». Si Valère est un « honnête homme » contemporain, doté d’une solide culture littéraire, philosophique, historique, artistique et humaine, il n’en est pas moins un libre penseur qui n’hésite jamais à remettre en cause les idée reçues et à bousculer les idéologies. Refusant obstinément toutes formes de compromission et cultivant le doute, il lit, beaucoup, relit les classiques (comme La Fontaine) et nous propose des pistes pour une approche des auteurs sous un jour inédit. Valère a certes des maitres, mais, d’une part, il les choisit, et d’autre part, il ne cessent de les interroger, de remettre en cause les certitudes les concernant pour mieux les cerner… « Je n’ai pas une seule certitude qui ne me soit venue autrement que par le doute, l’angoisse, la sueur, la douleur de l’expérience », dit Aragon. Des mots que Valère peut reprendre à son compte. Peut être faut-il simplement rajouter à ces ingrédients qui composent les convictions, une pincée de joie. Celle qui accompagne la découverte, d’un auteur, d’un texte, d’une musique, d’une idée nouvelle qui enrichit notre perception du monde. Cette joie qui, une fois le livre de Valère Staraselki refermé, nous gagne car on se sent un peu plus armé pour affronter le monde. Lire la suite et partager »