Manifestations, Radio : émissions 2010

Une haine…ième loi sur l’immigation menace les conditions d’accueil et de séjour des étrangers dans notre pays. La France est-elle encore un Etat de droit ?

Ecoutez l’émission du 13 septembre 2010
Aujourd’hui la transposition de directives européennes sert de prétexte à un énième durcissement  de la loi sur l’immigration. Nombre de dispositions présentées vont en effet bien au-delà des textes européens et sont bien peu inspirées par un esprit républicain. Un pouvoir démesuré sera accordé à l’administration dans l’application de la politique de l’immigration, notamment au détriment du pouvoir de contrôle du juge judiciaire qui est une exigence de l’Etat de droit. La volonté affichée de simplification par le projet de loi masque en réalité une complication de la législation française en matière de droit des étrangers. Ainsi si cette loi est votée, elle marquera l’avènement qu’un traitement judiciaire d’exception pour les étrangers, comme nous l’explique Cécile Poletti, de la CIMADE et Jean-Paul Nunez qui participe actuellement à un jeûne de protestation citoyenne, devant l’assemblée nationale, tenter de sensibiliser les Français et leurs élus au danger que constitue cette loi pour notre démocratie. Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2010

Droit des étrangers : quand le gouvernement tourne le dos à la devise de la République

Ecoutez l’émission du 12 avril 2010
Sous couvert de conformer le droit français des érangers à trois directives européennes, le gouvernement a adopté le 31 mars 2010 un nouveau « projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité » ( le sixième depuis 2002). Jérôme Martinez, délégué régional de la CIMADE en Ile-de-France nous parle de la technicité du texte qui cache des dispositions portant une atteinte grave aux droits des migrants. Du seul fait de leur arrivée, les étrangers dépourvus de documents, même demandeurs d’asile, se trouveront ipso facto en zone d’attente, c’est-à-dire enfermés et privés de l’essentiel de leurs droits. La création de l' »interdiction de retour », qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un véritable bannissement des territoires français et européen. Conjoints de Français, travaileurs, résidents en France depuis de longues années y seront exposés. En portant la durée de la rétention à 45 jours, en repoussant l’intervention du juge des libertés, en réduisant son pouvoir de contrôle, le gouvernement banalise l’enfermement des étrangers et organise l’impunité de l’administration. De multiples obstacles réduisent le droit d’asile à une peau de chagrin. De plus en plus de personnes persécutées en quête de la protection de la France verront leur demande examinée de manière expéditive.