Emissions en partenariat avec la Cimade, Radio : émissions 2014

Pour une politique migratoire européenne enfin rationnelle !

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LaCimade-dépliant-CouvLa Cimade appelle à une rupture avec les politiques migratoires actuelles. Les politiques de l’UE doivent se baser sur le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes et sur l’égalité dans l’accès aux droits. 
Cette demande est en cohérence avec l’histoire et les valeurs communes de l’UE consacrées dans le traité de Lisbonne et dans la Charte des droits fondamentaux, ainsi qu’avec les engagements qu’elle et ses États membres ont pris en matière de protection des droits humains, en signant différentes conventions internationales. Gipsy Beley, de la CIMADE, nous explique pourquoi et comment les politiques actuelles, fondées sur un choix sécuritaire dont l’agence Frontex est le symbole, ont pris le pas sur la protection des droits des personnes étrangères : l’UE a principalement concentré ses efforts et ses moyens autour du volet lutte contre l’immigration irrégulière et contrôle des frontières , au détriment d’une politique active d’immigration et d’intégration. Les naufrages en Méditerranée dont le plus récent date de quelques jours, sont une des conséquences de ces politiques. Les possibilités d’accéder au territoire de l’UE de façon « légale » étant très réduites, les personnes migrantes sont obligées de recourir aux réseaux de passeurs et d’emprunter des voies toujours plus dangereuses.

Les élections européennes de 2014 interviennent sur fond de montée de la xénophobie et des populismes identitaires dans les États membres, menaçant les valeurs communes progressivement adoptées par l’UE. A l’approche du scrutin la Cimade lance une mobilisation visant à déconstruire les discours sécuritaires et proposer des alternatives, pour attirer l’attention des candidats et des députés européens sur l’impact des politiques de l’UE sur les droits des personnes migrantes. Pour cela ils ont édité une brochure comportant « 15 propositions pour des politiques migratoires européennes respectueuses des droits des migrants » , visant notamment à intégrer des garanties pour le respect et la protection des droits fondamentaux dans tous les textes législatifs européens ayant des incidences sur les personnes migrantes, à commencer par les nouvelles orientations en matière d’asile et de migrations qui seront adoptées après les élections européennes, à continuer à apporter leur soutien inconditionnel au projet de traité d’adhésion de l’UE à la Convention européenne des droits de l’homme, en incitant les États membres et leurs parlements nationaux à approuver cet accord Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la Cimade, Manifestations, Radio : émissions 2013

La médiatisation du naufrage de Lampedusa provoquera-t-elle un changement de politique de l’Europe vis à vis des migrants ?

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lampedusa_cercueilsLe nouveau naufrage dans lequel ont péri ou disparu, le 3 octobre 2013, tout près de l’île de Lampedusa, au moins 300 personnes parmi les 500 passagers d’un bateau en provenance de Libye, n’est pas dû à la fatalité. Et c’est, hélas,un événement presque banal. En 2010, au même endroit, deux naufrages simultanés avaient provoqué près de 400 victimes. En 2009, 200 personnes se sont noyées au large de la Sicile. Pour les seuls six premiers mois de l’année 2011, le HCR estimait à 1 500 le nombre de boat people ayant trouvé la mort en tentant d’atteindre les rives de l’île de Malte ou de l’Italie. Depuis le milieu des années 90, la guerre menée par l’Europe contre les migrants a tué au moins 20 000 personnes en Méditerranée. La guerre ? Comment nommer autrement la mise en place délibérée de dispositifs de contrôles frontaliers destinés, au nom de la lutte contre l’immigration irrégulière, à repousser celles et ceux que chassent de chez eux la misère et les persécutions ?

Ces dispositifs ont pour nom Frontex (écouter l’émission consacrée à la campagne frontexit), l’agence européenne des frontières, qui déploie depuis 2005 ses navires, ses hélicoptères, ses avions, ses radars, ses caméras thermiques et bientôt ses drones depuis le détroit de Gibraltar jusqu’aux îles grecques pour protéger l’Europe des « indésirables ». Ou encore Eurosur, un système coordonné de surveillance qui, depuis 2011, fait appel aux technologies de pointe pour militariser les frontières extérieures de l’Union européenne afin de limiter le nombre d’immigrants irréguliers qui y pénètrent. Comment nommer autrement la collaboration imposée par l’Europe aux pays de transit des migrants – Libye, Algérie, Tunisie, Maroc – afin qu’ils jouent le rôle de garde-chiourmes et les dissuadent de prendre la route du nord, au prix de rafles, arrestations, mauvais traitements, séquestrations ? Lire la suite et partager »

Manifestations, Radio : émissions 2013

Frontex, ou comment créer une armée surpuissante contre un ennemi inventé à dessein !

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frontexitQue se passe-t-il véritablement aux frontières ? Et qui est responsable de ce qui s’y passe ? Obtenir des réponses à ces question est l’un des objectifs de la campagne Frontexit, un mouvement inter-associatif international que nous présente Cécile Poletti de la CIMADE, et qui demande des comptes à Frontex, à l’UE, aux États membres et aux États partenaires. Pour en finir avec l’impunité aux frontières et que l’UE respecte ses engagements et obligations envers les personnes migrantes, d’où qu’elles viennent et quelles que soient les raisons qui les conduisent en Europe.

Pour lutter contre une prétendue « invasion » de migrants, l’Union européenne (UE) investit des millions d’euros dans un dispositif quasi militaire pour surveiller ses frontières extérieures: Frontex. frontex_visuelCette agence intervient pour intercepter les migrant-e-s aux frontières et les renvoyer par avion, ou pour leur interdire l’accès aux cotes européennes au mépris du droit maritime. Lors de ces opérations, le respect des droits humains est mis en danger, particulièrement le droit d’asile, le droit à un traitement digne et au respect de l’intégrité physique. L’opacité des opérations – maritimes, aériennes et terrestres – conduites par Frontex et la dilution des responsabilités qui les caractérise portent atteinte aux principes fondamentaux reconnus par l’UE, ses États membres et les États tiers partenaires de l’agence. Symbole de la politique sécuritaire en matière migratoire et bras armé des États membres de l’UE, Frontex pose question notamment concernant la violation des droits lors de l’interception et du renvoi forcé des migrant-e-s.

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Livres, Radio : émissions 2013

Xénophobie business : le juteux marché du controle des migrations !

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xenophobie-businessDepuis le temps qu’elle travaille sur l’accès aux droits des migrants, Claire Rodier, juriste au GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) a pu constater que les objectifs affichés de la lutte contre l’immigration clandestine sont bien différents de ceux affichés. En effet, derrière l’illusoire protection de prétendus « eldorados », les enjeux réels de la multiplication des barrières , des contrôle et de la traque des migrants irréguliers sont : l’argent, le marchandages diplomatique (où il est aussi question d’argent) et la manipulation politique des citoyens (la fameuse politique du bouc émissaire).

Dans Xénophobie Business, la co-fondatrice du réseau euro-africain Migreurop montre comment la surveillance des frontières s’est muée ces dernières années en un business hautement profitable. Les sociétés privées de sécurité autant que celles de l’industrie de l’armement en savent quelque chose : depuis le milieu des années 1990, elles ont trouvé dans ce nouveau « créneau » des opportunités inespérées. La plus grosse entreprise de sécurité, G4S (dont une partie de l’activité est consacrée à la « gestion » de l’immigration), emploie aujourd’hui près de 650 000 salariés, ce qui en fait le deuxième plus grand employeur privé du monde. Jamais, en effet, les politiques sécuritaires n’ont aussi fructueusement dopé le marché. FRONTEX, l’agence européenne des frontières mise en place par l’UE, est emblématique de ce boom – politiquement rentable et financièrement profitable, bien au-delà des pays du Nord.
La Libye, avec ou sans Kadhafi, a su habilement tirer profit de la manne des migrants, ces derniers faisant l’objet d’infinis marchandages avec les capitales européennes. En Israël comme aux États-Unis, la construction de centres de détention pour étrangers et de murs, censés rendre étanches les frontières, se révèle un pactole pour l’économie locale. C’est aussi une façon efficace de conforter les angoisses et de nourrir les fantasmes xénophobes qui font le miel de certains politiciens.
Du Sénégal à la frontière mexicaine, de Kiev à Paris ou Tel-Aviv, les rouages invisibles de cette nouvelle ruée vers l’or sont, pour la première fois, mis en lumière et analysés dans ce livre détonnant. Lire la suite et partager »

Manifestations, Radio : émissions 2012, Rencontres, débats ...

Boats4people : une croisière-croisade contre la mort de migrants en mer Méditerranée !

Écoutez l’émission du 2 juillet avec Stefano Réga

Stéfano réga, de la CIMADE, nous présente Boats4people, une initiative d’organisations méditerrannéennes, européennes et africaines mobilisées pour rompre avec le silence et l’opacité qui entoure les miliers de morts de migrant(e)s en mer. Une flottille de militant(e)s, de parlementaires, d’artistes et de journalises partira d’Italie est partie de Cecina / Rosignano (Italie) au début du mois de juillet, pour rejoindre la Tunisie, en parcourant le chemin inverse que font les migrants. Il s’agit d’alerter l’opinion publique, mais aussi de sensibiliser le monde de la mer pour construire un réseau d’organisions et de militant(e)s des deux rives de la Méditerranée et au delà afin de combattre les politiques criminelles des Etats qui violent les droits humains des migrant(e)s en mer.

La Méditerranée est un lieu de passage vers l’Europe pour de nombreuses personnes en quête d’une vie meilleure ou dont le départ est la condition de leur survie. Certaines d’entre elles sont secourues en mer dans des circonstances dramatiques, seulement pour se retrouver enfermées ou expulsées à leur arrivée. Mais dans la plupart des cas, les boat-people en détresse en mer sont laissés à la dérive ou interceptés et refoulés vers des pays de la rive sud de la Méditerranée.

Durant le conflit libyen, presque un million de personnes de nationalités africaines, asiatiques ou du Moyen-Orient ont fui vers la Tunisie, l’Egypte, le Tchad et le Niger. L’Union européenne et ses États membres ont pour leur part adopté une approche répressive en déployant l’agence européenne de contrôle des frontières (FRONTEX) dans le canal de Sicile afin d’y intercepter les migrant-e-s. De nombreuses preuves montrent que des navires de l’OTAN ont ignoré des appels de détresse de boat-people au large des côtes libyennes. Aujourd’hui, en dépit de la fin de la guerre en Libye, la guerre aux migrant-e-s se poursuit. Chaque nouveau naufrage s’ajoute au décompte macabre de plus de 1500 morts de boat-people enregistrés par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) durant l’année 2011.

Les gouvernements européens et africains continuent de transgresser les conventions internationales concernant l’obligation inconditionnelle d’assistance et de secours en mer ainsi que le droit d’asile et à la protection internationale. Cela dans une impunité presque totale.

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