Écoutez l’émission du 5 septembre avec bruno victor-pujebet
Discussion à Bâtons rompus avec Bruno Victor-Pujebet, le réalisateur et co auteur avec Jean Marie Montali du film Passe le périph d’abord, diffusé sur Canal + mercredi 7 septembre à 20h50.
Alix, Tania et Carlotta sont parisiennes. Alison, Deguene et Wafae sont clichoises. Elles ont entre 17 et 18 ans, elles sont élèves en terminale et appartiennent à deux lycées différents : Jean Racine est à Paris, dans le 8e arrondissement et Alfred Nobel est situé à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis et en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Tout les sépare. Tout, c’est-à-dire le périphérique et une montagne de préjugés. Ces jeunes filles ne se seraient jamais rencontrées si leurs lycées ne les avaient pas lancées dans une aventure pédagogique inédite : reconstituer un procès d’assises pour comprendre le fonctionnement de la justice. Ce procès, encadré par maître Jean-Pierre Mignard, un ténor du barreau de Paris, se déroule dans l’enceinte historique du Palais de justice de Paris. Les élèves y jouent tous les rôles, des accusés aux avocats en passant par le procureur et les jurés populaires. Un exercice pratique en situation quasi réelle qui leur permet de mieux comprendre la mécanique judiciaire. Durant les quatre mois de tournage, elles ont aussi accepté de relever un autre défi : traverser le périphérique pour changer de lycée et vivre quelques jours les unes chez les autres. Les Clichoises s’installent dans les familles parisiennes, et les Parisiennes dans les familles clichoises. Il s’agit de voir en quoi, d’un côté ou de l’autre du périphérique, les vies de ces adolescentes sont si différentes…