Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 16 février
En ce monde, il existe des personnes littéralement bénies des dieux sur lesquels les aptitudes musicales et vocales font des étincelles.D.J Rogers fait partie de cette catégorie de musiciens multi instrumentistes capables de commettre de vrais coups de génies avec cet album, paru en 1973 sur le label Shelter Records.
Né DeWayne Julius Rogers le 9 Mai 1948 à Los Angeles, Californie, ce diamant brut peaufine sa voix de ténor au sein des chorales gospels prestigieuses telles The Watts Community Choir et The Los Angeles Community Choir, passages obligés pour muscler ses cordes vocales. Autre avantage certain, la spiritualité et les sermons permettent de trouver l’inspiration, afin de captiver l’auditeur sur des sujets sensibles ou des maux qui affectent la communauté afro-américaine.
1973, le label Shelter Records offre l’opportunité à D.J Rogers de débuter sa carrière musicale en publiant son 1er album au titre éponyme. Produit, arrangé et écrit par l’artiste lui-même en collaboration avec Harrison Johnson et le Révérend James Cleveland.
Littéralement gorgé de soul, de gospel et d’une bonne rasade de funk, on sent que D.J Rogers est un fan absolu de l’œuvre du père du funk moderne, le génial Sly Stone. Par moments, la ressemblance est frappante au point où on est en droit de se demander : Tiens un projet oublié de Mr Stone ???? Le casting des musiciens est au diapason avec les interventions de David T Walker (guitare), Bobby Watson (basse, futur membre de Rufus avec Chaka Khan), André Lewis et sa femme Maxayn.
Les titres « Listen To The Message », « Take Time »,”March On”, Celebration” et”Bail Out” sont les moments forts de cet album qui aura attendu 41 ans avant d’être réédité. Dommage que le succès ne fut pas au rendez-vous à l’époque, Shelter Records ayant rencontré des difficultés de distribution nationale, Rogers fut contraint d’assurer les concerts promotionnels dans la région des Los Angeles. Un album qui mérité d’être redécouvert.
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