Ecoutez l’émission du 21 décembre 2009_deuxième partie
Atypique tant par l’angle choisi pour aborder, sans manichéisme, le génocide Rwandais de 1994, que par sa forme, avec un rythme et une composition des images qui traduisent au plus près la complexité de la réalité des hommes et des lieux, le film de Christophe Gargot est éclairant sans être didactique, sensible sans souffrir d’aucune forme de pathos. Bref, il est utile, voire indispensable !
Depuis novembre 1994, à Arusha (Tanzanie), le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) est chargé par les Nations Unies de juger les responsables du génocide rwandais. Devant une communauté internationale aphone, celui-ci fit quelques mois plus tôt, d’avril à juin 1994, près d’un million de victimes, essentiellement des Tutsis. Comment la justice internationale s’exerce-t-elle au-delà de ses fondements politiques ? Qu’est-ce que juger à l’aune d’une conscience universelle ?
S’appuyant sur les propres archives du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, le film met en scène le fonctionnement d’une diplomatie judiciaire.