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Détention arbitraire de Georges Ibrahim Abdallah : 30 ans ça suffit !

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georges_ibrahim_abdallahLa France qui, par la voix de ses dirigeants, aime à rappeler son attachement aux droits de l’homme et n’hésite jamais à donner des leçons à ce sujet, pourrait bien un jour se voir rappeler qu’elle détient sur son sol, l’un des plus ancien prisonnier politique….

Suzanne Le Manceau et Alain Pojolat, amis de Georges Ibrahim Abdallah membres actifs du collectif pour sa libération, nous rappellent de la situation odieuse du plus ancien détenu politique en France et la lutte qu’ils m… Un combat qui a du mal à trouver des relais médiatiques et qui est rendu d’autant plus nécessaire.

Pour marquer les 30 ans de l’arrestation de Georges, un grand rassemblement est prévu le samedi 26 octobre devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), où il est détenu loin des siens.

Militant communiste, il a fait partie de la résistance lorsque son pays le Liban a été envahi par « Israël » en 1978. Il a été blessé dans les combats. Il est un défenseur acharné de la cause palestinienne. Georges Ibrahim Abdallah est détenu en France depuis 1984, accusé de complicité dans l’exécution d’un fonctionnaire à l’ambassade israélienne et un attaché militaire américain.

Georges Ibrahim Abdallah, qui entame ce mois-ci sa trentième année de détention, est l’un des plus anciens prisonniers politiques au monde. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour acte terroriste en 1987, au terme d’un procès qui s’est déroulé dans des conditions contestables, il est toujours derrière les barreaux, bien que libérable depuis 1999, année de la fin de la période de sûreté assortie à sa peine.

Toutes ses demandes de libération ont été rejetées. Il a obtenu enfin le 21 novembre 2012 un avis favorable de la justice française à sa demande de libération, assorti d’un arrêté d’expulsion du territoire français. Cet arrêté n’a pas été signé par Manuel Valls et le Tribunal d’Application des peines a reporté sa décision. En avril 2013, sa demande de libération conditionnelle a été rejetée pour la 8e fois.

Les autorités libanaises ont demandé des explications à l’ambassadeur de France. Le premier ministre libanais a qualifié ce report « d’injustifiable ». Cette situation suscite de l’incompréhension, une vive émotion au Liban car Georges Ibrahim Abdallah, libérable depuis des années, fait manifestement l’objet d’un traitement d’exception.Vraisemblablement sous pression des administrations israélienne et américaine, ( les États Unis étaient partie-civile au procès de Georges Abdallah), Manuel Valls n’a pas signé l’arrêté d’expulsion.

Au delà  du très actif  Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, nombreux sont ceux, à reconnaitre la situation de ce prisonnier politique comme injuste et absurde. Jusqu’à Yves Bonnet, directeur de la DST au moment de l’arrestation, qui dans  La Dépêche du 7 janvier 2012, juge « anormal et scandaleux le fait de maintenir encore emprisonné Georges Ibrahim Abdallah« . Il considère par ailleurs qu' »il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on ne peut pas être d’accord, c’est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatila dont les coupables n’ont jamais été punis. Et aujourd’hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu’elle a libéré Maurice Papon ? » Il pense ainsi à une vengeance d’État, « c’est absolument lamentable«  conclut-il.


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