Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2014

Edwin Starr : Free to be myself (1975)

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239544EdwinStarr1977EdwinStarr20thCenturyT53802Chanteur au timbre puissant, reconnu mondialement pour son tube anti-Vietnam “War” paru en 1970 sur le prestigieux label Motown, Edwin Starr décide de s’émanciper de l’empire de Berry Gordy en produisant lui-même son dernier grand album soul avant son virage disco, le trop méconnu « Free to be myself » paru en 1975 pour le compte du petit label Granite Records basé à Los Angeles.

Né Charles Hatcher le 21 Janvier 1942 à Nashville Tennessee, il grandit à Cleveland et parfait son éducation musicale en montant sa propre formation de doo-wop baptisé the Futures Tones en 1957. Après 2 ans à servir sous les drapeaux, il s’installe à Detroit en 1962 et sort divers titres pour le label Ric-Tic qui lui obtient son premier hit en 1965 avec « Agent 00 Soul ».

1968, Ric-Tic Records est racheté par Motown et Starr est immédiatement pris en charge par les grands noms de la Motown, dans la foulée « 25 Miles » parait en 1969 et fait de nouveau un tabac. Mais la reconnaissance du public viendra l’année suivante lorsque sa relecture d’un morceau des Temptations le fera enter au panthéon soul.

« War » est un hymne composé par Barrett Strong etNorman Whitfield contre le carnage orchestré au Vietnam. Carton plein car ce tube truste la première place du Billboard pendant 3 semaines consécutives et lancera pour de bon la carrière de Mr Starr.

Les albums « War & Peace » (1970) et « Involved » (1971) obtiennent des ventes honorables mais Starr ne sortira que des 45 tours sur les divers labels de l’empire Motown entre 1971 et 1973. La plupart n’auront pas le même impact de vente par rapport à la tornade « War » malgré des joyaux tels « You’ve Got My Soul On Fire », « There You Go », « Who’s Right Or Wrong », Funky Music Sho Nuff Turns Me On » ou « Stop The War Now ». Il faudra attendre 1974 et la sortie de la B.O du film Hell Up In Harlem pour voir apparaitre enfin un nouvel album de Starr.

Lassé d’être devenu un chanteur de fond de catalogue (en cette époque les gros vendeurs maison se nomment Marvin Gaye, Stevie Wonder ou The Commodores), Edwin quitte Motown fin 1974 et sort en 1975 l’album « Free To be Myself ». Un opus injustement reconnu malgré des qualités musicales indéniables. Secondé par The Dynamic Concept (groupe formé à l’âge de 12 ans par le guitariste Arthur « Biggs » Woodard et actif depuis 1965), Starr retrouve un second souffle et fait de véritables démonstrations vocales sur « Abyssinia Jones » (au feeling proche des productions Whitfield), les superfunky « Toys », « Pain » et « Drunken Annie » montrent tout le savoir faire de cette section rythmique infernale soutenue par des cuivres impériaux.

Malheureusement non réédité à ce jour mais très facilement abordable, ce Lp de ce géant de la Soul Music disparu le 2 Avril 2003 emporté par un infarctus du myocarde mérite toute votre attention et ravira les oreilles expertes que néophytes.


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