Agenda, radio : émissions 2011, Théâtre

Future /No future, parce que rêver n’empêche pas de changer le monde … au contraire !

Ecoutez l’émission du 2 mai avec Gilles Martin
Après avoir vu Future No Future, on est un peu différent. C’est à dire que l’on se prend au jeu… on tente d’apporter nos propres réponses face à celles apportées par les adolescents et les ex  soixante-huitards dans la pièce. On se dit aussi que l’absurde et le fantastique peuvent avoir un sens philosophique, on se dit que l’auteur a eu raison d’oser imaginer des histoires aussi farfelues car malgré tout, on s’y reconnait. Par exemple, cette femme, qui vit à la rue, se nourri de ce qu’elle trouve dans les poubelles et note sur un carnet les mots qu’elle banni à jamais car leur sens a été dévoyé …. en ce lundi 2 mai au matin, après la déclaration d’Obama annonçant l’exécution d’Ousama Ben Laden, j’avais très envie d’inscrire le mot justice sur un carnet !

Bref, Gilles Martin de la compagnie Point de rupture était mon invité dans « liberté sur paroles » ce lundi 2 mai pour nous parler de Future No future, sa dernière création. Cette pièce, jouée au théâtre Dunoy jusqu’au dimanche 8 mai, et au festival d’Avignon en juillet prochain, Gilles Martin son auteur et metteur en scène, l’a construite comme une partition à trois voix : la première est un montage en plusieurs séquences d’entretiens filmés dans lesquels deux générations s’interrogent sur notre capacité à changer le monde. Adolescents dans les années 60-70 et adolescents d’aujourd’hui parlent de leurs espoirs, de leurs désillusions, de leurs inquiétudes, de leurs rêves et d’un avenir qui reste à inventer. Dans la seconde partition, une quinzaine d’adolescents incarnent sur le plateau un équipage embarqué à bord d’un vaisseau qui se dirige à toute vitesse, sans pilote, vers une destination inconnue. Cette partition, teintée d’ironie fataliste, joue avec humour du désenchantement d’une jeunesse « hyper-consommatrice » consciente de l’impasse où la mène son mode de vie, mais encore incapable d’imaginer une alternative. La troisième partition, interprétée par les comédiens Naïma Ostrowski, Catherine Pello et Guy Vouillot, est constituée de plusieurs histoires : la Jeune Femme Enceinte ne souhaite plus mettre au monde son enfant ; la Femme Méduse choisie de vivre dans la rue pour rompre avec la société de consommation ; le Directeur Général d’une multinationale de l’agroalimentaire rêve de libérer l’humanité de son asservissement à la Terre nourricière… Chacune de ces histoires questionnent une société gangrénée par l’abondance et qui a choisi l’essor économique et technologique comme seul but. L’enchevêtrement des propos et des matériaux qui s’articulent en résonance dans les trois partitions donne à entendre la complexité du monde actuel. L’ensemble compose une toile polyphonique, riche du vécu, des réflexions, des espérances et de l’imaginaire de tous ceux, jeunes et moins jeunes, rencontrés lors des entretiens filmés et dans les différentes villes de création du spectacle.


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