Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

L’album « Skin I’m In » : un chef d’oeuvre (presque) inconnu des Chairmen Of The Board… à écouter d’urgence !

Téléchargez la chronique de Vincent Turban du 4 mars

Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 4 mars

cotbFormé sur casting en 1967 en tant que quatuor vocal comprenant les chanteurs Norman General Johnson, Danny Woods, Harrison Kennedy et Eddie Custis (parti en 1971 suite à des divergences artistiques), Chairmen Of  The Board est, en cette année 1974, un groupe mort depuis 2 ans, malgré une brève reformation de la dernière chance pour graver un opus à la tessiture sonore radicale, l’album Skin I’m In. Conçu dans une ambiance tendue malgré le support du producteur Jeffrey Owen,transfuge de Motown, du groupe Funkadelic pour la section rythmique (Billy Bass Nelson, Bernie Worrell, Tiki Fulwood & Donald Baldwin), les parties vocales sont enregistrées séparément. Johnson, floué  par des royalties impayées, mécontent de la direction artistique prise, ne se sent pas du tout concerné par le projet. Il prépare sa sortie pour lancer véritablement sa carrière solo et démarche Arista Records (le label Invictus était au bord du dépôt de bilan).

En dépit de ce climat, Bowen taille sur mesure un son magistral avec des éléments funk, rock et psychédéliques. Les influences de Norman Whitfield, de Jimi Hendrix et de George Clinton sont parfaitement assimilées.

Le lead vocal est quasiment absent mais Kennedy et Woods assurent à merveille. Ce dernier est tout simplement dément sur le morceau Finder’s Keepers, fruit de la collaboration Bowen-Johnson.

Soutenu par une basse-batterie impitoyable, dynamité par un clavinet omniprésent «à la superstition » ponctué en son milieu par un solo de trombone incroyable exécuté par Mcinley Jackson (Leader de l’orchestre maison the Politicians), ce titre prend la 7ème place des charts Rnb au début de l’été 1973. Les autres faits d’armes de l’album sont Everybody party all night , le titre éponyme Skin i’m in, le mid tempo Let’s have some fun, et la reprise d’un morceau composé par Sly Stone pour le groupe Abaco Dream en 1970, Life And Death, encadré par 2 séquences musicales ou se superposent envolées de synthé moog, nappes de melllotron et basse fuzzée. Un véritable feu d’artifice de soul psychédélique.

Sorti dans l’indifférence générale en 1974, sans aucun soutien promotionnel de la part d’Invictus, le LP rejoint malheureusement les limbes de l’oubli sauf chez les amateurs pointus de soul et de funk.

Un opus qui mérite d’être découvert de nos jours pour sa puissance sonore, que l’on peut classer entre Machine Gun des Commodores et Up for the downstroke de Parliament, tous deux sortis la même année.

 

 


REAGIR A CET ARTICLE

XHTML: Vous pouvez utiliser ces balises: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Please note: Comment moderation is enabled and may delay your comment. There is no need to resubmit your comment.