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Le musée départemental Matisse du Cateau-Cambrésis propose une exposition haute en couleurs à l’occasion de l’exceptionnelle donation par la famille Matisse d’un ensemble de 443 éléments en papiers gouachés découpés non utilisés dans les œuvres d’Henri Matisse.
Visite de cette exposition dans les pas de son commissaire général Patrice Deparpe et avec l’éclairage exceptionnel de Jacqueline Duhême, artiste et ex-collaboratrice de Matisse durant sa période « papiers découpés ».
A partir de cette donation, des œuvres de la collection du musée départemental Matisse et de prêts internationaux, l’exposition aborde cette prodigieuse aventure des gouaches découpées, entreprise par le peintre avec Jazz en 1943 et qui trouve son point d’aboutissement avec la conception de la Chapelle de Vence en 1948. Cette donation offre l’opportunité d’en faire la genèse et de révéler l’invention d’une technique au cœur d’une révolution picturale.
L’exposition permet également de croiser les approches artistiques conçues à partir de ce travail préparatoire : maquettes de vitraux, céramique, livres, couverture de livres, tissus permettant de suivre le cheminement de l’artiste, depuis ses premières créations, jusqu’aux grandes compositions en papiers gouachés découpés, telle Vigne de 1953, conservées au musée.
La famille Matisse a conservé des éléments en papier gouaché découpé contrecollés ou non que le peintre n’a pas utilisé dans ses œuvres. Elle a proposé de partager cette donation entre le musée Matisse au Cateau-Cambrésis, ville natale de l’artiste, et le musée de Nice, lieu de son inhumation. Cette exposition propose de faire
découvrir une grande partie des 443 éléments offerts au musée départemental Matisse tout en les mettant en parallèle avec les oeuvres « abouties » en papier découpé de Matisse.
Rares, jamais montrés, ils constituent un formidable témoignage des explorations artistiques et des méthodes de travail de Matisse au cours des vingt dernières années de sa vie.
Dans cet ensemble se côtoient les formes les plus simples et les plus travaillées, tel le positif d’une fine découpe associé dans une symbiose parfaite à son négatif. Complexité et sophistication peuvent aussi s’associer au travers de plusieurs éléments assemblés avec des épingles par Matisse lui-même, élaborant une forme d’une extrême pureté.
En bonus, mon tableau préféré : la femme à la gandoura bleue, collections permanentes du musée du Cateau.