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Proche-Orient, ce que peut le cinéma !

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Ecoutez l’émission du 2 décembre avec Janine Halbreich Euvrard,Carol Shyman, Dominique Vidal et Amel Lacombes

affichefestivalLa sixième édition de cette biennale consacrée à la découverte de films palestiniens, israéliens, libanais, iraniens, irakiens, égyptiens, libyens et syriens, se tient jusqu’au 8 décembre à Paris au cinéma Les trois Luxembourg. Le festival « Proche-orient, ce que peut le cinéma« , fondé par l’infatigable Janine Halbreich Euvrard, avec Carol Shyman, il y a plus d’une décennie pour tenter de contrebalancer les fantasmes et autres caricatures véhiculés par le traitement médiatique du conflit israëlo-palestinien poursuit aujourd’hui ce travail en élargissant le champ à l’ensemble du Proche-orient. Dédié cette année à la mémoire de Stéphane Hessel, qui l’a toujours soutenu, et parrainé depuis sa création par Leila Shahid, Dominique Vidal et Michel Warschawsky, l’événement est l’occasion de voir une quarantaine de documentaires, qui ont pour parti-pris d’aborder la situation géopolitique de la région par le quotidien de ceux qui y vivent. Favorisant ainsi la possibilité d’une identification ils ouvrent la voie à une approche sensible et concrète des problématiques, qui sont ensuite, chaque soir, développées au cours de  débats orchestrés par Dominique Vidal qui  nous en détaille le contenu dans cette émission.

Ainsi lors de l’ouverture était projeté A world not ours, de Mahdi Fleifel, le portrait à la fois world_not_ours_postertendre et sans concession  de trois générations d’exilés dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh, dans le sud du Liban, construit à la hâte en 1948 qui abrite aujourd’hui 70.000 réfugiés dans un km². Basé sur une multitude d’enregistrements personnels, les archives de la famille, et des séquences historiques, le film, motivé par l’histoire personnel du réalisateur qui a vécu dans le camp lorsqu’il était enfant,  est une étude sensible et éclairante de l’appartenance, de l’amitié et de la famille dans la vie de ceux pour qui la dépossession est la norme, et la nostalgie leurs vies quotidiennes. A world not ours a remporté de nombreux prix dans les festivals, et notamment le Peace Film Prize à Berlin 2013. La sortie du film en salles est prévue cette semaine mais hélas, sa distributrice en France, Amel Lacombes (Eurozoom), compte sur les doigts d’une seule main les salles qui ont accepté de le montrer. Censure ? Mépris ? Il s’agit plutôt d’indifférence… Au sens littéral du terme, puisque les programmateurs semblent porter un regard global sur tous les documentaires issus de cette région du monde, sans chercher à les distinguer ni à comprendre leurs spécificités. Comme si si toutes les productions se valaient et étaient interchangeables… Et justement le Festival Proche-orient, ce que peut le cinéma est là pour aiguiser et éduquer notre regard. A travers cet exemple, on comprend encore mieux son impérieuse nécessité !

Le réalisateur Mahdi Fleifel est né à Dubaï en 1979. Il a vécu son enfance dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh au Liban puis dans la banlieue de Elseneur au Danemark. Il est diplômé de la National École Nationale de cinéma et de télévision à Londres, où il vit et travaille. A world not ours est son premier long métrage.

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