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Quand les boussoles s’affolent… un moment de théâtre magique où l’on découvre le secret pour garder le cap de l’espérance !

Téléchargez l’émission du 25 février avec Marie-Lorraine Vannier-Moreau, Denis Lefrançois, Flore Vannier-Moreau et Fanny Vambacas

Écoutez l’émission du 25 février avec Marie-Lorraine Vannier-Moreau, Denis Lefrançois, Flore Vannier-Moreau et Fanny Vambacas

quand-les-boussoleUn vrai beau moment de théâtre que ce récit initiatique, qui c’est sûr ne vous laissera pas indifférents. Courrez voir « Quand les boussoles s’affolent » la nouvelle production de la compagnie Ayoye au Théâtre de l’opprimé jusqu’au 10 mars !

Une partie de la belle équipe de la pièce est venue sur le plateau d’Aligre FM nous parler de cette aventure initiée par Marie Lorraine Vannier Moreau, alliée du mouvement ATD Quart Monde

Librement, et magnifiquement adaptée par Denis Lefrançois du roman de Ursula Mascaras, « Quand les boussoles perdent le Nord » (Éditions Quart Monde), cette pièce nous plonge dans la vie de Manuel, 10 ans, un enfant issu d’une famille pauvre.  Scène après scène, rencontre après rencontre, en suivant le jeune héros qui est aussi le narrateur de la pièce, les spectateurs découvrent la richesse de chaque personnage, comme Jessica, la grande sœur, une mère courage de substitution qui, par parenthèse est aussi une adolescente de 15 ans pleine de vie et d’envies, M. Bauer, le professeur, faux autoritaire passionné de belles histoires et qui ne peut s’empêcher de retrouver en ses élèves l’enfant qu’il n’a jamais cessé d’être…. C’est lui qui prononce l’une des phrase clé de la pièce : « Je crois en toi Manuel ! » , et puis Kevin le bourreau de Manuel, celui qui, en classe l’a pris pour bouc-émissaire … et Milo, le nouvel ami, issu d’un milieu bien plus favorisé mais qui sait voir avec le cœur,  Theresa, la pétillante voisine qui comprend tout sans que l’on ait besoin de lui expliquer quoi que ce soit… qui est aussi celle qui en invitant les enfant à lire des livres, leur donne accès à une richesse inaliénable : le désir d’apprendre, de comprendre et de sublimer le monde qui les entoure. Enfin, le père, qui malgré un moment d’abattement, est porté par l’amour de ses enfants. Une force qui va lui permettre de ne jamais perdre le bien le plus précieux qu’il se fait un devoir de leur transmettre : la dignité !

Le tout constitue un beau moment de poésie et de théâtre qui nous aide à garder le cap de la compréhension mutuelle et de la solidarité !

Cerise sur le gâteau, sur la scène du chaleureux Théâtre de l’opprimé, les comédiens, tous extrêmement talentueux et impliqués, évoluent dans un décor « juste » c’est à dire suffisamment inventif pour nous surprendre mais jamais « tape à l’œil »…. De même que les costumes. La musique est aussi un élément essentiel du spectacle. En invitant sur scène le guitariste Matthieu Devaux, Fanny Vambacas et Denis Lefrançois ont ajouté un personnage à l’histoire. Il habite Manuel, il ne fait qu’un avec lui, il rythme ses pas, il porte le mouvement du chœur, il mène l’équipe sur le plateau comme un double du héros.

La présence du musicien, le dynamisme du chœur autour du personnage central, la précision du geste, du regard, le synchronisme dans l’action ; tous ces éléments permettent de rire là où le mélo frôle, d’être saisi par des détails à fleur de peau,touché par la force du propos.

Les lumières de Vincent Lemoine affirment la dualité des personnages entre leur isolement et cette envie d’horizon, d’ouverture. C’est pourquoi l’éclairage confine

Manuel dans des zones restreintes, des couloirs de solitude, des ponctuels isolés lorsqu’il est dans le discours intime de ses parenthèses. La toile, en fond de scène, elle, ouvre les perspectives, donne de la profondeur à l’univers mélancolique de cette famille, découpe dans l’espace cet échafaudage bringuebalant, la maison de Manuel, qui apparaît dans le décor, comme un parallèle inavoué du château de cartes qu’est la vie de notre héros.

Et quel sera le fin mot de l’histoire ?

Vraisemblablement, l’espoir.

 


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