Livres, Radio : émissions 2012

Quid des éditeurs, auteurs et lecteurs face aux nouveaux maitres de l’édition ?

Téléchargez l’émission du 3 décembre avec Olivier Bessard-Banquy Écoutez l’émission du 3 décembre avec Olivier Bessard-Banquy

Fruit d’un long travail d’enquête et révélateur d’une vraie passion de son auteur pour la littérature, le livre d’Olivier Bessard-Banquy décrit et analyse les transformation de l’édition française depuis les années 1970. C’est précisément en 1975, année d’apparition sur les écrans de télévision de l’émission de Bernard Pivot Apostrophe, qu’a choisi l’auteur comme point de départ de cette chronique précise et richement documentée du monde de l’édition.  « L’industrie des lettres », une nouvelle édition, entièrement revue et corrigée par l’auteur, d’un ouvrage initialement publié en 2009, et doté d’une préface inédite de Pierre Jourde, décrit analyse et illustre avec de nombreux exemples et des anecdotes savoureuses, la manière dont la production de livres, d’artisanale et familiale, est passée à l’âge industriel. Alors que l’influence des médias de masse s’accroît et que de puissants groupes industriels et financiers investissent dans le livre, la profession a dû se tourner plus largement vers le « marketing » afin de conquérir de nouveaux publics.  S’ouvre alors l’âge des fast books et des productions « de consommation ». Quelles ont été les tactiques et stratégies des maisons historiques pour s’adapter ? Au prix de quels renoncements et/ou compromissions ?

A ces question Olivier Bessard-Banquy nous fait l’honneur de ne pas apporter de réponses tranchées. Son travail a l’avantage de privilégier la nuance et, au passage de balayer quelques clichés. Ainsi, même si depuis qu’il « passe à la télé », le livre est devenu un produit marketé, et qu’aujourd’hui la domination, dansle monde l’éditions, de grands groupes cotés en bourse conditionne la production de livre en fonction d’exigences de rentabilité, l’auteur nous rappelle que la notion de « coup littéraire » est bien antérieure à ces transformations et qu’aujourd’hui encore il existe certains « aventuriers » (certes peu nombreux), qui fondent ou rachètent des maisons d’édition. Pas d’amertume donc dans cette somme, mais beaucoup d’informations qui permettent de se faire une image assez précise de ce qui se joue derrière les murs de certains immeubles de Saint Germain des prés… A moins que tout ne se passe dorénavant dans d’autres sphères…

 

 


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