Livres

Rencontre avec Pacôme Thiellement pour son livre : « La main gauche de David Lynch : Twin Peaks et la fin de la télévision »

Ecoutez l’émission du 17 mai 2010
Considéré par Cyril De Graeve (qui l’a mis en couverture de Chronicart) comme une des « pop-stars méconnues » de notre temps, par Philippe Nassif (qui l’a encensé dans les pages de Technikart) comme « notre Greil Marcus », ou par Philippe Manoeuvre (qui a édité son  livre, Cabala Led Zeppelin occulte, chez Hoëbecke) comme un véritable prophète du rock, Pacôme Thiellement est peut-être notre pop-critique le plus important.  Auteur d’une oeuvre inclassable, à mi-chemin de la philosophie, des cultures populaires (musique, cinéma, bande dessinée) et de la littérature. Après s’être intéressé à Paul McCartney, Frank Zappa, le Président Schreber, Mattt Konture, Gérard de Nerval et Led Zeppelin, il a aujourdhui jeté son dévolu sur celui que beaucoup considèrent comme l’un des plus grands cinéastes contemporains : David Lynch. Dans La main gauche de David Lynch, il offre une lecture décapante, au style éblouissant et à l’érudition vertigineuse, d’une des oeuvres-clé du cinéma (la série et le film Twin Peaks), tout en en tirant d’étonnants philosophèmes relatifs au médium télévisé, dont Twin Peaks était à la fois une méditation et un produit. Et si Twin Peaks représentait un moment-charnière dans l’histoire, non seulement des séries télévisées, mais de la télévision en général ? Et si Twin Peaks marquait le moment où la télévision atteignait enfin sa fin secrète, capitaliste et gnostique, et en l’atteignant, signait sa fin tout court, c’est-à-dire son autodestruction ? Telle est lhypothèse que soutient Pacôme Thiellement, s’adjoignant au passage l’aide inattendue de musiciens de jazz, de mystiques iraniens, d’actrices disparues, d’amateurs d’occultisme et de Walter Benjamin. Une seule chose est sûre : après avoir lu ce livre, il ne sera plus possible de regarder la télévision comme avant.

Et le  soir même du jour de l’émission, je tombe par hasard sur « Ce soir où jamais », l’émission de France 3… juste au moment où l’animateur, Frédéric Tadeï, donne la parole à … Pacôme Thiellement que j’entends déclarer à une Nadine Morano sidérée : « Mais la mort est inévitable Madame …  » Ces mots ont fait de Pacôme mon héros du jour !


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