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« Si Balzac m’était conté » : un documentaire qui invite à réflechir à la notion de patrimoine… culturel !

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balzacSi Balzac m’était conté est un documentaire de Malika-Sandrine Charlemagne et Pantxo Arretz, à qui l’on doit aussi la musique du film, et de la compagnie Espace-Temps réalisé dans le cadre d’un atelier d’écriture avec des jeunes de la cité Balzac de Vitry-sur-Seine. Dans le film, Lilas, Laetitia, Samira, Scherhazad, Imâne, Bilal, Farès, Hishaam, Massé, Amar, Célia, Sindé, Justin, Eva, Imâne, Virginie, Marion, Isis, Karim, Lassana, Brahima, Toufiq et Rofrane, tous âgés de douze à vingt-trois ans, face caméra ou en mouvement, interprètent, disent ou lisent des textes qu’ils ont eux même écrits, ou s’approprient ceux de Prévert, Senghor, Eluard, Colette, Rimbaud, Aragon, Beauvoir, Yourcenar, Olympe de Gouge et même un passage de Jacques Généreux ou une lettre de Malcom X . Ces textes, ceux du patrimoine commun et ceux écrits par les jeunes eux-mêmes, sont une façon de se raconter, de traduire un quotidien et des aspirations. En toile de fond, la caméra parcourt et scrute la cité en pleine rénovation, filme les longues barres aux façades grises et uniformes, suit un trajet en RER , se pose devant une voie de chemin de fer désaffectée … L’espace est entravé par les chantiers, celui des démolitions – « démolition cela nous fait très mal, démolition, tout notre passé s’écroule » scande justin dans le film- et celui du renouvellement urbain. Les travaux défigurent les rues. Les images, plans fixes et travelling, montrent la tristesse, le vide, et l’abandon, et les barres comme des murs « des bâtiments partout, que du béton, on dirait une prison » dit une des interprètes. Mais cela laisse aussi beaucoup de place à l’imagination, au rêve, celui d’équipement nouveaux, fonctionnels et conviviaux, mais surtout celui de la transformation des rapports humains au sein de cette cité…  Déjà comme en contraste à cet espace de désolation, la vie est là, à portée de main. Reprenant un poème du Palestinien Mahmoud Darwish, on entend un jeune rappeler que « nous aussi nous aimons la vie« … Et si tout, comme en témoigne le dernier texte_superbe-_du film, tout était une question de regard, porté sur ceux qui vivent ici ?

 


Si Balzac m’était conté par inversalisprod
Projection le vendredi 14 juin à 20h au Cinéville Balzac -19, av. Robespierre 94400 Vitry-sur-Seine, précédée d’une lecture musicale par Sapho de son recueil de poésie « La Muleta », accompagnée par son guitariste, Vicente Almaraz

Tarif unique : 5 €


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