Ecoutez la chronique de Vincent Turban du 5 janvier
Après la sortie de l’album « Stand », suivi d’une prestation de premier ordre au célèbre festival de Woodstock, Sly & The Family Stone, joyeuse tribu multiraciale et mixte, porte étendards du groove et du funk devient le groupe le plus populaire du pays de l’Oncle Sam. Pourtant son leader, le génial Sly Stone décide de partir explorer des univers musicaux radicalement différents voire visionnaire pour son temps.
C’est l’acte de naissance du label Stone Flowers, crée en collaboration avec son manager David Kapralik, ce dernier obtient un deal de distribution avec la major Atlantic Records. La première production de la toute jeune structure est siglée Scepter Records avec le single » I’m Going Home/Home Sweet Home du chanteur Joe Hicks, backée par la Family Stone au grand complet, un vrai feu d’artifice funky menée tambour battant par la basse puissante de Larry Graham, les cuivres de Cynthia Robinson et Jerry Martini, les solos de Freddie Stone, et la pulse rythmique de Gregg Errico.
Le premier single estampillé Stone Flowers Records sort en février 1970 avec Little Sisters (trio vocal comprenant l’autre sœur de Sly, Vette Stone) et le titre » You’re the one (pt 1 & 2) « , un mini-tube qui grimpe à la 22éme place des charts et qui deviendra par la suite le plus grand succès commercial du catalogue. Soutenu par un tempo rapide sur lequel se greffent une basse élastique et des cuivres à l’unisson, ce morceau est tout simplement une bombe atomique funk. Il est important de noter qu’à l’exception des cuivres et de la batterie, la partie musicale est jouée par Sly en personne.
» Stanga « / » Somebody’s Watching You » marque une évolution sonore notable avec l’utilisation du Maestro Rhythm King drum machine, ponctués par des apparitions sonores d’orgues et de guitares trafiquées, recouverts de lignes de basses cradingues, le tout mixé en lo-fi. Ces éléments deviendront indissociables pour la mise en œuvre d’un des plus grands opus de l’histoire du funk, le sombre et dérangé » There’s A Riot Goin’On » paru l’année suivante, en 1971.
Avec » I’m Just Like You/Dyamite, faisons la connaissance de 6Ix, formation rock multi raciale qui ouvrit plusieurs concerts de Sly & The Family Stone pendant cette période. Nous sommes toujours en territoire space-funk lo-fi avec l’omniprésence de la boîte à rythmes et de syncopes bien marquées. Hélas, malgré le savoir-faire musical du groupe, les instruments sont clairement joués par le big boss sauf l’harmonica et le chant assuré par Marvin Braxton et Charles Higgins .La face B est une relecture de » Dynamite » (présent sur le lp » Dance To The Music « ) dépouillée à l’extrême avec un feeling proche du reggae.
Le single final de Stone Flowers sera une reprise d’une composition de Sly Stone pour le groupe Abaco Dream (dont on dit que cette formation est un pseudo de la Family Stone), » Life & Death In G&A « cantée par Joe Hicks.Cette fois ci, nous sommes très loin de la version originale avec un déluge d’orgue wah-wah , un tempo narcotique et hypnotique accentué par la pulse électronique du Maestro Drum Machine, le tout soutenu par un chant désespéré.
Sur le papier, 5 singles ne pèsent pas beaucoup dans la balance, mais ces titres sont le chaînon manquant entre » Stand » et » There’s A Riot Goin’ On « .Plus de 40 ans après leurs parutions, ces titres font l’objet d’une compilation agrémentées de prises alternatives, d’inédits et d’un livret fort bien documenté. Publié par le label Light In The Attic, « I’m Just Like You: Sly’s Stone Flower 1969-1970 » constitue l’anthologie parfaite pour tout amateur de cette figure emblématique de la musique et de la culture afro-américaine.
A lire et faire lire !
Créé en 1960 à l'initiative de François Cavanna et du professeur Choron, Hara Kiri, journal bête et méchant, accueillit dans ses pages quantité de dessinateurs parmi les plus grands (Fred, Gébé, Topor, Cabu, Wolinski, Reiser, mais aussi Moebius, Lefred Thouron ou Vuillemin entre autres). Leurs dessins - provocateurs, poétiques, absurdes, scatologiques… - furent pour une grande partie responsables du succès du subversif mensuel.
Unes de magazine, illustrations intérieures, caricatures… Retrouvez une compilation de ces trésors d’humour dans cette précieuse anthologie ! Une histoire du dessin de presse à travers le prisme de Hara Kiri, et un beau livre à la gloire d’une époque et d’un ton aujourd’hui révolus.
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Vive la télébidon !
Pamphlet clownesque
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Au cinema Utopia République
5 rue FiguièreRéservations au :
06 71 15 22 46
Cette nouvelle création décrypte avec un humour sans concession de vraies séquences télévisuelles. Des talk shows pseudo politiques à la télé réalité, chacun en prend pour son grade et se retrouve habillé pour pas mal d’hivers. « La télévision c’est comme un iceberg. Le plus important ne se voit pas ! »
Rafaële Arditti continue de s'intéresser à ce qui sonne faux, ce qui marche de travers, et surtout ce qui la met en colère ! Par exemple, à chaque fois qu'elle allume la télévision... Et pour sortir de cette morosité du petit écran soit-disant brillant, la clowne partage avec nous la revanche qu'elle a mijotée : elle dézingue les vrais textes de la télé et nous venge en montrant que sous couvert de nous divertir, certaines émissions propagent des idées bien nauséabondes...Au point de nous influencer dans l'isoloir ?
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