Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

War : Les années Burdon

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EricBurdonWarMixant avec talent le jazz, le funk, les rythmes latinos et le reggae, War fut une des formations les plus populaires des années 70 avec une pléthore de hits, accueillant en son sein Eric Burdon pendant une courte durée, allant de 1969 à 1971.

1962, deux étudiants originaires du quartier de Compton –South Central, Howard Scott (guitare) et Harold Brown (batterie) lancent un groupe appelé The Creators qui va évoluer avec l’arrivée du bassiste Morris BB Dickerson, du saxophoniste Charles Miller et du clavier Lonnie Jordan en 1965. The Creators font leurs armes dans divers clubs de Los Angeles et des environs et gravent leur premier morceau « Burn Baby Burn » pour le compte du label Dore.

En parallèle, le groupe backe Jay Contreli (saxophoniste et ex-membre de Love), s’enrichit de nouveaux membres, l’harmoniciste danois Lee Oskar et le percussionniste Papa Dee Allen et se rebaptise The Nightshift en 1968. Soudain tout s’accélère au cours de l’année suivante, car le producteur Jerry Goldstein organise une rencontre avec un de ses artistes, l’ex chanteur des Animals Eric Burdon, alors en perte de vitesse. Goldstein est bluffé par les qualités musicales de ce backing band officiant pour Deacon Jones (chanteur et joueur de foot). Et de fil en aiguille, The Nightshifts deviennent War, « un concept musical avec un objectif de délivrer un message de paix et d’harmonie pour mener une guerre contre la violence, le racisme, le crime par l’espoir et l’esprit de fraternité » selon les termes de Lonnie Jordan. Ainsi paré Eric Burdon & War partent à l’assaut et commencent à se produire à travers les Etats Unis, puis dans le cadre du Devon Rock Festival devant 100 000 personnes. Fort de ses expériences live, le groupe est fin prêt à enregistrer son premier album, « Eric Burdon Declares War » pour le compte de MGM Records en 1970.Coup d’essai transformé en coup de maître, l’opus à la tessiture sonore oscillant entres improvisations jazz et feu d’artifice blues-funk, atteint la 18ème place du Billboard, et le single « Spill The Wine » fait un tabac et lance véritablement la carrière du groupe.

Décembre 1970, afin de perpétuer le succès de son prédecesseur, le double album « The Black man’s Burdon » paraît toujours avec la même formule, à savoir les boogie funk furieux et les plages jazzy, mais l’ensemble est moins percutant malgré des joyaux comme « Bare Back Ride » ou « Spirit ».

Malheureusement le vent tourne et les relations avec Burdon se détériorent, tant et si bien qu’au cours d’une tournée en Europe, leur fameux frontman décide de mettre les voiles, sans doute usé par les excès. Désormais sans chanteur, War décide de terminer la tournée et relève la tête dès 1972 avec l’album « All Day Music » et le carton de « Slippin’ Into Darkness ». A partir de ce moment, War entrera et gravera son nom au panthéon de la musique soul-funk.

 


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