Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

Welcome to the world of Riot, l’OVNI musical de Motown

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R-2439121-1284117344 (1)Véritable objet sonore non identifié à mi-chemin entre Santana et Steppenwolf, le tout passé au mixer avec une pointe de soul psychédélique, Riot est malheureusement tombé dans l’oubli comme beaucoup d’œuvres musicales de la même époque. A l’origine de la formation de ce groupe latin-rock, le désir de perpétuer la continuité artistique de Rare Earth, alors en perte de vitesse. Berry Gordy le président de Motown Records (installé depuis fin 1972 à Los Angeles) et Tom Baird (producteur de Rare Earth) s’attelèrent à la tâche. Riot est un savant assemblage de pointures issues de la crème de la scène latino comme Hector Andrade de Caldera, Carmelo Garcia percussionniste de Mongo Santamaria et John De Luna de El Chicano.

Une question cependant, Motown est synonyme de soul, de funk, alors que vient faire un groupe de latin rock sur le plus grand label de musique afro-américaine ? Un élément de réponse, sans doute faire de Riot un gros vendeur dans le créneau soul-rock psychédélique détenu jusqu’alors par Rare Earth.

Artistiquement, l’album « Welcome to the world of Riot » nous dévoile une tessiture sonore latino soul-rock trempé de psychédélisme sur laquelle plane l’ombre de Norman Whitfield. Ce sentiment est très présent sur la première partie du disque, et plus particulièrement sur les titres « Just Beyond » et « Put your gun down brother » où les licks incroyables du guitariste Melvin « Wah Wah » Ragin font merveille.

La seconde partie est radicalement différente, ce qui déroute alors que la première moitié du LP vous laisse sur les rotules. Hélas, une promotion désastreuse et une œuvre sortie sur le mauvais label font de Riot un échec commercial qui sombra dans les limbes de l’oubli. Motown a commis une grosse erreur en associant 2 styles trop différents sur 1 seul opus.

Une énergie brute mais aussi un climat qui font de ce disque un petit bijou de la musique américaine du début de cette riche décennie musicale. Riot mériterait d’être réédité afin que le public redécouvre cet ovni musical.


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