Chroniques de Vincent Turban, Radio : émissions 2013

Wilson Pickett : Escapade à Philadelphie !

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wilson_pickett_1970_02_12Chanteur au tempérament ombrageux, colérique et violent, mais véritable show man capable de mettre à genoux le public grâce à ses capacités vocales hors du commun caractérisé par des hurlements suraigus et à une énergie débordante, « The Wicked Pickett » est encore au sommet des charts en 1970 lorsqu’il décide d’enregistrer un album fabuleux, intitulé tout simplement « Wilson Pickett In Philadelphia ».

 Quatrième d’une famille comptant 11 enfants, Wilson voit le jour à Prattville en Alabama le 18 Mars 1941. Elevé à la dure par une mère qui le bat régulièrement, il trouve refuge dans la musique gospel comme choriste dans une église baptiste et décide de suivre son père à Detroit en 1955. C’est dans cette ville qu’il constitue son premier groupe The Violinaires. 1961, son camarade de classe Willie Schofield lui propose de se joindre aux Falcons, un ensemble vocal à l’excellente réputation incorporant en son sein de futures gloires de la Soul Music comme Eddie Floyd ou Joe Stubbs (frère de Levi Stubbs des Four Tops).

Et en 1962, The Falcons obtiennent un succès avec « I Found A Love » avec Pickett au lead vocal, mais désireux de faire carrière en solo, il quitte ses camarades et obtient son premier tube d’estime « It’s Too Late » pour le compte du label Double L du chanteur Lloyd Price en 1963.

 

1964, avec un contrat dans sa poche émanant du label Atlantic, Wilson Pickett entre en collaboration avec le guitariste Steve Cropper qui officiait à ce moment là au sein des Mg’s, l’orchestre maison de Stax Records. Pickett est envoyé à Memphis en 1965 et grave pour l’éternité des monuments comme « In The Midnight Hour ou « Dont Fight It » et entre en trombe dans les charts.

Devenu un pilier de la soul sudiste, Wilson continue de surfer sur la vague du succès, mais cette fois ci à Muscle Shoals en Alabama ou il enregistre au studio Fame entre 1966 et 1969 des classiques tels « Land of 1000 dances », « Mustang Sally », « Funky Broadway » ou l’extraordinaire reprise des Beatles « Hey Jude ».

1970, la soul adopte une nouvelle direction sonore et musicale et c’est tout naturellement  que Wilson Pickett décide de suivre le mouvement en faisant appel à 2 producteurs de génie ayant pour quartier général la ville de Philadelphie, Kenny Gamble et Leon Huff. Du fruit de cette collaboration, l’opus « Wilson Pickett In Philadelphia » voit le jour. Section rythmique impitoyable (les futurs MFSB Earl Young à la batterie, Ronnie Baker à la basse, Vince Montana au vibraphone, Bobby Eli, Roland Chambers, Norman Harris à la guitare, Lenny Pakula à l’orgue), arrangements inouïs signé Bobby Martin, cet album est tout simplement une des pierres angulaires  de la soul du début de la décennie pour l’excellence de titres tels « Engine Number 9 Get Me Back On Time » (numéro 3 du classement RnB et numéro 14 du Billboard) ,véritable uppercut musical dans lequel Pickett hurle de toutes ses tripes, « Bumblebee » ou » Run Joey Run ».

Un album à redécouvrir, qui vous permettra de découvrir la face funk de ce chateur hors pair, et qui je l’espère aura une place dans votre discothèque.

 


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