Livres, Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ..., Théâtre

Quand les boussoles s’affolent… un moment de théâtre magique où l’on découvre le secret pour garder le cap de l’espérance !

Téléchargez l’émission du 25 février avec Marie-Lorraine Vannier-Moreau, Denis Lefrançois, Flore Vannier-Moreau et Fanny Vambacas

Écoutez l’émission du 25 février avec Marie-Lorraine Vannier-Moreau, Denis Lefrançois, Flore Vannier-Moreau et Fanny Vambacas

quand-les-boussoleUn vrai beau moment de théâtre que ce récit initiatique, qui c’est sûr ne vous laissera pas indifférents. Courrez voir « Quand les boussoles s’affolent » la nouvelle production de la compagnie Ayoye au Théâtre de l’opprimé jusqu’au 10 mars !

Une partie de la belle équipe de la pièce est venue sur le plateau d’Aligre FM nous parler de cette aventure initiée par Marie Lorraine Vannier Moreau, alliée du mouvement ATD Quart Monde

Librement, et magnifiquement adaptée par Denis Lefrançois du roman de Ursula Mascaras, « Quand les boussoles perdent le Nord » (Éditions Quart Monde), cette pièce nous plonge dans la vie de Manuel, 10 ans, un enfant issu d’une famille pauvre.  Scène après scène, rencontre après rencontre, en suivant le jeune héros qui est aussi le narrateur de la pièce, les spectateurs découvrent la richesse de chaque personnage, comme Jessica, la grande sœur, une mère courage de substitution qui, par parenthèse est aussi une adolescente de 15 ans pleine de vie et d’envies, M. Bauer, le professeur, faux autoritaire passionné de belles histoires et qui ne peut s’empêcher de retrouver en ses élèves l’enfant qu’il n’a jamais cessé d’être…. C’est lui qui prononce l’une des phrase clé de la pièce : « Je crois en toi Manuel ! » , et puis Kevin le bourreau de Manuel, celui qui, en classe l’a pris pour bouc-émissaire … et Milo, le nouvel ami, issu d’un milieu bien plus favorisé mais qui sait voir avec le cœur,  Theresa, la pétillante voisine qui comprend tout sans que l’on ait besoin de lui expliquer quoi que ce soit… qui est aussi celle qui en invitant les enfant à lire des livres, leur donne accès à une richesse inaliénable : le désir d’apprendre, de comprendre et de sublimer le monde qui les entoure. Enfin, le père, qui malgré un moment d’abattement, est porté par l’amour de ses enfants. Une force qui va lui permettre de ne jamais perdre le bien le plus précieux qu’il se fait un devoir de leur transmettre : la dignité !

Le tout constitue un beau moment de poésie et de théâtre qui nous aide à garder le cap de la compréhension mutuelle et de la solidarité !

Cerise sur le gâteau, sur la scène du chaleureux Théâtre de l’opprimé, les comédiens, tous extrêmement talentueux et impliqués, évoluent dans un décor « juste » c’est à dire suffisamment inventif pour nous surprendre mais jamais « tape à l’œil »…. De même que les costumes. La musique est aussi un élément essentiel du spectacle. En invitant sur scène le guitariste Matthieu Devaux, Fanny Vambacas et Denis Lefrançois ont ajouté un personnage à l’histoire. Il habite Manuel, il ne fait qu’un avec lui, il rythme ses pas, il porte le mouvement du chœur, il mène l’équipe sur le plateau comme un double du héros. Lire la suite et partager »

concert, Expositions, Films, Manifestations, Radio : émissions 2012, Rencontres, débats ..., Théâtre

Pour son édition 2012 le festival Migrant’scène prend la mer !

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Écoutez l’émission du 5 novembre avec Cécile Poletti

Migrant’scène prend la mer, pour en écouter la rumeur, pour prendre, depuis les océans, le pouls du monde et des migrations. Le festival aura lieu du 5 au 11 novembre à Rabat, au Maroc, et du 15 novembre au 2 décembre 2012 dans 35 villes en France. Comme chaque année, autour de débats, projections, concerts, spectacles, le festival invitera des artistes, chercheurs, migrants, citoyens d’ici et de là-bas, pour croiser les regards et permettre une approche sensible et humaine des migrations.

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable. Mais l’emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s’ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement. Ces femmes et hommes se lancent sur la route parce que l’obtention d’un visa est devenue impossible. Ils prennent la mer par nécessité. Pour ce besoin essentiel du mouvement : si l’homme devait rester statique, il aurait des racines, pas des pieds. Ils prennent la mer pour fuir la guerre, la pauvreté, les persécutions. Ils prennent la mer parce qu’ils n’ont pas le choix et parce qu’ils veulent être libres. La mer rassemble dans nos imaginaires un flot de mythes et de légendes. Le voyage initiatique d’Ulysse, l’esprit libre de Robinson Crusoe, l’arrivée des migrants européens en Amérique, les traversées en solitaire…. La mer est le lieu des héros, de la liberté et du passage. La mer porte la mémoire de ceux qui s’émancipent. Le plus grand exode maritime de l’histoire a eu lieu en 1975 : plus de trois millions de personnes ont fui la péninsule indochinoise sur des bateaux de fortune. L’occident s’était alors ému face au courage de ces combattants de la liberté. Et voici ces nouveaux boat – people, naufragés de la mondialisation, bravant la mer, obligés par les contrôles des frontières à prendre des routes toujours plus longues et dangereuses. Quel regard posons nous sur eux ? Ils n’ont droit, au mieux qu’à notre commisération. Il nous faut pourtant reconsidérer la force de celles et ceux qui ont eu le courage de tout quitter Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2012, Théâtre

Les liaisons dangereuses au Théatre le Proscenium : un hymne au plaisir… du jeu !

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Écoutez l’émission du 22 octobre avec Samy Cohen, Claire Bisiau, Isabelle Chauvois et Stéphane Voitrin

Une relecture jouissive du célèbre roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos nous est proposée jusqu’au 28 octobre au théâtre Le Proscenium par Samy Cohen. Sa mise en scène à la fois élégante, moderne et sans prétention et le plaisir manifeste des comédiens qui interprètent la pièce sont les garanties d’une soirée durant laquelle le spectateur se reconnaitra tour à tour en Valmont, Merteuil, Tourvel, Cecile de Volanges, ou même sa maman… En effet, on constate avec surprise et bonheur que les sentiments si judicieusement décrits par l’auteur des Liaisons dangereuses, au 18e siècle, sont universels.

Le texte, très moderne pour l’époque prône la libération de la femme à travers le personnage de Mme de Merteuil, malgré un épilogue célébrant la « Morale ».

Mais courrez plutôt voir le spectacle, vous en sortirez, c’est garanti, avec l’œil pétillant !

 

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Radio : émissions 2012, Théâtre

Quand le théâtre s’invite au collège… et révèle, chez les élèves, réflexion, passion et talent.

Écoutez l’émission du 25 juin avec les élèves du collège Marx Dormoy

Écoutez l’émission du 25 juin avec Janice, Any, Jean-Pierre, Dioucounda et Mathoojan, les élèves du collège Max Dormoy, leurs professeurs Alice Ellmenreich, Béatrice Klein-Halter,  Hugo Sauzet et Rafaele Arditti qui a mis en scène le spectacle Engagements.

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Durant toute une année scolaire, accompagnés par leurs professeurs de français, d’histoire-géographie et de musique ainsi que de la Comédienne et metteur en scène Rafaele Arditti, les élèves du Collège Max Dormoy (Paris 18e) ont écrit, mis en scène et interprété une pièce de théâtre qu’ils ont intitulée Engagements.  Chaque élève a choisi d’incarner sur scène une ou plusieurs  grandes figures  de l’histoire. Qu’ils aient vécu au XIXe, au XXe siècle, ou qu’il soient encore en vie, ces héros ont contribué, par leur courage et leur engagement à faire progresser les droits de l’homme (et de la femme !) et à lutter contre le racisme, les discriminations ou tout simplement à faire reculer la barbarie. Sur scène, le parcours de chacun d’entre eux est raconté à travers une scène marquante de son existence ou une courte biographie à plusieurs voix. Le jour de la représentation, où les parents d’élèves étaient invités, en cette fin d’année scolaire, tous sont morts de trac… Mais peu à peu, au fil des scènes c’est l’émotion qui gagne. Les adolescents ont fait bien plus que d’apprendre l’histoire, ils se la sont appropriée, ils ont ressenti les évènements passés, notamment grâce aux costumes (réalisés par Raphaëlle Sinaï), qui leur ont permis de se mettre littéralement dans la peau de leur personnage. De plus, certains se sont découvert un véritable talent de comédien, ou pour le moins, un grand plaisir à jouer. Et ça, personne ne pourra plus jamais le leur enlever ! Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Films, Théâtre

Immigrés : le temps des vacances au pays…

Écoutez l’émission du 2 juillet avec Philip Boulay, Marie Poinsot, Ali Mekki, Maleck Bensmail, le groupe 113, Abdelafid Hammouche
Écoutez l’émission du 2 juillet avec Philip Boulay, Marie Poinsot, Ali Mekki, Maleck Bensmail, le groupe 113, Abdelafid Hammouche

photo : Thomas Mailaender

Le rendez-vous mensuel de la revue Hommes et Migrations avec l’émission Liberté sur Paroles ouvre la période estivale. Or, l’été pour les migrants et leurs familles c’est souvent dans le temps des vacances au pays. Le fameux retour au bled qui fait émerger tout un ensemble de sentiments et d’aspirations qui traduisent leurs liens avec le pays d’origine, les relations avec la famille restée au pays, et où se mêlent l’ambivalence des attentes et des craintes multiples. Les vacances correspondent à un voyage singulier pour chaque famille qui prend la forme d’une aventure interculturelle entre ici et là-bas. Quelle image chacun se forge du séjour au « bled » selon son âge, sa place dans la famille ? Comment les visites et les retrouvailles rythment la période des vacances ? Se mêlent aussi à ces « vacances »des stratégies matrimoniales ou d’investissement dans la construction de la maison qui symbolise un projet de retour définitif. Les retraités, notamment ceux logés dans les foyers de travailleurs migrants, vivent bien différemment ces allers-et-retours dans un pays où ils ne s’installent pas définitivement. On évoquera aussi les migrants qui ne peuvent pas partir au pays, parce qu’ils sont réfugiés, sans-papiers, sans l’argent pour faire le voyage.
Durant cette émission, Abdellafid Hammouche, sociologue, directeur du CLERSE-CNRS-USTL, de l’université de Lille 1,  nous explique la signification des vacances au pays pour les immigrés algériens, Ali Mekki, directeur du CREOPS Manosque, montre comment les vacances s’inscrivent également dans un projet à plus long terme de construction de la maison au village, Philip Boulay, metteur en scène de la pièce  « Et nous passions le pantalon français » parle de sa pièce réalisée en collaboration avec un groupe de femmes  de la Maison des Tilleuls au Blanc Mesnil qui expriment notamment leur point de vue sur les vacances au « bled ». Cette heure est rythmée par des extraits d’un documentaire réalisé en 2001 par Malek Bensmaïl, « Des vacances malgré tout ».

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Emissions en partenariat avec Radio Clype, Expositions, Radio : émissions 2012, Théâtre

Au Lycée Marcel Desprez, on est branché théâtre et danse !

Écoutez l’émission du 30 avril avec Ludovic, Jeremy, Nino et Igor, élèves du lycée Deprez, Alix Giraud et Marie-Victoire Duchemin leurs enseignantes ainsi que Gwenaele Guillerm de radio Clype

Situé à deux pas de la place de la Bastille, et du théâtre du même nom, en plein cœur du 11ème arrondissement de Paris, le lycée Marcel Deprez. accueille des élèves afin de les former aux métiers de l’électrotechnique. Une classe de première de cette établissement a eu la chance de participer à un projet pédagogique, en partenariat avec le théâtre de la Bastille, qui leur a permis de porter un regard nouveau sur la création théâtrale. Cette expérience inédite menée sous l’impulsion de deux enseignantes de lettres et à laquelle ils se sont impliqué avec curiosité, passion et esprit critique, ils ont voulu la faire partager à leurs camarades et à un plus large public à travers la réalisation d’un programme radiophonique, enregistré à radio Clype. Ils sont venus témoigner de ce que leur a apporté cette véritable « aventure » dans « Liberté sur Paroles ». Leur aisance, leur spontanéité, leur écoute mutuelle, leur esprit critique et leur capacité à s’ouvrir à des champs qui ne sont pas à priori les leurs font vraiment plaisir à entendre ! Un grand bravo à leurs enseignantes qui ont su leur faire et leur donner confiance, à l’équipe de Radio Clype  et un merci tout particulier à Ludovic pour nous avoir fait découvrir « Aphorismes et paraboles du Nouveau Monde »  un bouleversant poème écrit en 1967 par l’écrivain et poète haïtien René Depestre. Lire la suite et partager »

concert, Manifestations, Radio : émissions 2012, Théâtre

Au soleil ou sous la pluie, le printemps des rues fête ses quinze ans !

Écoutez l’émission du 23 avril avec Christophe Rappoport, Michel risse et Mireille Silbernagel

Depuis 15 ans, que le temps printanier soit ou non au rendez vous, l’équipe du Printemps des Rues, le premier festival parisien (gratuit) des Arts de la rue, propose aux promeneurs comme aux fidèles aficionados une série de belles surprises poétiques acrobatiques, musicales et artistiques pour, même si mai cette année se fait attendre… faire enfin ce qui nous plait !

Cette édition qui se tient les 28 et 29 avril 2012 dans différents lieux jouxtant le canal Saint Martin est ouverte à de multiples  et accueille cette année une quinzaine de compagnies avec, en vedette,  le grand clown Léo Bassi, véritable agitateur culturel dont c’est la première représentation à Paris depuis 30 ans. Autres belles perles artistiques à  découvrir :

« Le bonheur est dans le chant », un spectacle-déambulation, proposé par les Grooms, un groupe théâtro-musicalo-vocal à résonance politique issu du mythique théâtre de l’unité. Il s’agira ce week-end de participer à la « Journée du bonheur » au cours de laquelle une évaluation du niveau de bonheur de la commune va avoir lieu et à la clé une possible attribution du label «ville heureuse». Un cortège s’organisera afin de sonder la population et de relever l’Indice de Bonheur Urbain tout en musique et en chansons…. Autre temps fort : le parcours proposé par la compagnie Décors Sonore, une création spéciale pour le printemps des rues qui a accueilli ces artistes en résidence. Dans Urbaphonix, une équipe mobile de cinq personnages intervient dans le paysage sonore. Ils jouent avec la technologie et les sons qu’ils rencontrent, composent à partir de ce qui est omniprésent et que personne n’écoute : les bruits mécaniques de circulation, les corps et les conversations, et surtout le mobilier urbain… leur très belle devise est empruntée à John Cage : Si un son vous dérange, écoutez-le. On l’aura compris, l’enjeu de ce foisonnement artistique est aussi, et surtout d’inviter les riverains à porter un autre regard sur leur environnement quotidien ! Lire la suite et partager »

Radio : émissions 2012, Théâtre

(P)latitudes, clownerie sur l’incontournable contemporain : Rafaele Arditti nous invite à plonger, en apnée, dans le grand bain culturel.

Écoutez l’émission du 9 janvier avec Rafaele Arditti

 

Dans son nouveau spectacle (P)latitudes, que vous pourrez découvrir le mercredi 11 janvier à 20h à l’espace Comme vous et moi, à Montreuil, Rafaële Arditti, comme elle l’avait déjà fait avec Sarkophonie, sa précédente création, s’appuie sur de vrais textes pour révéler l’aspect fumeux et élitiste des discours conceptuels sur l’Art. Elle s’amuse ainsi avec la langue de bois politicienne qui caractérise un certain milieu culturel. Dans ce solo, la clown, moulée dans un tailleur de super woman, coiffure structurée, étole colorée, porte l’uniforme branché des gens du milieu de la Culture. Son discours, prononcé  au cœur même d’une installation artistique des plus étonnante,  est également emprunt des codes et des poncifs de la caste en question… Ici, Rafaele incarne Mme Laculture, la directrice du CEPGTN, pour Comité d’Ethique et de Programmation du Grand Théâtre de Niais. Lors de la soirée qui ouvre le festival ARANIéArts Novateurs et des Réseaux Artistiques Européens Innovants, symbole de notre ‘culture exceptionnelle‘, elle présente le parti-pris « risqué » du Comité : celui de collecter des «formes qui témoignent d’un intérêt pour les stratégies de mise en espace et de jeux perceptifs, qu’elles soient circulaires avec des espaces et des dispositifs, qu’elles soient traversées par une lumière diaphane, ou bien qu’elles explorent un registre spatial, ou un espace registral. L’installation-spectacle-installation « (p)latitudes 87/23 # » : un triptyque qui circonscrit les instances introuvables de la représentation, et privilégie l’espace ‘entre’, ‘between’ …» Lire la suite et partager »

radio : émissions 2011, Théâtre

Le procès de l’atome, par Nicolas Lambert…

Écoutez l’émission du 5 décembre avec Nicolas lambert

Rencontre avec Nicolas Lambert et discussion autour de son spectacle Avenir Radieux, une fission française, le deuxième volet de la trilogie BLEU – BLANC – ROUGE, consacrée à « l’a-démocratie » française du point de vue de ses grandes sources de richesse. Pétrole, nucléaire, armement… Après Elf la pompe Afrique (2004) qui à travers le procès des dirigeants d’Elf éclairait la politique néo-coloniale de la France et ses logiques de corruption, il s’agit ici d’explorer le discours officiel du pouvoir, et la confiscation de la possibilité de débattre.

Nicolas est sur la scène du Grand Parquet du jeudi au dimanche jusqu’au 18 décembre 2011 avec cette pièce documentée, drôle, désespérante, dérangeante, mais surtout UTILE car elle nous fourni des éléments pour comprendre, réfléchir et se battre ! Et puis la musique, dans ce spectacle, est d’un niveau que jamais les publicitaires d’Areva et d’Edf ne pourront se payer… merci Hélène !

« Le fait nucléaire français se pose en cette deuxième décennie du 21ème siècle comme une évidence telle que toute discussion est considérée comme une contestation et derechef déconsidérée. Son histoire tient du conte merveilleux pour enfants et ne tolère ni froncement de sourcil, ni interrogation et pourrait se raconter ainsi : « un jour, Le Général vit qu’il ne serait pas bon pour son Peuple qu’il fut dépendant de l’énergie d’autres puissances. Il décida que ses savants et industriels devaient créer, seuls, les moyens de palier cet état en devenant une Grande-Puissance-Nucléaire ».

On est prié de continuer à croire cette histoire abracadabrantesque : un pays vaincu facilement par le Troisième Reich, devient dans les ruines de la reconstruction des années 50, une très grande puissance nucléaire, toute seule, juste parce qu’elle en a une très grande envie. Quand on sait aujourd’hui ce qu’il en coûte à d’immenses pays comme l’Iran d’oser réclamer le droit d’utiliser l’énergie nucléaire dite civile, est-on en droit de réexaminer ce conte pour enfants ?

Le pétrole, le nucléaire et l’armement sont aujourd’hui les sources de richesse de la France

comme le pâturage et le labourage en étaient les mamelles il y a lurette. À ceci près que l’on est ici en présence d’enjeux existentiels et universels qui peuvent mettre en cause la viabilité non seulement du pays mais aussi de la planète pour les générations immédiatement à venir.

Le débat devrait donc être vif sur ces sujets, les opinions s’échanger régulièrement, les parlementaires saisir ces sujets, interroger les gouvernants, et les citoyens leurs élus sur les options prises, sur la puissance des industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des Etats.

Or, non.

Silence.

L’information relative à ces sujets est confisquée. La presse papier ou audiovisuelle est la propriété de ces mêmes industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des Etats et qui ont contribué à faire de l’information un robinet perpétuellement ouvert qui inonde les esprits sans qu’il soit question de comprendre quoi que ce soit pour le consommateur noyé par l’image, les flux, les sons. Lire la suite et partager »

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Migrant’scène : aller vers ce qui nous rassemble !

Écoutez l’émission du 7 novembre avec Cécile Poletti de la CIMADE

Nous sommes tous, en permanence, traversés de préjugés, notamment sur les migrants. Mais nous pensions que certaines de ces idées reçues, les plus violentes, étaient illégitimes, ne pouvaient servir de discours. Pourtant les digues mentales sont en train de s’effondrer. On voit fleurir, notamment dans les discours politiques, des préjugés dont la férocité s’étale, nue. En 2011… année présidentielle, comment dépasser l’instrumentalisation électorale de cette question de l’immigration ? Comment construire un débat de société où il s’agit de femmes et d’hommes qui cherchent à vivre ensemble, et non pas de bataille vaine entre des stéréotypes? migrant’scène, le festival de La Cimade croise les approches et ouvre les regards. En se positionnant dans un autre univers que celui des débats politiques, il invente une vision plurielle des migrations, faite de récits, de parcours, de mythes. L’autre est face à nous. Que préjugeons nous ? Migrant’scène choisit, pour cette édition 2011, d’aller à la rencontre de nos représentations. Le festival choisit, pour contrer ces idées reçues, non pas d’avancer d’autres grandes idées mais de poser des questions, de transmettre des informations. Lutter contre les préjugés, ce n’est pas répondre à un stéréotype par un autre stéréotype ; c’est se tourner vers soi, interroger ses propres représentations, risquer d’adopter une pensée en mouvement. Ces questions des regards, sur soi, sur les autres, primeront dans le festival. Pour débroussailler nos imaginaires, le festival abordera quatre questions où se semblent se concentrer les idées reçues et les peurs: le travail, l’identité, les flux migratoires, l’histoire. Lire la suite et partager »