Films, Radio : émissions 2015

Said Bahij et sa bande réveillent nos consciences politiques

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Ecoutez l’émission du 23 mars avec Said Bahij et Melissa Baretto

ils l'ont faitAvec « Ils l’ont fait », ce nouveau long métrage qui ne renie rien de la verve et de la poésie doublés d’un sens de l’observation implacable, qui avaient fait le succès des Héritiers du silence, leur précédent film, les chebabs du Val-Fourré nous offre une fable dont il tient à chacun qu’elle devienne réalité.

L’histoire se passe à Mantes la jolie, (Pourquoi « la jolie »… Saïd le raconte dans l’émission !) où une des habitants du Val Fourré, n’en pouvant plus d’être considérés comme tous les « sous citoyens » par le potentat local, décide de conquérir la mairie… « Un braquage électoral » en (presque) toute légalité dont on suit les rebondissements et espère la réussite tout au long du film aussi drôle qu’haletant.

Les acteurs sont bourrés de talent … pas facile d’interpréter des situations et des personnages si proches de la réalité tout en y mettant la bonne distance : leur performance entre caricature et autodérision, émotion et action fait que le pari d’un film profond et où l’on ne s’ennuie pas une seconde est réussi ! Venus d’horizons différents les interprètes , à l’image de Melissa Baretto, comédienne de théâtre classique qui s’est mise dans la peau d’une geek aux précieux talents de hackeuse, ont donné toute leur énergie pour ce projet …   Ils l’ont fait, et bien fait. Lire la suite et partager »

Manifestations, Radio : émissions 2015, Rencontres, débats ...

Paris Thessalonique… en direct !

Ecoutez l’émission du 3 mars avec Argyro Moumtzidou et Natassa Mare (musique)

radio_réaEchange en direct de Thessalonique avec Argyro Moumtzidou, universitaire et femme de radio engagée dans la vie citoyenne à travers la pédagogie du multilinguisme. Dans cette ville multiculturelle qu’est Thessalonique, elle travaille avec des enfants, des familles et des adultes autour des apports croisés de la langue et oeuvre ainsi à une connaissance et un enrichissement mutuel qui prouve bien que l’« étranger » c’est simplement quelqu’un que l’on ne connait pas encore !
Les chansons et musiques sont signés Natassa Mare. Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Radio : émissions 2015, Rencontres, débats ...

Le difficile Pari(s) des immigrés

Ecoutez l’émission du 9 mars avec Albena Tcholakova, Marie Poinsot et Arnaud Veisse
paris ss papCette émission en partenariat avec la revue Hommes et Migrations, aborde le Paris des migrants sous l’angle des réalités des demandeurs d’asile, des réfugiés et des sans-papiers. C’est un autre visage de l’immigration dans la capitale que propose donc cette émission, où les difficultés des routes de l’exil et des situations quotidiennes de ceux qui sont condamnés souvent à l’invisibilité et à la survie, contrastent avec l’hyper focalisation dont ils sont la cible dans les médias et les discours politiques. Au-delà de la prise en compte de leurs situations, complexes et différentes selon les profils des migrants, il s’agit aussi d’aborder les mobilisations collectives et les soutiens associatifs qui s’expriment en faveur de ces populations migrantes pour défendre leurs droits et favoriser leur insertion et participation à la société française, malgré un contexte général propice à la suspicion et au rejet de l’autre. La région parisienne est-elle un territoire particulier ?
Pour traiter ses questions, Albena Tcholakova, post-doctorante en sociologie au CRESPPA (centre de recherches sociologiques et politiques de Paris ), co-auteure d’un article sur les réfugiés dans l’état des savoirs sur les migrations et les mutations de la société française, et Arnaud Veisse, directeur général du réseau COMEDE qui se mobilise notamment sur la santé des migrants.

Radio : émissions 2015, Rencontres, débats ...

Ce que les réfugiés tibétains ont à nous dire…

Téléchargez l’émission du 12 janvier avec Françoise Robin, Philippe Raynaud, Franck Podguzer et le témoignage d’une réfugiée tibétaine

Ecoutez l’émission du 12 janvier avec Françoise Robin, Philippe Raynaud, Franck Podguzer et le témoignage d’une réfugiée tibétaine

tibetAu delà de l’image emblématique du Dalaï Lama, qu’en est-il du Tibet et des Tibétain ? Près de 200 000 tibétains seraient installés en Europe, fuyant la répression chinoise. Mais comme nous l’explique Françoise Robin, professeur des universités à l’INALCO, spécialiste du Tibet et directrice de l’Institut d’études tibétaines du Collège de France, beaucoup d’entre eux trouvent asile dans des pays limitrophe (principalement en Inde) et une faible minorité de ce peuple non violent parvient à rejoindre l’Europe.

Leur parole est rare tant ils craignent les représailles… Mais grâce à la complicité de Franck Podguzer et Philippe Raynaud, cette émission nous permet d’entre la voix d’une femme qui raconte son histoire, traduite par Françoise Robin. Un témoignage précieux et éclairant.

 

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Le Paris des Asiatiques

Ecoutez l’émission du 2 février avec Marie Poinsot, Delon Madavan, Richard Beraha, Hadrien Dubucs et François Roman
paris asiatiquePoursuivant sa découverte du Paris des migrants, cette émission en partenariat avec la revue Hommes et Migrations aborde la présence des migrants asiatiques dans la capitale.
L’idée d’une migration récente en provenance de Chine, d’Asie du Sud Est ou du sous continent indien a la vie longue alors que certaines histoires migratoires sont bien implantées dans Paris depuis le début du XXe siècle au moins. Au-delà des images d’activisme commercial et de processions à l’occasion du nouvel an lunaire ou des fêtes de certaines divinités, la visibilité croissante de ces migrations asiatiques ne peut pas pour autant évacuer l’extrême complexité de leur trajectoire migratoire, de leurs projets individuels ou familiaux dans l’espace parisien, de leurs liens sociaux avec d’autres Parisiens d’ici ou venus d’ailleurs. Quels sont les parcours résidentiels de ces migrants ? Y-a-t-il des quartiers parisiens qui les accueillent davantage ? Comment considèrent-ils leur vie parisienne ? Peut-on parler d’une mise en tourisme « culturel ou patrimonial» de leur présence à Paris ? Pour répondre à toutes ces questions qui mettent l’accent sur la diversité des profils et des situations de ces migrations asiatiques, Delon Madavan, géographe et post-doctorant au Centre d’études et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora à l’université du Québec à Montréal, Richard Beraha, enseignant à l’IEP de Paris et spécialiste des Wenzhous en France, et Hadrien Dubucs, géographe et maître de conférences à l’UFR de géographie et d’aménagement de l’université Paris-Iv Sorbonne et spécialiste des migrants japonais à Paris. François Roman, fondateur de lapetitecouronne.tv montrera aussi comment un magazine des cultures peut parler autrement de ces Parisiens d’origine asiatique à travers deux portraits filmés réalisés récemment.

Livres, Radio : émissions 2015

Sur les toits d’Innsbruck : Valère Straraselki prend de la hauteur

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INNSBRUKRencontre avec Valère Staraselski dont le roman Sur les toits d’Innsbruck vient de paraitre aux éditions du Cherche Midi.

La montagne habite ce livre au plus intime de l’écriture, parfois accidentée du texte, les images surgissantes, comme un paysage apparaissant au yeux du marcheur au tournant d’un sentier. Calé sur le souffle de l’héroïne, le lecteur gravit la montagne, ressent l’effort, puis le plaisir de l’effort.

Mais ce serait mal connaitre Valère Staraselki que de penser qu’il va se contenter de nous faire vivre une belle ballade ! En effet, de la rencontre entre Katerine Wolf, jeune randonneuse autrichienne qui éprouve son corps dans les Alpes Autrichiennes et le français Louis Chastanier, Français, expert en bois, naitra un amour… Progressivement, au rythme de leurs pas et de leurs conversations passionnées. Mais bien plus que cette romance, c’est l’occasion pour l’auteur de développer, à travers les longs monologues de son personnage, une réflexion profonde sur la nature « là où règne l’ordre du monde » et sur la manière dont nos sociétés dites « modernes » courent à leur perte en l’exploitant de manière irresponsable.

Parmi les passages les plus forts de l’ouvrage, la mort d’un chevrette interroge sur la fragilité de l’existence et démontre l’incroyable empathie de Valère Staraselki avec les êtres humains comme avec les animaux, qui se traduit dans l’écriture par la transcription de détails qui révèlent un sens de l’observation presque intimidant.

On comprend alors que la liberté de pensée dont jamais il ne se départi, refusant les dogmes au profit d’une pensée nourrie de grands auteurs, mais toujours « indépendante », est fondée sur un amour vrai des hommes et le désir profond de parvenir à « faire société » sur des bases de justice et de coopération.

Valère Staraselski, écrivain, journaliste. Mai 2012. Salon d'Arras.Valère Staraselski est un écrivain et essayiste français, né le 18 janvier 1957 à Créteil, en Île-de-France.
Il commence à travailler très jeune et enchaîne différents Lire la suite et partager »

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Les migrants à Paris : une topographie inattendue

Téléchargez l’émission du 5 janvier avec Marie Poinsot, Marie Chabrol et Serge Weber

Ecoutez l’émission du 5 janvier avec Marie Poinsot, Marie Chabrol et Serge Weber

 

chateau rougePour cette première émission de l’année 2015, en partenariat avec la revue Hommes et Migrations nous abordons la façon dont Paris compose avec les flux migratoires ? Comment la ville est-elle construite aussi par ces présences anciennes et nombreuses ? Curieusement, si Paris a de tout temps attiré des populations étrangères, aux profils et aux origines nationales très divers, qui ont largement contribué à son rayonnement, la question de leur ancrage territorial et économique est aujourd’hui moins connue. En croisant les processus de rénovation urbaine qui affecte de nombreux quartiers populaires parisiens depuis les années 1970, ceux de « gentrification » (ou embourgeoisement) qui s’en est suivie, avec la question d’un cosmopolitisme de plus en plus visible, c’est la particularité d’une équation parisienne de l’immigration qui se pose à nous.

Pour tenter de l’éclairer :  Serge Weber, géographe et Maître de conférences à l’université de Marne la Vallée détaille, en reprenant les résultats du recensement général de la population de 2008, nous présente une cartographie actualisée mettant en lumière la large palette des rapports entre logiques migratoires et résidentielles. Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2014

La Tunisie à l’épreuve de la démocratie

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Democratie annee zeroDémocratie année zéro, le documentaire de Christophe Cotteret sorti en salle  le 5 novembre 2014 revient en détails sur les prémisses de la  révolution tunisienne de 2011, il analyse avec finesse les véritable causes de ce retournement final, qui a conduit à ce qu’à partir de décembre 2010 : « Ce n’était plus le peuple qui était sous surveillance, mais le pouvoir »

En réalité il a fallu bien plus d’un mois et un concours de circonstance favorable pour que cette  « société civile qui s’est opposée à la société politique toute entière » fasse fuir Ben Ali.

C’est à Redeyef, où tout avait commencé bien des années plus tôt que le réalisateur a tout d’abord posé sa caméra. Interrogeant les militants syndicaux qui ont accompagné le mouvement des mineurs dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008, rencontrant les jeunes qui ont fait la révolution de décembre 2010/janvier 2011, Christophe Cotteret et Amira Chebli rappellent dans la première partie intitulée « Résistance » l’histoire de cette révolte, en remontant plus loin que le rôle catalyseur de l’immolation de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid. Les témoignages vont alterner avec les images de téléphones portables partagées sur facebook, tous ces documents produits sur le vif dans l’immédiat et la nécessité, et qui ont mobilisé tout un pays en une accélération de l’Histoire qui a pris tout le monde par surprise.

Democratie Annee Zero_affiche

Comprendre pourquoi et comment la revendication sociale devint revendication politique et s’est faite révolutionnaire (conduisant à la fuite de Ben Ali le 14 janiver), où ce n’est plus seulement un dictateur qui doit dégager, mais tout un régime (Kasbah 1 et 2), permet de saisir ce qui se passe aujourd’hui à l’heure des première élections libre en Tunisie. Pays fier et digne qui, à jamais préfère subir la faim à l’humiliation.

Si ce film porte le titre de Démocratie année zéro, c’est bien qu’il perçoit la révolution tunisienne comme un nouveau départ, celui de la construction politique d’une communauté où parler et participer échappe à la soumission à la vérité d’un autre. C’est dans ces débats qu’elle construit son unité. Les récents événements, de l’adoption d’une Constitution ouverte à la défaite du parti islamiste aux élections législatives d’octobre 2014, confirment que le sang n’aura pas coulé pour rien.

EnnahdhaEn parallèle, on peut voir le documentaire « Ennahdha – Une histoire tunisienne« , du même réalisateur : Dans ce film, ce sont les principales figures du mouvement qui retracent son histoire, de sa naissance en 1978, en réaction à la dérive autocratique du Lire la suite et partager »

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Les étrangers, grands oubliés des commémorations de 14-18 ?

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etrangersdanslaguerreLa commémoration de la Grande Guerre n’a accordé qu’une place restreinte aux étrangers, présents et engagés dans ce premier conflit mondial. Pourtant, il s’agit de plusieurs milliers d’hommes, venus des pays limitrophes comme du monde entier travailler ou combattre dans l’hexagone. Qu’ils soient civils, immigrés en France avant 1914, soldats ou travailleurs coloniaux, volontaires étrangers, déplacés, puis réfugiés ou apatrides, Lire la suite et partager »

Films, Radio : émissions 2014

G.A.R.I., un documentaire d’aventure et de résistance

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affiche_gariRencontre avec Nicolas Réglat, le réalisateur de G.A.R. I. qui dépeint avec humour et sens du suspens, une histoire vraie : celle des membres des  GARI (Groupes d’Action Révolutionnaire Internationalistes), des groupes de militants contre le régime franquiste, proches du M.I.L. (Mouvement Ibérique de Libération), desquels faisaient partie ses parents.

Le documentaire est centré autour de l’enlèvement par des membres des GARI, en mars 1974, du directeur de la banque de Bilbao à Paris, Baltazar Suarez, afin d’exiger en échange de sa libération, celle de leur camarade du MIL et de prisonniers politiques enfermés dans les geôles de Franco où ils risquent la peine de mort.

On y découvre ou redécouvre une page d’histoire peu connue et pas enseignée, à travers les témoignages des protagonistes, qui ont plutôt bien vieillis. Sauf un. Le père du réalisateur, mort avant la sortie du film mais dont les paroles recueillies ont servi de base et de moteur à la construction du long métrage.

Car, effectivement, il s’agit bien de cinéma ! Les premières scènes sont réalisées en animation, ensuite on découvre le personnage du journaliste-enquêteur réalisateur… une sorte de Tintin aux accents de Pierre Carles, bardé d’une radio jaune qui va à la rencontre des acteurs, Octavio alberolla, Raymond Delgado, Georges Rivière, Jean-Marc Rouillan, Françoise Bouyer, Marie-Thérèse Taillefer, Michel Camilleri et Bernard Réglat, « revivant » leur aventure devant la caméra, avec pour certains, un vrai plaisir, assumé en toute liberté.

Il y a aussi « la scène de la cuisine », celle,qui courent durant tout le film, du train. Il y a des fligues, des bagnoles (surtout une), et des belles (et beaux) pépés … qui causent !

En bonus, cet extrait non diffusé…

Lors de l’interview réalisée dans un ancien salon de coiffure « Chez Liliane », ça ne s’invente pas, la conversation se porte sur la présence des armes dans le film… Nicolas m’explique alors la fonction de la carabine placée entre les mains de son père au moment de réaliser l’entretien…

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