Films, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ...

Les équipes du festival des 3 continents à la rencontre du public de demain… ou de l’année prochaine !

Écoutez l’émission du 28 novembre avec Julie Brebion et Nicolas Thévenin ainsi qu’une chronique de Guy Autret

Émission réalisée lors de la 33e édition du Festival des Trois Continents à Nantes, consacrée aux actions pédagogiques.

Julie Brebion, qui coordonne les actions de sensibilisation des publics dans le cadre du Festival des Trois Continents de Nantes, ainsi que Nicolas Thévenin, co-programmateur de la sélection « La figure du héros  » et intervenant dans les dispositifs d’éducation à l’image, nous expliquent l’importance cruciale de leurs missions envers les jeunes cinéphiles. En fin d’émission Guy Autret nous propose d’entendre les mots inspirés par sa vision du film thaïlandais, « P-047 », du réalisateur Kongdej Jaturanrasmee, présenté en compétition Lire la suite et partager »

Films, radio : émissions 2011

Lors de sa 33e édition le festival des 3 continents consacre Saudade, la vision décapante d’un Japon méconnu

Écoutez l’émission du 28 novembre avec Katsuya Tomita, B6K et DJ Spark ainsi qu’une chronique de Guy Autret

Émission réalisée lors du festival des 3 continents avec Katsuya Tomita, dont le film Saudade a remporté le grand prix, ainsi que les musiciens nantais B6K et DJ Sparkqui sont allés voir le film. Sur le plateau de cette dernière émission coproduite par les radios de l’EPRA lors du 33e festival des 3 continents à Nantes, le jeune réalisateur indépendant japonais  parle de son film,  qui dresse un portrait atypique de son pays. Ce long métrage auto-produit évoque le sous prolétariat japonais, les questions identitaires, les tensions liées à l’immigration et l’éclosion du rap et du hip hop comme symptôme d’un malaise social. Également aux micros, le rappeur B6K, et le DJ Spark, deux Nantais, échangent avec le cinéaste à propos du rôle de la musique, notamment quand les populations opprimées d’en emparent.

Saudade n’est pas un film parfait. Certaines scènes paraissent mal terminées, certains plans brouillons, quelques travellings vacillants et la colorimétrie discutable. En dehors de ces (rares) faiblesses de forme, Saudade est un film juste, à la narration irréprochable. Mais sa vraie force, ce qui en fait une œuvre admirable, c’est bien son fond cohérent et sans compromis. Au Japon, une poignée de jeunes hommes, tiraillés entre travail, passions, opinions, rêves… voilà le cœur de Saudade. Jamais à l’aise, jamais confortables, toujours dans cette attente mélancolique d’un “ailleurs, autrement” qui n’est exprimée convenablement que par ce terme portugais, saudade. À part peut-être Hosaka, revenu d’un brumeux passé thaïlandais, aucun personnage principal ne semble être dans son élément ici, à Kofu. D’autres personnages sont brésiliens ou philippins, soumis à un racisme latent qui s’infiltre dans le quotidien. Beaucoup craignent ou haïssent l’autre, qu’il soit immigré ou japonais. Tous sont oppressés par la tension ambiante de la récession et par le malaise croissant d’un sentiment de fin imminente. Dire que le cinéma japonais est cyclique relève de l’évidence : dans un pays victime d’une catastrophe naturelle à peu près tous les demi-siècles, l’art résonne des échos d’une tragédie, qu’elle soit déjà arrivée ou à venir, et est nécessairement influencé par cette fatalité. Mais Saudade n’est pas un film fataliste, au sens où il raconte les derniers instants avant la “fin”, avant le désespoir. À Kofu, l’expression “peace and love” est une lubie de Tokyoite drogué. Les immigrés brésiliens à qui l’on avait promis « dix fois leur salaire » fuient un à un le pays. Le chômage fait irruption brusquement quand un patron prend sa retraite. À tout point de vue, Saudade est le théâtre de la fin des illusions. Illusion, cette entreprise de construction déficitaire dans un marché notoirement sous-traité. Illusion, l’utopie d’un « rêve japonais ». Illusion, la paix et l’amour . L’amour qui s’efface devant l’argent lorsque la maîtresse du brave Seiji refuse de retourner avec lui en Thaïlande. Illusion, le bonheur ostentatoire et factice d’une classe moyenne arriviste, gavée d’élixir miracle. Écrasées sous la pression, les âmes cèdent et la raison marque le pas. Yurihiko, le suiveur influençable d’un groupe de rap identitaire d’extrême-droite, incarne l’éloge de la folie et contamine Takeru, un personnage d’une justesse étourdissante. Hésitant entre rappeur haineux et jeune homme perdu en pleine déroute familiale, Takeru finit par abandonner la raison en commettant l’impensable. Tout est montré dans le mécanisme de violence identitaire. Lire la suite et partager »

Livres, radio : émissions 2011

Pour qui l’école doit-elle être rentable ?

Écoutez l’émission du 28 novembre avec Guy Dreux

Guy Dreux, enseignant en économie et membre de l’Institut de recherches de la FSU nous présente, La nouvelle école capitaliste, un ouvrage paru aux éditions « La découverte », qu’il a co écrit avec Christian Laval, Francis Vergne et Pierre Clément. Ce livre propose des clés, et surtout une grille de lecture afin que chacun puisse saisir la logique implacable des multiples réformes que subit le l’éducation nationale, de la maternelle à l’université. Sous couvert de rationalisation, d’économies, de compétitivité, de flexibilité, d’excellence et autres termes d’apparence « neutre », se profile une idéologie qui, si elle ne dit pas son nom, est pourtant bien présente dans tous les secteurs de la vie de chacun d’entre nous : le néolibéralisme, infusé par les think tanker à la solde des entreprises transnationales, et visant à assuré le seul profit (à court terme) des trop peu nombreux bénéficiaires du système capitaliste.  Effectivement, ce qui ressemble aujourd’hui à un sabotage de l’école – suppressions de classes, réduction des effectifs enseignants et appauvrissement de la condition enseignante – ne suffit pas à caractériser la mutation historique de l’école. Celle-ci ne joue plus seulement une fonction dans le capitalisme, comme l’ont montré les analyses critiques des années 1970 : elle se plie de l’intérieur à la norme sociale du capitalisme. L’« employabilité» est le principe et l’objectif de la normalisation de l’école, de son organisation et de sa pédagogie. L’école devient peu à peu un système hiérarchisé d’entreprises productrices de « capital humain » au service de l’«économie de la connaissance ». Elle cherche moins à transmettre une culture et des savoirs qui valent pour eux-mêmes qu’elle ne tente de fabriquer des individus aptes à s’incorporer dans la machine économique. Les effets inégalitaires de la concurrence, la mutilation culturelle introduite par la logique des « compétences » ou la prolétarisation croissante du monde enseignant révèlent la perte d’autonomie de l’école par rapport au nouveau capitalisme et aux luttes des classes sociales autour de l’enjeu scolaire. Lire la suite et partager »

Livres, radio : émissions 2011

L’horreur manageriale : gérer, instrumentaliser, contenir… et detruire tout ce qui échappe aux lois du marché !

Écoutez l’émission du 21 novembre avec Etienne Rodin

 

Le livre d’Etienne Rodin, décrit, d’une plume alerte, comment, au delà même de l’entreprise, nos sociétés occidentales sont gangrénées par l’idéologie managériale. Le management, cette technologie sociale érigée en discipline scientifique par les « gourous » du rendement, coachs, consultants et autres penseurs des organisations, serait la manière la plus efficace de gérer des individus et des projets pour atteindre des objectifs. Entendez plutôt : comment obtenir toujours plus avec toujours moins de moyens. Avatar de l’économisme, c’est-à-dire de l’économie pensée comme finalité de l’activité humaine, le management entend faire de l’homme une ressource qui doit être rentabilisée le plus possible, et ce dans tous les domaines. Il s’agit de tout étudier, tout formaliser, tout programmer, tout vérifier, au nom de l’anticipation permanente, du contrôle et de l’évaluation, de la qualité et de la performance. Le management est une discipline – au sens disciplinaire du terme – médiocre et subtile à la fois. Médiocre car elle tente d’opérer une réduction anthropologique qui ferait de nous, corps et âmes, les instruments du profit édifié en principe existentiel. Subtile car elle est aussi bien capable de nous susurrer des mots doux que de nous presser comme des citrons, sous prétexte de favoriser notre réussite, et même notre « bonheur ». Mais comment sortir de ce piège ? Regarder ailleurs, se tourner vers l’histoire pour comprendre que ce système que l’on nous présente comme naturel et normal, n’est en fait, ni l’un, ni l’autre. Ou alors fermer les yeux et tenter de réfléchir, aux notions essentielles de désir et de plaisir…. Et réaliser soudain que ces deux éléments indispensables, vitaux, peuvent échapper aux lois du marché…. Lire la suite et partager »

Films, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ...

Cinéma intergénérationnel !

Écoutez l’émission du 21 novembre avec Cedric Guilemin, Jocelyne et Richard Garcia

 

L’association « l’œil du voisin » et le cinéma « Espace 1789 » organisent le 26 novembre la 6e édition du festival du film de famille. L’occasion de partager des souvenirs qui participent de la formation d’une mémoire collective…  Une seule contrainte était imposée aux participants : raconter une histoire de famille. Document d’archive, fiction, documentaire, œuvre expérimentale, professionnels et amateurs de l’image filmée sont donc réunis ce jours pour montrer leurs œuvres.

Le Festival du Film de Famille vous invite à la découverte de ces productions étonnantes. Des films à voir ensemble, à laisser résonner intérieurement ou à discuter immédiatement autour d’un verre entre deux séances avec l’auteur (et vos voisins de strapontins !) A l’heure du Festival du Film de Famille, l’Espace 1789 tout entier est un lieu de vie(s) et de convivialité pour petits et grands : les enfants se font un plaisir de vous laisser savourer vos séances pour profiter d’ateliers de création, de jeux, de lectures et autres surprises ! Vos bobines super 8 s’offrent une nouvelle jeunesse numérique sous vos yeux, tandis que vous vous baladez virtuellement dans vos images, enfin le vidéomaton malicieux (et bienveillant !) recueille vos anecdotes…

Expositions, installations, pauses rafraîchissantes et rassasiantes vous conduisent d’une séance à l’autre, jusqu’à la remise des prix, dont celui du public auquel vous êtes invités à participer !

Au programme : 5 séances, 16 films à voir ensemble,  Vidéomaton, numérisation de bobines super 8 (pensez à prendre une des votres!), ateliers, jeux et contes pour les enfants Dominique Cabrera présente son film O heureux jours à la séance de clôture Lire la suite et partager »

Manifestations, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ...

Les prix Pinocchio : une occasion d’ouvrir les yeux sur les pratiques des entreprises qui nous gouvernent !

Écoutez l’émission du 14 novembre avec Romain Porcheron

Les prix Pinocchio du développement durable, organisés par l’association les Amis de la Terre, ont pour but d’illustrer et de dénoncer les impacts négatifs de certaines entreprises françaises, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu’elles utilisent abondamment. Afin de dénoncer publiquement ce décalage entre les « beaux discours » d’un côté, et la réalité des actes des entreprises de l’autre, les Amis de la Terre décerneront trois prix Pinocchio , en référence naturellement à la fameuse marionnette en bois et à sa très personnelle conception de la vérité :

– Catégorie « Plus vert que vert » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.

– Catégorie « Une pour tous, tout pour moi ! » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation et de surexploitation des ressources naturelles.

– Catégorie « Mains sales, poches pleines » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus aboutie en terme d’opacité et de lobbying.

Les Amis de la Terre en partenariat avec le CRID ont décerné les 4ème Prix Pinocchio du développement durable le 17 novembre 2011 à Mains d’Oeuvre, 1 rue Charles Garnier, St Ouen, dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale et de la campagne Une seule planète. Cette année près de 13 000 internautes se sont exprimés pour élire les lauréats parmi les entreprises nominées:

Vinci a reçu le prix « Plus vert que vert » avec 43 % des votes pour ses efforts de « verdissement » du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Afin de compenser la destruction massive de terres agricoles, Vinci se contente de créer un observatoire agricole, une ferme de démonstration en face des parkings et une AMAP afin d’ « encourager l’agriculture durable ».

Tereos est récompensé dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi ! » avec 41 % des votes. L’entreprise française implantée au Mozambique a été plébiscitée pour sa production d’agrocarburants. Tereos détient en effet près de 100 000 hectares de terres cultivables qu’elle transforme en monocultures énergétiques, confisquant ainsi des terres agricoles fertiles aux populations locales. Alors que Tereos réalise 194 millions d’euros de profit, 70 % de la population du Mozambique continue de vivre sous le seuil de pauvreté.

Enfin, avec 45 % des votes, la Société Générale est récompensée dans la catégorie « Mais sales, poches pleines », pour son rôle de premier ordre dans le financement de la construction du réacteur nucléaire Angra 3 au Brésil, mené par Areva et très éloigné des conditions de sécurité du secteur.

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Films, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ...

Le festival de cinéma d’ATTAC : des images et des idées pour que la peur change (enfin) de camp !

Écoutez l’émission du 14 novembre avec Corine Domergues

La 9e édition du festival « Images mouvementées » qui se tient au cinéma La clé, jusqu’au 20 novembre 2011, s’applique à déconstruire le discours de la peur et à ouvrir le champ de la réflexion. Avec plus de 50 films (fictions et documentaires, courts et longs-métrages), des débats sans concessions, des rencontres avec les réalisateurs, des partenariats ciblés, une table de presse et une librairie bien fournies, nous aurons de quoi garder la tête froide et nous prémunir contre ceux qui cherchent à nous effrayer pour mieux nous manipuler.

Qui a décrété que nous vivions dans l’« insécurité » ? La crainte de la délinquance, puisque c’est de cela qu’il s’agit, passe pour la première de nos préoccupations. Ce terme qu’on nous répète en boucle dans les médias et les discours politiques, à grands renforts de statistiques et de faits divers bien sentis, finit par créer la peur qu’il est censé décrire. La menace prend différents visages : le « jeune de banlieue » toujours plus ou moins délinquant et violent, l’immigré surtout s’il est musulman, les gitans, Roms et autres voleurs de poules, les militants, activistes et autres terroristes… Les enfants sont suspectés dès la crèche d’être de la graine de voyou. Et à ce qu’on refuse de voir comme l’expression d’un mal-être légitime, on oppose systématiquement la répression bête et méchante. Comme si d’un coup de Kärcher on pouvait nettoyer la misère. En effet, la véritable insécurité, n’est-ce pas l’insécurité sociale, celle qui va grandissant, au fur et à mesure qu’on démantèle l’ensemble des protections sociales et que triomphe la loi du marché ? La pensée unique que nous impose le système néolibéral avec son arsenal médiatico-politique va de pair avec un discours sur l’ordre et la sécurité. Entendons-nous bien, si on nous promet le maintien de l’ordre, il s’agit en fait de maintenir l’ordre établi, Lire la suite et partager »

radio : émissions 2011

CQFD : achetez ce journal… il n’a rien à vous vendre !

Écoutez l’émission du 7 novembre avec Gilles Lucas

Gilles Lucas nous détaille le sommaire du n°93 de CQFD et, au passage, l’esprit de ce journal independant !

*** DETTES TOXIQUES : On a la solution !

*** MARSEILLE : Le saccage d’Euromed 2

*** ISRAËL-PALESTINE : Dignes à Gaza, Indignés à Tel-Aviv

* * * * * La phrase du mois : « Quatre Français sur cent ont voté, ça fait 96% d’abstentions ». Jean-François Copé

* * * * « Le peuple exige la justice sociale ! » > Dossier. Cet été, le ras-le-bol social a gagné les rives de la Méditerranée orientale. Le gouvernement israélien ne pouvant plus cacher son offensive néolibérale derrière les multiples conflits avec ses voisins, l’heure des comptes est venue. Par Michel Warschawski.

* * * * * « En finir avec les divisions » > Notre envoyée spéciale à Gaza a rencontré Leyla qui, le 15 mars dernier, participait à la grande manifestation pour l’unité du peuple palestinien. Une plongée dans ce territoire exsangue où l’on vit sous la menace permanente d’attaques aériennes, et d’où il n’est pas simple de s’extirper ! Par Sarah Katz.

* * * * *  « Refuznik Tsahal ! » > Objectrices de conscience israéliennes. Par François Maliet.

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Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Livres, radio : émissions 2011

Regards croisés, et complémentaires, sur la guerre d’indépendance algérienne.

Écoutez l’émission du 7 novembre avec Marie Poinsot, Péguy Derder, Naïma Yahi, Yvan Gastaut et Nadia Henni-Moulaï

En partenariat avec la revue Hommes et Migrations cette émission constitue le deuxième volet d’une thématique concernant  l’histoire de l’immigration algérienne en France pendant la guerre d’Algérie. Pour aborder l’histoire des représentations des immigrés algériens qui se forgent à travers la domination coloniale et dont l’évolution s’accélère fortement sous l’influence de cette « guerre sans nom »,  trois historiens de la jeune génération : Naïma Yahi, spécialiste de l’histoire culturelle de l’immigration maghrébine en France dresse la généalogie de ces images véhiculées sur l’immigration algérienne dans la société française sur un siècle, Yvan Gastaut, qui  travaille notamment sur les discours et images véhiculés par la presse française sur l’immigration algérienne et Peggy Derder explique comment l’histoire de l’immigration algérienne est actuellement enseignée dans les écoles. Nadia Henni-Moulai, auteure d’un récent ouvrage, « La Guerre d’Algérie – Portraits croisés » aux éditions Les Points sur les i raconte pourquoi et comment elle a rassemblé une série de témoignages sur d’Algériens ayant mené cette guerre d’indépendance afin d’aborder sur le mode de l’intime, le quotidien Lire la suite et partager »

Agenda, concert, Expositions, Films, Manifestations, radio : émissions 2011, Rencontres, débats ..., Théâtre

Migrant’scène : aller vers ce qui nous rassemble !

Écoutez l’émission du 7 novembre avec Cécile Poletti de la CIMADE

Nous sommes tous, en permanence, traversés de préjugés, notamment sur les migrants. Mais nous pensions que certaines de ces idées reçues, les plus violentes, étaient illégitimes, ne pouvaient servir de discours. Pourtant les digues mentales sont en train de s’effondrer. On voit fleurir, notamment dans les discours politiques, des préjugés dont la férocité s’étale, nue. En 2011… année présidentielle, comment dépasser l’instrumentalisation électorale de cette question de l’immigration ? Comment construire un débat de société où il s’agit de femmes et d’hommes qui cherchent à vivre ensemble, et non pas de bataille vaine entre des stéréotypes? migrant’scène, le festival de La Cimade croise les approches et ouvre les regards. En se positionnant dans un autre univers que celui des débats politiques, il invente une vision plurielle des migrations, faite de récits, de parcours, de mythes. L’autre est face à nous. Que préjugeons nous ? Migrant’scène choisit, pour cette édition 2011, d’aller à la rencontre de nos représentations. Le festival choisit, pour contrer ces idées reçues, non pas d’avancer d’autres grandes idées mais de poser des questions, de transmettre des informations. Lutter contre les préjugés, ce n’est pas répondre à un stéréotype par un autre stéréotype ; c’est se tourner vers soi, interroger ses propres représentations, risquer d’adopter une pensée en mouvement. Ces questions des regards, sur soi, sur les autres, primeront dans le festival. Pour débroussailler nos imaginaires, le festival abordera quatre questions où se semblent se concentrer les idées reçues et les peurs: le travail, l’identité, les flux migratoires, l’histoire. Lire la suite et partager »