Ecoutez l’émission du 8 novembre
Avec Annette Huraux de la CIMADE, Nicolas Jounin, enseignant et chercheur à l’université Paris VIII, Jean-Pierre Garçon, chef du département des migrations internationales à l’OCDE et Raymond Chauvaux, coordinateur CGT de la grève des sans papier, nous analysons ce mouvement et tentons de déterminer sa portée.
Par une mobilisation exceptionnelle tant par sa forme que par sa durée, les travailleurs sans papier qui occupent aujourd’hui le lieu symbolique qu’est la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, ont arraché des engagements de la part de l’Etat, sur le plan de l’accès à une régularisation par les travail mais aussi ouvert une brèche pour à la reconnaissance du droit de grève pour les travailleurs précaires ou en intérim. C’est donc pour nous tous, français comme étrangers, qu’il se battent aujourd’hui !
Rappel des faits et ambiance sur place : Depuis le 7 octobre dernier 500 travailleurs sans papier occupent la CNHI. Occuper la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration n’est évidemment pas innocent. Inspiré en 1992 par des historiens et des associations, le projet de création d’un musée de l’immigration s’est concrétisé en 2007 mais n’a jamais été officiellement inaugurée. Brice Hortefeux, ministre de l’immigration de l’époque, n’a pas daigné s’y rendre. Peut-être en raison de probables manifestations hostiles à sa politique. En mars 2009, la cérémonie programmée par Eric Besson est interrompue par les slogans anti-expulsion des intermittents du spectacle et des étudiants, soutenus par des collectifs sans–papiers restés à l’extérieur. Le bâtiment, ancien palais de la Porte Dorée, a été construit à l’occasion de l’exposition coloniale internationale de 1931. Il s’est « imposé naturellement », apprend-t-on sur le site de la Cité nationale, comme lieu pour le musée de l’immigration, afin de « déconstruire l’imagerie héritée de la colonisation, de retourner les symboles ». Ce que ne se sont pas privés de faire les grévistes sans–papiers. « Présentation de nègres vivants à l’exposition coloniale de la Porte Dorée », ironisait récemment le site internet satirique Brave Patrie. Nous sommes loin des exhibitions racistes du 20ème siècle, les fameux « zoo humains ». « Reviens l’an prochain, tu verras, on sera exposés en photo ! », raille Bakary, travailleur malien dans la démolition. Allusion cynique aux clichés que prend le directeur de la cité en se baladant fièrement dans le hall avec son appareil numérique. Portraits en tout genre, scène de prières, parties de baby-foot (faisant partie de l’exposition « Football et immigration »…). Pendant ce temps, le musée reste ouvert. « Il n’y a pas de raison, ils ne nous gênent pas, ils sont très corrects », expliquent des employés de l’accueil.
Merci de bien vouloir accepetr ce Poème-cadeau, en Hommage aux sans papiers, Que je lu à Montreuil,Agence Manpower devant 60 sans papier. Je voudrais vous rendre visite et lire un extrait, en soutien de ce peuple errant et marginalisé. Merci.
Pablo Poblète
Poète Franco-chilien, Membre de la Francophonie Internationale et Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.
Lien pour lire le livre :
“Poème d’Amour d’un Immigrant Clandestin à Marianne »
http://sites.google.com/site/immigrantclandestin/
Contact Pablo Poblète : poesiepablopoblete@gmail.com
[…] décennie. Le dessinateur Brouck, qui avait déjà suivi et soutenu à la force du crayon les travailleurs sans papiers en grève dont Madassa faisait partie, a accepté l’invitation de ce dernier à la suivre jusque dans […]