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Intimidante, hermétique, prétentieuse, creuse, niaise ou grandiloquente sont des adjectifs qui, même si l’on n’ose pas toujours les prononcer, correspondent au jugement que nombre d’entre nous se font de la poésie ! Et j’avoue que je ne faisais pas exception. D’ailleurs, quand j’ai reçu le livre Hourra l’oral ! de Michel Arbatz, si j’étais sûre de pouvoir le lire avec plaisir, connaissant la vivacité de sa plume et habituée à la perspicace pertinence de ses idées, je ne m’attendais pas à être passionnée par le sujet.
Et pourtant….Au fil des pages, ce fut une sorte de « révélation » : au delà de l’expérience touchante et belle de la transmission physique, de bouche à oreille avec les fameuses Brigades d’Intervention Poétique, l’auteur nous dresse un hilarant portrait au vitriol des poètes qui « pètent plus au que leurs vers » et on réalise alors que la poésie, est en fait tout autre chose que ce que l’on nous « vend » comme tel, à travers moult plaquettes auto éditées et autres déclamations St sulpiciennes ou printanières ! Un poème réussi, c’est un espace de liberté. Le savoir par cœur, c’est posséder quelque chose d’inaliénable, le transmettre, c’est un cadeau inestimable… La poésie, cette « ouverture particulière », est accessible à tous, même si elle demande un effort d’apprentissage, de lecture, d’écoute et une certaine « disponibilité »… Mais contrairement à une idée trop souvent véhiculée par ceux qui se la sont accaparée, elle n’est pas réservée à une « élite » !
Hourra l’oral ! est donc un essai politique (au sens le plus noble du terme) ! S’il a changé ma manière d’appréhender les mots « dits », alors, sans doute il peut le faire pour d’autres et, en cela, changer le monde ! Lire la suite et partager