Livres, Radio : émissions 2014

Hourra l’oral : un livre de Michel Arbatz qui nous fait entrer en intimité avec les poèmes !

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HLO-Email-couv-220x300Intimidante, hermétique, prétentieuse, creuse, niaise ou grandiloquente sont des adjectifs qui, même si l’on n’ose pas toujours les prononcer, correspondent au jugement que nombre d’entre nous se font de la poésie ! Et j’avoue que je ne faisais pas exception. D’ailleurs, quand j’ai reçu le livre Hourra l’oral ! de Michel Arbatz, si j’étais sûre de pouvoir le lire avec plaisir, connaissant la vivacité de sa plume et habituée à la perspicace pertinence de ses idées, je ne m’attendais pas à être passionnée par le sujet.

Et pourtant….Au fil des pages, ce fut une sorte de « révélation » : au delà de l’expérience touchante et belle de la transmission physique, de bouche à oreille avec les fameuses Brigades d’Intervention Poétique, l’auteur nous dresse un hilarant portrait au vitriol des poètes qui « pètent plus au que leurs vers » et on réalise alors que la poésie, est en fait tout autre chose que ce que l’on nous « vend » comme tel, à travers moult plaquettes auto éditées et autres déclamations St sulpiciennes ou printanières ! Un poème réussi, c’est un espace de liberté. Le savoir par cœur, c’est posséder quelque chose d’inaliénable, le transmettre, c’est un cadeau inestimable… La poésie, cette « ouverture particulière », est accessible à tous, même si elle demande un effort d’apprentissage, de lecture, d’écoute et une certaine « disponibilité »… Mais contrairement à une idée trop souvent véhiculée par ceux qui se la sont accaparée, elle n’est pas réservée à une « élite » !

Hourra l’oral ! est donc un essai politique (au sens le plus noble du terme) ! S’il a changé ma manière d’appréhender les mots « dits », alors, sans doute il peut le faire pour d’autres et, en cela, changer le monde ! Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2014

Nanotoxiques : mini matériaux / maxi risques, Roger Lenglet lance l’alerte !

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nanotoxiquesPremier livre en français sur la toxicité des nanoparticules, « Nanotoxique, une enquête » (ed. Actes sud), de Roger Lenglet, tente de prévenir un scandale sanitaire d’une ampleur inimaginable.
Les produits contenant des nanoparticules envahissent notre quotidien. Invisibles à l’oeil nu, ces nouvelles molécules hightech laissent parfois deviner leur présence par les accroches publicitaires : aliments aux “saveurs inédites”, “cosmétiques agissant plus en profondeur”, “sous-vêtements antibactériens”, fours et réfrigérateurs “autonettoyants”, articles de sports “plus performants”, et armes plus destructrices…
Sans cesse, les ingénieurs en recherche et développement inventent de nouvelles applications des nanos qui sont commercialisées sans le moindre contrôle, au mépris de la réglementation les obligeant à tester la toxicité des substances avant de les vendre. Or, il s’avère que ces nanoparticules sont souvent redoutables – elles sont si petites que certaines peuvent traverser tous les organes, jouer avec notre ADN et provoquer de nombreux dégâts.
Grâce à son enquête aussi rigoureuse qu’explosive, Roger Lenglet a retrouvé les principaux acteurs des nanotechnologies. Il livre ici leurs secrets et les dessous de cette opération menée à l’échelle planétaire qui, avec le pire cynisme, continue de se déployer pour capter des profits mirobolants au détriment de notre santé.
Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Expositions, Films, Livres, Manifestations, Radio : émissions 2014, Rencontres, débats ..., Théâtre

Femmes migrantes : pour qu’elles sortent de l’ombre et/ou révèlent la richesse de leurs apports aux sociétés d’accueil !

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vajusquoutupourras2Cette émission en partenariat avec la revue Hommes et Migrations a pour thème la visibilité des femmes migrantes dans l’espace public. Pour aborder ce vaste sujet, nous nous appuyons sur une table ronde organisée par le projet européen « Une Odyssée moderne » qui s’est déroulée le 8 mars au Théâtre de la Joliette à Marseille.
Avec Mirjana Morokvasic, directrice de recherche émérite à l’Institut des Sciences sociales du Politique – ISP/CNRS nous dressons un état des lieux des recherches en France sur les femmes migrantes complété par les intervention de Mohamed Chabani,  du bureau d’étude Euromed Conseil, Altay Manço docteur en psychologie, directeur scientifique de l’Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations (IRFAM), et des personnes en charge de projets culturels ou artistiques présents mettent au cœur de leur travail la question de la nouvelle visibilité des femmes migrantes dans les sociétés française, belge, turque et roumaine (les quatre sites de ce projet européens) telles Joelle Gattino, directrice de la compagnie Dynamo qui présente actuellement la pièce Vas jusqu’où tu pourras, et Michèle Addala, fondatrice de la compagnie Mise en scène. Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2014, Rencontres, débats ...

Gérard Mauger, sociologue de combat… pour la restauration d’une pensée libre qui engage à l’action politique.

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reperes_maugerDans, « Repères pour résister à l’idéologie dominante« , paru aux éditions du croquant, l’ancien compagnon de route et frère de pensée de Pierre Bourdieu qu’est Gérard Mauger, nous invite tout simplement à résister au « prêt à penser. » Et ce n’est pas chose aisée tant, l’idéologie dominante, ce « discours de maintien de l’ordre » s’insinue jusque dans le langage et marque de son sceau l’éducation que reçoivent les enfants dès le plus jeune âge, que ce soit au sein de l’école que du foyer familial ou de l’espace public à travers le discours publicitaire largement relayé par les médias, parfois sous couvert d’information. De façon générale, il s’agit de convaincre les citoyens qu’il n’existe aucune alternative à « l’ordre social  » existant, imposé comme « allant de soi ». Le tout couronné par de « fausses alternances » politiques qui imposent le même modèle capitaliste, seul le degré de cleptocratie décomplexée variant un peu !

 

Face à cela, le livre, et l’action du sociologue Gérard Mauger, cofondateur du réseau « Savoir/agir »sont nécessaires, courageux et salutaires. Lire la suite et partager »

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Pour sortir (réellement) du colonialisme, une « révolution » intellectuelle et politique est nécessaire.

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anticoloniale

Quand il nous semblera naturel que la Belgique puisse devenir un « territoire d’outre mer » du Congo, ou quand on demandera à des « observateurs » ivoiriens de venir contrôler les élections à Corbeille-Essonne ou à Marseille, alors, peut être seront nous réellement sortis du colonialisme !

A la lecture du livre Désobéir au colonialisme, de Patrick Farbiaz, aux éditions Le passager Clandestin, on comprend en effet que, contrairement à ce qu’il est coutume de lire et de penser, le colonialisme n’est pas mort avec la fin de la guerre d’Algérie et de l’Empire français. Il se perpétue à travers des occupations de territoires de la Palestine au Sahara occidental, du Kurdistan au Tibet. L’ordre colonial prend de nouvelles formes : néocolonialisme, Françafrique, colonialisme interne, territoires d’outre mer, dette financière, ou écologique, accaparement des terres, contrôle des images et des sons…desobeircolonialisme

Au nom du « développement », les pays du Nord mettent en place un nouveau système de domination, le nouvel ordre colonial. Ce colonialisme global est un colonialisme de la mondialisation.

En France, les discriminations racistes instituent une ségrégation post coloniale dans les quartiers populaires tandis que les nostalgiques de la « colonisation positive » vont jusqu’à faire voter des loi en ce sens. Face au nouvel ordre colonial, une nouvelle génération de militants anticolonialistes invente de nouvelles formes de désobéissances, liant le passé, le présent et l’avenir pour résister et décoloniser.

brazzaEt à propos de passé, pas si éloigné, les mêmes éditions Le passager clandestin publie Le rapport Brazza préfacé par de Catherine Coquery-Vidrovitch, professeure émérite de l’université Paris-Diderot, historienne de l’Afrique et de la colonisation et postfacé par  Patrick Farbiaz, animateur et cofondateur de l’association Sortir du colonialisme. Il s’agit d’un document exceptionnel exhumé après un siècle de « disparition » qui décrit les conditions d’exploitation des populations locales, notamment dans la collecte du caoutchouc, dans un territoire sous domination française qui correspond à l’actuelle République centrafricaine. Le rapport, établi par Pierre Savorgnan de Brazza, parti le 5 avril 1905 de Marseille, qui entraîna la mort de l’explorateur, le 14 septembre 1905, à l’escale du retour à Dakar. Le rapport qui fut rédigé par le ministère à partir des archives de la mission, jugé explosif, ne fut jamais publié. Il fut oublié et on le crut perdu… Lire la suite et partager »

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Sanofi Big Pharma : un plaidoyer éclairé et argumenté pour la réappropriation sociale du médicament.

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sanofi2Avec Thierry Bodin,  co auteur avec Danielle Montel, Danielle Sanchez et Daniel Vergnaud, de SANOFI BIG PHARMA, L’urgence de la maîtrise sociale, et Pierre Zarka, le préfacier de cet ouvrage instructif et salutaire nous évoquons le fonctionnement de l’industrie pharmaceutique dont Sanofi est emblématique.

En pleine conscience de leur compétences, de leur capacité d’analyse, de l’utilité sociale de leur travail et de la responsabilité qu’il implique, les auteurs de ce livre, employés de Sanofi, partent du postulat que le médicament n’est pas une marchandise comme les autres et revendiquent pour ceux qui les inventent, les fabriquent et les vendent_voire ceux qui les prescrivent et ceux qui les ingèrent_la nécessité d’un « supplément d’âme » au sens ou l’entendait Bergson.

Après avoir exposé le fonctionnement de la « machine à fric » qu’est devenu Sanofi, qui vient encore de distribuer 50% de ses bénéfices à ses actionnaire, négligeant totalement la juste rétribution des salariés, l’acquisition de nouvelles compétences humaines et techniques ainsi que l’investissement dans la recherche, Danielle Montel, Daniel Vergnaud, Danielle Sanchez,Thierry Bodin exposent leur vision d’une industrie du médicament, incluant la recherche en son sein, avec pour objectif de guérir des malades au lieu de céder à l’obsession d’une maximisation sans fin des profits, au détriment de la santé et des finances publiques. En effet, c’est bien avec les impôts et les cotisations sociales des citoyens qu’est financée la sécurité sociale qui, en remboursant des médicaments sans bénéfices thérapeutiques réels pour les patients, participe de ce système de spoliation de l’argent public au bénéfice de grandes firmes pharmaceutiques.

Malgré la triste réalité qu’il décrit SANOFI BIG PHARMA, L’urgence de la maîtrise sociale, est un véritable message d’espoir pour les lecteurs, car il prouve que ceux qui fabriquent réellement les médicaments ont une conscience forte de leur mission de service public et qu’il cherchent et proposent des alternatives pour mettre cette nécessaire activité en cohérence avec l’intérêt général et l’amélioration de la santé dans le monde entier.

Comme le signale dans sa préface, Pierre Zarka, dont la vision politique (au bon sens du terme) éclaire le contenu de cet ouvrage : tout n’a pas été essayé ! Lire la suite et partager »

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« Ne vivons plus comme des esclaves » : le portrait d’une Grèce debout !

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affiche_grecque_internetCe film de Yannis Youlountas, qu’il accompagne actuellement en projections à travers toute l’Europe, est comme un pavé qui, passant à ras de nos têtes, souffle à nos oreilles un air de liberté !  Chacun d’entre nous peut faire l’expérience de ce vent émancipateur en regardant Ne vivons plus comme des esclaves, sur le site où il nous est offert gratuitement. « Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée. » Il est également un livre qu’il faut se procurer pour encore mieux appréhender Exarcheia, l’incroyable quartier d’Athènes dont il est question dans le film. On y retrouve Maud_et_Yannis_Youlountas_livre_Exarcheia_la_noire_Exarchia Mimi et Vangelis, deux des intervenants du film Ne vivons plus comme des esclaves, qui habitent Exarcheia et proposent la préface de l’ouvrage qui sert d’introduction à ce voyage en utopie. L’auteure des photos est Maud Youlountas, tandis que Yannis en signe les (magnifiques) textes qui éclaire d’un regard poetique, philosophique et … calme, la réalité présentée dans le film. « Paris a son Quartier Latin, mémoire de mai 1968. Athènes a Exarcheia, où s’écrit, en ce moment même, l’Histoire. Nouveau bastion de la révolte et des utopies, au crépuscule d’une Europe qui s’enfonce dans la tyrannie économique. Rempart fraternel contre le retour du nazisme Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2014

Quels droits pour les homosexuels et les transsexuels en Afrique ?

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africultures-homoafriqueSujet aujourd’hui tabou en Afrique comme il l’est longtemps resté en Europe, l’homosexualité est criminalisée dans différents pays du continent.  Grâce à des entretiens (celui avec Louis-Georges Tin est particulièrement remarquable), des témoignages et différentes réflexions, l’universitaire Anne Crémieux, qui a coordonné le numéro de la revue Africultures consacré à ce sujet, dresse un état des lieux en matière de discriminations liées à l’homosexualité et aux identités transgenre dont sont victimes les Africaines et les Africains. Elle donne parole  à des militants qui analysent leur situation et ont le courage de dénoncer les injustices, à des émigrés qui racontent leur histoire et expliquent l’homophobie à l’échelle individuelle et familiale, à des critiques qui valorisent les expressions littéraires et artistiques fondamentales à l’évolution des mentalités. En effet, malgré un déni manifeste dans certains pays africains, l’homosexualité est devenue un peu partout dans le monde un enjeu politique et même géopolitique. Elle se trouve prise dans les relations Nord/Sud depuis la colonisation, ce qui permet d’établir un lien entre racisme et homo ou trans-phobie, ces deux attitudes ayant largement contribué à la diffusion du sida, en Europe comme en Afrique.  Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Films, Livres, Radio : émissions 2014, Rencontres, débats ..., Théâtre

France-Viet Nam : une histoire coloniale et migratoire à exhumer avant qu’elle ne tombe dans les limbes de l’oubli

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congbinA l’occasion de l’ouverture de la saison France-Vietnam nous avons choisi dans cette émission en partenariat avec la revue Hommes et Migrations, d’aborder la question des migrations indochinoises en France dans leur dimension à la fois historique, mais aussi sociale, économique et culturelle avec Laetitia Van Eeckhout, journaliste au quotidien Le Monde et coordinatrice d’un dossier pour la revue Homme et Migrations à paraître en mars 2014 sur ces migrations vietnamiennes en France, Lam Lê réalisateur du documentaire intitulé Cong Binh, la longue nuit indochinoise (2012), Stéphane Ly-Cuong : auteur et metteur en scène de la comédie musicale le Cabaret citronPierre Daum, journaliste et auteur, entre autre de l’ouvrage : Immigrés de force : les travailleurs indochinois de la seconde guerre mondiale (2009) et Doan Cam Thi, Maître de conférences à l’INALCO, spécialiste de la littérature vietnamienne.

C’est dans une certaine discrétion qu’a débuté l’année du Viêt Nam en France en ce premier semestre 2014. Pourtant, nous avons avec ce lointain pays du Sud-Est asiatique une longue, et douloureuse histoire commune. Elle passe d’abord par l’accaparement, en 1858, du Sud du pays, qui devient la colonie de Cochinchine. En 1887, après la guerre Franco Chinoise, l’ensemble de l’actuel Viet Nam est annexé par la France et devient l’Indochine française. L’exploitation coloniale, dont on verra quelques exemple assez peu connus durant cette émission, va se poursuivre jusqu’à la seconde guerre mondiale, avant que la guerre Lire la suite et partager »

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Trois histoires de destin brisé…

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gracesAvec tendresse et empathie, mais sans pathos, Zohra Mahi dresse dans « Les trois grâces », paru aux éditions Les points sur les i, les portraits de trois femmes, trois victimes de la vie, des traditions et des hommes, trois femmes abimées par la privation de liberté, celle de choisir leur vie…. Mais à travers leurs trois destins, on est frappé par l’incroyable force de ces héroïnes. Chacune, à sa façon et selon les possibilités, même très restreintes, qui lui sont offertes, va résister… C’est sans doute cette volonté farouche qui a poussé l’écrivaine et avocate éprise de liberté et d’indépendance qu’est Zohra Mahi à aller les observer, les rencontrer, leur parler pour tenter de les comprendre et de nous restituer les destins emblématiques.

En lisant l’histoire de la sculpturale Hasnya, qui sous une apparente liberté cache l’incommensurable blessure de l’arrachement de son enfant, de Fatma la séquestrée, privée de tout pour avoir été violée à l’âge de 12 ans… ou encore de Sultana, l’intellectuelle, qui se brûle elle-même les ailes que son ex-mari n’a pas totalement réussi à briser…. on ne peut s’empêcher de s’identifier à l’une d’entre elles, voire aux trois !

Si ces trois histoires résonnent avec une telle force ici et aujourd’hui c’est tout simplement parce qu’elles sont universelles et nous décrivent avec force et précision, et aussi une pointe d’humour, les ravages des rapports de domination, qu’ils s’appliquent aux femmes ou à toute autre catégorie jugée « inférieure »… De la lecture de ce livre, on « revient » avec le sentiment d’une urgence : l’égalité des droits pour tous Lire la suite et partager »