Agenda, Livres, Manifestations, Radio : émissions 2014, Rencontres, débats ...

Roger Lenglet lance l’alerte contre l’avidité des pollueurs qui nuit gravement à l’intérêt general

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24hDans 24 heures sous influences, un livre-enquête aux allures de thriller, Roger Lenglet, journaliste et philosophe connu pour être également un lanceur d’alerte, détaille heure par heure, la vie quotidienne d’une famille, passant au scanner chaque produit ingéré, volontairement ou non, par ses membres. le résultat est stupéfiant : le lobbyisme tentaculaire s’insinue dans les moindres détails de notre vie et notre santé est menacée, à chaque instant, par l’air et l’eau délibérément pollués, les produits toxiques dans les aliments, les textiles, les produits ménagers, les ampoules électriques, les cigarettes… Par la sur-médication et, en règle générale la surconsommation.

Mais Roger Lenglet ne se contente pas de lister les substances qui nous intoxiquent quotidiennement. Il dénonce aussi les complicités, notamment entre les autorités administratives, et les législateurs et les industriels et/ou financiers, sans lesquelles ces dérives ne pourraient avoir lieu. Ainsi les industries, de la chimie, de l’agroalimentaires, les firmes pharmaceutiques ne lésinent pas sur les moyens de tous ordres (rémunérations, cadeaux, financements des partis politiques…, pseudo-études livrées clé en main aux députés et sénateurs mais aussi aux chercheurs,  colloques financés par les firmes intéressées,  infiltrations des instances officielles de régulation,  créations de pseudo-instituts de recherche au nom et à l’apparence scientifique…),  pour obtenir de nos politiques et hauts fonctionnaires, des ministères, de nos députés et sénateurs, et de tous les instituts et organismes édictant les lois, normes et règlements, ceux responsables des mesures de contrôle et de prévention, des conditions les plus favorable à leur business délétère. Lire la suite et partager »

Films, Livres, Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Pop Yoga, une expérience de la passion selon Pacôme Thiellement.

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popyogaL’eilm, en arabe ancien désigne le savoir particulier des signes, des forces du vent, des reliefs mouvants du territoire, qui permet aux nomades de se déplacer dans le désert sans se perdre. Tel un maître en cette « science » rare et précieuse, Pacôme Thiellement, à travers une observation minutieuse de l’iconographie et de l’idéologie véhiculées par certains artistes ou œuvres de la culture populaire du XXe siècle et en développant une analyse fine des médiums qui nous les font connaitre (télévision, chanson, cinéma, séries télévisées), nous propose dans Pop Yoga une lecture « par le haut » de notre monde. Ou peut être en invente-il un autre.

Sa méthode : plonger, en apnée, dans ses « sujets » jusqu’à connaitre par cœur leurs œuvres et leurs vies et pouvoir, au delà de la simple exégèse, nous donner une analyse tellement reliée au monde contemporain dans tous ses aspects et en telle résonance avec les « transversaux » de l’âme humaine, qu’elle nous concerne et forcément nous touche. lire la suite et partager

Livres, Radio : émissions 2013

Travail acharné, consommation illimitée, PIB, croissance : dé-croire en ces « valeurs » mortifères pour vivre en harmonie !

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decroissanceDans La mystique de la croissance. Comment s’en libérer, (Editions Flammarion), Dominique Méda s’attache à décrire l’origine (pas du tout « naturelle ») de notre engouement pour la croissance et ses  corollaires, la consommation illimitée, la pollution et la destruction suicidaire de la biosphère.

Elle dénonce le caractère anachronique et medapervers des indicateurs – tel le PIB – qui sont devenus nos fétiches… Le principale travail à accomplir pour inscrire nos sociétés et tout simplement notre suivie dans la durée est de rompre avec  nos croyances, liées à l’avènement de la modernité : le caractère intrinsèquement bon de la maximisation de la production, le progrès confondu avec l’augmentation des quantités, la passion de l’enrichissement personnel… Elle exige aussi de mettre un terme à la prétention de l’économie, prisonnière de deux hypothèses délétères : le capital humain ou l’innovation technique pourront toujours se substituer au capital naturel, lequel n’a pas besoin d’être protégé en soi ; il suffit de donner un prix, une valeur monétaire, à la nature et de conserver les mêmes raisonnements économiques habituels pour résoudre tous les problèmes,  à décrire seule le monde que nous voulons. Il faut par exemple dresser un inventaire du patrimoine naturel de l’humanité que l’on souhaite protéger et décider collectivement d’un indicateur complémentaire au PIB mesurant les dégâts écologiques et sociaux. Les pays industrialisés doivent s’habituer à un monde de croissance faible et être capables de créer de l’emploi par la réduction négociée du temps de travail, par les gisements d’emplois de la transition énergétique et agricole, et par le développement des » services de bonne vie ». Mais seule la puissance publique pourra mener cette transition, de manière centralisée mais négociée. Un programme pour sauver la planète mais aussi redonner sens au travail. Et à nos vies.

couv-tempspleinLe travail, ou plutôt l’emploi salarié, c’est justement le thème du livre de Samuel Michalon , Baptiste Mylondo et Lilian Robin qui nous proposent dans Non au plein temps subi ! Plaidoyer pour un droit au temps libéré (éditions du Croquant), une analyse à contre courant de la place de l’activité salariée dans nos vies.  Eux-mêmes déserteurs du temps plein, les auteurs affichent un goût très modéré pour la fable du  « travailler plus » et préfèrent à la création d’entreprise celle de coopératives d’inactivité. À rebours des discours dominants mais en phase avec les aspirations d’un grand nombre de salariés, ces chantres de la valeur temps libre contestent joyeusement le primat accordé au marchand et à l’économie. Leur plaidoyer pour la reconnaissance d’un véritable droit à l’inactivité (entendu comme temps libéré à consacrer à… ce que bon vous semble) constitue une des déclinaisons concrètes d’une ambition plus grande, qui vise à repenser la place du travail dans notre société et à remettre au cœur du débat l’émancipation des individus et la justice sociale. Lire la suite et partager »

Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Films, Livres, Manifestations, Radio : émissions 2013, Rencontres, débats ...

Egalité : 30 ans qu’on nous fait marcher ?

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marche-egaliteLors de l’émission du 2 décembre 2013 en partenariat avec la revue Hommes et Migrations, avec Marie Poinsot (rédactrice en chef de la revue H&M) nous analysons la commémoration des 30 ans de la  marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Que sont les enfants des marcheurs devenus, connaissent-ils les luttes de leurs parents ? Quel sens peut avoir une telle commémoration dans la société actuelle? Que demandaient les marcheurs de 83, puis ceux du mouvement convergence en 1984 ? Quid du « hold-up » de SOS racisme sur le mouvement ? Pour nous éclairer sur le sujet, Nadia Hathroubi-Safsaf, rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas et auteure de « La longue Marche pour l’égalité » (Ed. Les points sur les i), qui retrace l’histoire de la marche et ses prolongements actuels ; Marilaure Mahé, marcheuse et auteure de En marche (roman, Ed Sokrys) qui apporte son témoignage personnel sur la réalité et la perception du mouvement à l’époque et analysera sa prise en compte (ou pas) au cours des décennies suivantes ; Mohammed Ouaddane, coordonnateur du réseau Mémoires-histoire en Île-de-France et membre du collectif national pour l’égalité des droits et la justice pour tou-te-s, qui appelle à un rassemblement à Paris le samedi 7 décembre et travaille à un programme comportant des propositions concrètes pour qu’enfin la France devienne un pays démocratique qui  n’exclut aucun de ses citoyens. Dans un entretien réalisé par Marie Poinsot, Ahmed Boubeker, sociologue à l’Université de Saint-Etienne, Centre max Weber, et contributeur du dossier chroniques sur La Marche dans le prochain numéro de Hommes et Migrations regrette que la mise en avant de la « lutte contre le racisme », une notion abstraite et consensuelle, ait occulté les légitimes revendications d’égalité de droits et de traitement   qui étaient celle des premiers marcheurs. Des extrait de l’excellent documentaire Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2013

Les riches : la vraie classe dangereuse !

Téléchargez l’émission du 25 novembre avec Michel Pinçon
Téléchargez l’émission du 25 novembre avec Michel Pinçon

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Avec La violence des riches, chronique d’une immense casse sociale (ed. La découverte), les inséparables sociologues Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon poursuivent leurs investigations à propos de la classe dominante. Après avoir notamment identifié leurs territoires, disséqué leurs modes de vie et mis au jour leurs réseaux au cœur du pouvoir économique et politique dans leurs précédents ouvrages, les auteurs s’attellent cette fois à la description des mécanismes de domination et d’accaparement des riches.

Ils décrivent avec précision la mise en place, à partir de 1983, par le gouvernement Mitterrand,  d’un véritable système permettant la privatisation des biens communs et le triomphe de l’idéologie néolibérale. Trois décennie plus tard, après qu’à la tête de l’Etat se soient succédé,  les hommes qui même affichaient des couleurs politiques et des discours différents, on ne peut que constater qu’ils ont tous poursuivi la même politique, au service des même intérêts : ceux de leur caste, celle des riches ! A ce propos Monique et Michel déterrent pour nous un livre édifiant, co ecrit (sous pseudo) par François Hollande et intitulé : La Gauche bouge 

Le pire, c’est peut être le cynisme et la désinvolture avec lesquels ils cassent sans le moindre scrupule le tissus industriel de notre pays,  sacrifiant des millions de vies, celles de ceux qui se retrouvent sans emploi,  sur l’autel d’une rentabilité financière à deux chiffres. Bien évidemment pas question de renoncer à la moindre part de ces immenses profits pour faire fonctionner les services publics dont ils sont pourtant bénéficiaires… Comme le démontrent les auteurs, la violence des riches se traduit aussi par leur refus de payer des impôts… A tel point que le manque à gagner pour la collectivité s’élèverait, au bas mot, à 40 milliards d’euros… Alors que l’on se plait à qualifier les plus pauvres de fraudeurs et de profiteurs, et que la justice envoie en prison les petits délinquants, on constate paradoxalement une étonnante bienveillance pour la délinquance financière alors même qu’elle a des conséquences délétères sur l’ensemble de la société.

Au delà de l’accaparement et de l’humiliation permanente, une autre violence, symbolique, s’exerce aussi par la tentative d’effacement de la mémoire ouvrière. On détruit ou détourne ses symboles, on occulte son histoire de l’enseignement officiel… Ôtant ainsi toute légitimité de la majorité des Français (et des autres peuples, puisque, évidement, ce système de domination est internationalement répandu) dans la construction de leur histoire commune…

Les Pinçon-Charlot, avec ce livre, nous obligent à regarder et à comprendre les pratiques de ceux qui nous maltraitent. En accompagnant des jeunes issus de classes populaires dans les quartiers chics, en décrivant moultes pratiques révoltantes, ils nous exhortent à ne pas renoncer. Il faut oser aller sur le terrain des dominants, mettre inlassablement le nez dans leurs affaires et, surtout, pour ceux qui n’ont pas hérité de privilèges, prendre conscience de la force de leur nombre et de la nécessaire solidarité de classe qui, à l’instar de celle des riches, permet d’agir et de se faire entendre, ensemble ! Pour qu’enfin ce soit les riches qui soient perçus comme la classe dangereuse ! Lire la suite et partager »

Films, Livres, Radio : émissions 2013

Louis Joinet : homme de foi et de loi !

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Louis-JoinetLe parcours de Louis Joinet qui nous livre ses souvenir dans « Mes raisons d’Etat, mémoires d’un épris de justice » (aux éditions La découverte), est remarquable tant par son éclectisme que par sa remarquable cohérence. Après une enfance marquée par la Seconde Guerre Mondiale, l’Occupation et les bombardements à Nevers, où ses parents tiennent une épicerie, le jeune homme arrive à Paris, au début des années 1950, où il devient l’un des premiers éducateurs de rue pour enfants en difficulté. Appelé sous les drapeaux pendant la Guerre d’Algérie, Louis Joinet, affecté à l’enseignement des sous-officiers de carrière, vivra des moments dont il n’aura de cesse de tirer des enseignements tout au long de sa vie et de sa carrière. En mars 1961, il retourne à Paris, où il étudie le droit et intègre l’école nationale de la magistrature en décembre 1963. En stage à l’instruction au TGI de Paris, il participera, aux côtés du juge Zollinger, à la plus grande partie de l’affaire Ben Barka.

Passionné de droit, qu’il s’acharnera toujours à faire coïncider avec la justice,  il fonde, avec d’autres, le syndicat de la magistrature avec pour ambition d’informer le grand public sur le fonctionnement de la justice, et de restaurer la confiance des citoyens envers l’institution judiciaire. Cela conduit Louis Joinet à dénoncer le mystère qui entoure  l’administration pénitentiaire lorsque des émeutes éclatent en 1972 dans les prisons françaises.

Au fil des pages de son livre, on découvre en homme fidèle à ses amis, ceux des la Revue Esprit comme Foucault ou les saltimbanques, comme Ariane Mouchkine du Théatre du soleil et très soucieux de ne jamais décevoir Germaine, la femme de sa vie, une médecin militante au caractère aussi généreux que passionné.  Pour cet homme dont l’intégrité, jamais, n’a été prise en défaut, tirer de chaque expérience des enseignements qu’il met au service de tous est quelque chose de naturel ! Lire la suite et partager »

Livres, Radio : émissions 2013

Syndicats : comment leur financement les empêchent d’être un réel contre-pouvoir ?

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syndicatsAprès L’argent noir des syndicats, paru en 2008 (Ed. Fayard), Roger Lenglet et Jean-Luc Touly poursuivent dans  Syndicats, corruption, dérives, trahisons (Ed. First) leur travail d’investigation et de décryptage d’un système de financement délétère des syndicats qui conduit ces « corps intermédiaires » à agir parfois en défaveur de leurs adhérents. En effet, le financement des syndicats ‘est largement assuré aujourd’hui par les entreprises et l’Etat, et  les cotisations ne représente plus que la portion congrue (moins de 5%), ce qui constitue ni plus ni moins qu’un « conflit d’intérêt » et explique différentes pratiques « douteuses » : publicité surfacturées dans les revues syndicales, emplois fictifs, gestion hasardeuse des comités d’entreprise ou des organismes paritaires, aides directes des employeurs…

A travers de nombreux exemples rapportés par des lanceurs d’alertes, des hommes et des femmes intègres qui refusent de se laisser corrompre et souvent le paye très cher(harcèlement, licenciement, menaces…), les auteurs révèles ces pratiques et leurs conséquences en terme de désaffection des syndicats et d’affaiblissement pour ne pas dire d’annihilation des luttes nécessaire pour les droits et  les intérêts des salariés. Mais au delà ce ce constat alarmant, Roger Lenglet et Jean Luc Touly esquissent des pistes afin de redonner aux syndicats la liberté et les moyens d’agir, en s’appuyant sur leur base, composée de militants, pour la plupart, sincères et engagés. Loin de chercher à discréditer le syndicalisme, ce livre affirme au contraire sa force potentielle, qui peut être mesurée à l’aune des moyens considérables mis en oeuvre par les patrons pour les corrompre et en saper la légitimité ! Lire la suite et partager »

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Brouck et Madassa célèbrent la Liberté de circuler avec une BD !

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liberte-de-circuler-voyage-au-mali-avec-madassa-ex-sans-papiers A près des années de lutte pour obtenir ses papiers, c’est le temps du retour au pays pour Madassa, qui n’a pas revu sa famille restée au Mali depuis plus d’une décennie. Le dessinateur Brouck, qui avait déjà suivi et soutenu à la force du crayon les travailleurs sans papiers en grève dont Madassa faisait partie, a accepté l’invitation de ce dernier à la suivre jusque dans son village où il peut maintenant retourner voir les siens sans crainte de ne pouvoir revenir en France où il vit et travaille.

C’est le collectif 12, pour les droits des sans-papiers et de sa représentante, Bénédicte Kermadec, qui avaient soutenu les travailleurs sans papier en grève, qui a soutenu le projet de voyage au Mali de Brouck et lui a ainsi permis de nous rapporter son journal de bord dessiné afin de témoigner de la réalité, souvent méconnue des échanges tenus Lire la suite et partager »

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Liberer les memoires des parcours individuels pour construire une histoire commune.

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pascale jamoulleLe livre de Pascale Jamoulle est le fruit d’un enquête de terrain en Seine-Saint-Denis. Deux années durant cette anthropologue qui allie à son travail universitaire une pratique d’assistante sociale au service de santé mentale Le Méridien, à Bruxelles, est allée à la rencontre des migrants récemment arrivés et a également instauré un dialogue avec des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le « travail de l’exil », d’épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d’une génération à l’autre, dans les quartiers populaires.

A travers cette parole qui se libère on comprend les dégâts que peuvent faire  les « chapes de plomb » que l’on pose sur leur mémoire individuelle et collective, sur leur vie d’avant l’exil, sur leurs motivations (trop souvent implicitement réduites aux clichés et aux fantasmes entretenus par les médias et certains hommes politiques français), sur leurs singularités. En voulant à tout pris assimiler les nouveaux arrivants, en restant dans le déni de leurs différences on les place dans une situation intenable qui engendre ruptures, violences et conduites « à risques ». Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui vivent une triple rupture : avec leur passé (quand il ne leur est pas transmis), avec leur langue et leur culture d’origine (quand celles-ci sont censées disparaître) et avec la réussite sociale en France (quand elles se sentent mises au ban). La plupart des personnes rencontrées par Pascale Jamoulle ont connu différentes formes de précarité et parfois de violence, liées aux histoires personnelles, mais aussi aux problèmes de séjour, aux dominations de classe, de race et de genre. Ces parcours montrent, en effet loupe, les tensions sociales, les souffrances de l’exil, les impasses du métissage quand prévalent l’aveuglement, le mutisme et les relégations. Il est temps de sortir du déni, pour offrir à chacun la possibilité de tisser des liens avec et malgré ses différences, sa culture, ses origines qui peuvent constituer un handicap pour trouver sa place dans la société française telle qu’elle est. C’est cet effort là, celui de regarder et d’entendre, que nous devons faire pour, enfin… devenir un plus plus républicains ! Lire la suite et partager »

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17 octobre, journée mondiale du refus de la misère : et si l’éradication de la pauvreté était un choix politique ?

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Comme chaque 17 octobre, la journée mondiale du refus de la misère est l’occasion de nombreux événements ayant pour but de mettre en lumière tous ceux qui se battent tous les jours contre la pauvreté, à commencer par ceux qui la subissent. Bert Luyts, délégué national adjoint d’ATD Quart Monde en France nous retrace le contexte et les enjeux de ce rendez vous de la solidarité et de l’affirmation publique d’une volonté de transformation de notre société.

Cette année le thème de la mobilisation du 17 octobre st la lutte couv povcontre les préjugés à propos des pauvres et de la pauvreté. Car le changement de société passera avant tout par un changement de regard et appréhension des plus fragiles d’entre nous. Pour l’occasion un livre intitulé « En finir avec les idées fausses et la pauvreté » vient de paraître. Ce livre répond point par point à plus de 80 de ces idées reçues sur la pauvreté. Alors que l’on accuse les pauvres d’être des assistés et des fraudeurs, il révèle par exemple que le montant des aides sociales non réclamées par ceux qui y ont droit s’élève à plus de onze milliards d’euros par an ! Lire la suite et partager »