Emissions en partenariat avec la revue "Hommes et Migrations", Films, Livres, Radio : émissions 2014, Rencontres, débats ..., Théâtre

France-Viet Nam : une histoire coloniale et migratoire à exhumer avant qu’elle ne tombe dans les limbes de l’oubli

Téléchargez l’émission du 3 février avec Lam Le, Stéphane Ly-Cuong, Laetitia Van Eeckhout, marie Poinsot, Pierre Daum et Doan Cam Thi
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congbinA l’occasion de l’ouverture de la saison France-Vietnam nous avons choisi dans cette émission en partenariat avec la revue Hommes et Migrations, d’aborder la question des migrations indochinoises en France dans leur dimension à la fois historique, mais aussi sociale, économique et culturelle avec Laetitia Van Eeckhout, journaliste au quotidien Le Monde et coordinatrice d’un dossier pour la revue Homme et Migrations à paraître en mars 2014 sur ces migrations vietnamiennes en France, Lam Lê réalisateur du documentaire intitulé Cong Binh, la longue nuit indochinoise (2012), Stéphane Ly-Cuong : auteur et metteur en scène de la comédie musicale le Cabaret citronPierre Daum, journaliste et auteur, entre autre de l’ouvrage : Immigrés de force : les travailleurs indochinois de la seconde guerre mondiale (2009) et Doan Cam Thi, Maître de conférences à l’INALCO, spécialiste de la littérature vietnamienne.

C’est dans une certaine discrétion qu’a débuté l’année du Viêt Nam en France en ce premier semestre 2014. Pourtant, nous avons avec ce lointain pays du Sud-Est asiatique une longue, et douloureuse histoire commune. Elle passe d’abord par l’accaparement, en 1858, du Sud du pays, qui devient la colonie de Cochinchine. En 1887, après la guerre Franco Chinoise, l’ensemble de l’actuel Viet Nam est annexé par la France et devient l’Indochine française. L’exploitation coloniale, dont on verra quelques exemple assez peu connus durant cette émission, va se poursuivre jusqu’à la seconde guerre mondiale, avant que la guerre Lire la suite et partager »

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Le 27 janvier au sénat : « Lancement d’alertes, enseignements et perspectives »

lanceurs d'alertesAfin de sensibiliser et d’informer un large public sur les enjeux du lancement d’alerte et d’apporter des outils pratiques et les connaissances utiles pour répondre à la nécessité d’une vigilance citoyenne, un cycle de un cycle de séminaires coorganisé par Les périphériques vous parlent et l’association Adéquations se tiendra au Sénat à partir du 27 janvier 2014 : intitulé « Lancement d’alertes, enseignements et perspectives ». Cette série de conférences gratuites et ouvertes à tous (sur inscription préalable) au cours desquelles interviendront notamment André Cicolella, Marie Christine Blandin, Roger Lenglet, Jean-Luc Touly, permettra au public de rencontrer différents chercheurs, membres de la sociétés civiles, lanceurs d’alertes, et élus qui sont particulièrement mobilisés contre le trafic d’influence et veulent remettre l’intérêt général au cœur du débat public et des préoccupation des hommes et femmes politiques et protéger ceux qui le défendent, parfois au prix de leur vie.

 

 

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Roger Lenglet lance l’alerte contre l’avidité des pollueurs qui nuit gravement à l’intérêt general

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24hDans 24 heures sous influences, un livre-enquête aux allures de thriller, Roger Lenglet, journaliste et philosophe connu pour être également un lanceur d’alerte, détaille heure par heure, la vie quotidienne d’une famille, passant au scanner chaque produit ingéré, volontairement ou non, par ses membres. le résultat est stupéfiant : le lobbyisme tentaculaire s’insinue dans les moindres détails de notre vie et notre santé est menacée, à chaque instant, par l’air et l’eau délibérément pollués, les produits toxiques dans les aliments, les textiles, les produits ménagers, les ampoules électriques, les cigarettes… Par la sur-médication et, en règle générale la surconsommation.

Mais Roger Lenglet ne se contente pas de lister les substances qui nous intoxiquent quotidiennement. Il dénonce aussi les complicités, notamment entre les autorités administratives, et les législateurs et les industriels et/ou financiers, sans lesquelles ces dérives ne pourraient avoir lieu. Ainsi les industries, de la chimie, de l’agroalimentaires, les firmes pharmaceutiques ne lésinent pas sur les moyens de tous ordres (rémunérations, cadeaux, financements des partis politiques…, pseudo-études livrées clé en main aux députés et sénateurs mais aussi aux chercheurs,  colloques financés par les firmes intéressées,  infiltrations des instances officielles de régulation,  créations de pseudo-instituts de recherche au nom et à l’apparence scientifique…),  pour obtenir de nos politiques et hauts fonctionnaires, des ministères, de nos députés et sénateurs, et de tous les instituts et organismes édictant les lois, normes et règlements, ceux responsables des mesures de contrôle et de prévention, des conditions les plus favorable à leur business délétère. Lire la suite et partager »

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Les frontières : lignes de partage du monde ou points de cristallisation d’un apartheid économique.

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ceutaSi certaines frontières s’estompent devenant de simples routes que l’on traverse aisément pour faire des allers-retours, d’autres, au contraire, sont des barrières infranchissables que les migrants tentent de passer au péril de leur vie. Depuis une décennie, la mondialisation n’a pas libéré les frontières qui se sont multipliées. Chaque frontière inclue sa propre logique, son périmètre et surtout ses outils de contrôle. Certaines sont imaginaires, inscrites dans le rapport à l’altérité, d’autres sont bien concrètes, traduisant un rapport de force conforté par la loi et certaines dont  renforcées par un véritable arsenal, comme c’est le cas en Europe avec Frontex. Ces points de passage restreignent de plus en plus la liberté de circulation des hommes et des femmes qui fuient des situations politique, économique ou écologique, désastreuses pour survivre ou aller chercher un meilleur destin ailleurs. Certaines frontières laissent les hommes en transit permanent.
Catherine Wihtol de Wenden, politologue et directrice de recherches au CERI et Yvan Gastaut (en direct depuis Nice), historien et chercheur associé à l’Urmis  tous deux coordinateurs du dossier consacré aux frontières de la revue Hommes et Migrations, évoquent les modes opératoires de ces frontières contemporaines et leurs conséquences sur les territoires, les populations et les politiques publiques des pays qu’elles bordent. Jonathan Millet, coréalisateur du documentaire « Ceuta, douce prison » (en salles le 29 janvier) qui suit les trajectoires de cinq migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta, au nord du Maroc, nous apporte un éclairage rare et précieux sur les frontières du point de vue de ceux dont elles freinent le destin. Anne Luthaud, déléguée générale du Groupe de recherches et d’essais cinématographiques (GREC) présente la résidence du Grec au Musée de l’histoire de l’Immigration sur le thème des frontières Lire la suite et partager »

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Pop Yoga, une expérience de la passion selon Pacôme Thiellement.

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popyogaL’eilm, en arabe ancien désigne le savoir particulier des signes, des forces du vent, des reliefs mouvants du territoire, qui permet aux nomades de se déplacer dans le désert sans se perdre. Tel un maître en cette « science » rare et précieuse, Pacôme Thiellement, à travers une observation minutieuse de l’iconographie et de l’idéologie véhiculées par certains artistes ou œuvres de la culture populaire du XXe siècle et en développant une analyse fine des médiums qui nous les font connaitre (télévision, chanson, cinéma, séries télévisées), nous propose dans Pop Yoga une lecture « par le haut » de notre monde. Ou peut être en invente-il un autre.

Sa méthode : plonger, en apnée, dans ses « sujets » jusqu’à connaitre par cœur leurs œuvres et leurs vies et pouvoir, au delà de la simple exégèse, nous donner une analyse tellement reliée au monde contemporain dans tous ses aspects et en telle résonance avec les « transversaux » de l’âme humaine, qu’elle nous concerne et forcément nous touche. lire la suite et partager

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Réflexion, avec Michel Koutouzis, sur notre système de gouvernement… qui n’a plus de démocratie que le nom !

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democratieDurant cette émission l’historien et ethnologue Michel Koutouzis nous rappelle quelques vérités oubliées quant à la démocratie athénienne dont l’occident se réclame sans pourtant en respecter les principes élémentaires.

Rappelant par exemple qu’au Ve siècle, de la règle de l’égalité entre tous les citoyens (même si leur nombre était restreint) découlait l’attribution des charges par tirage au sort (suffrage censitaire) et que l’ostracisme permettait de mettre au ban de la cité une personnalité trop présente dans la vie publique, notre interlocuteur démontre à quel point certains aspects du système censé régler nos existences sont occultés.

Ainsi ce que l’on nomme aujourd’hui « démocratie » est une coquille vide qui se pare d’un formalisme institutionnel exagéré pour mieux dissimuler le fait que les décisions importantes se prennent loin du peuple et contre lui.

« Crois et ne cherche surtout pas nous disaient les églises. Les démocraties européennes déclinent à l’infini : toutes les opinions se valent mais le marché dicte sa loi. Sommes nous si loin d’un pouvoir théocratique ? Ainsi, les vecteurs propres à la démocratie comme le progrès, la réaction, la conservation, la révolution, la radicalité, s’éclipsent au nom d’une bonne ou mauvaise voie, dépendant exclusivement de l’appréciation de cette technostructure de clercs – experts, eux mêmes imbus d’une religion qui n’ose pas dire pas son nom. »

Dénoncer cela et imposer le retour a la réelle démocratie n’est pas chose aisée. Mais accepter cet état de fait serait pire que tout : Français… encore un effort pour être citoyens !

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Cassandre-Horschamp donne rendez-vous à ses lecteurs.

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cassandre 95A l’occasion de la sortie du numéro 95 de Cassandre Horschamp, l’équipe de cette revue belle et exigeante vous convie à une Grande conversation, au Grand Parquet le samedi 14 décembre.

L’occasion d’échanger et de « faire communauté » autour des thématiques développées dans la revue, mais aussi tout simplement de se rencontrer pour que les idées, les expériences et les points de vues se partagent et se diffusent… de manière sensible.

Au programme : Trois  heures partagées autour de trois expériences fortes d’un art aux prises avec la vie proposé par des  équipes artistiques qui vont nous faire partager des extraits de leurs derniers travaux, présenter des films sur leurs parcours et, bien sûr, dialoguer avec les personnes présentes dans la salle ! Lire la suite et partager »

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Egalité : 30 ans qu’on nous fait marcher ?

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marche-egaliteLors de l’émission du 2 décembre 2013 en partenariat avec la revue Hommes et Migrations, avec Marie Poinsot (rédactrice en chef de la revue H&M) nous analysons la commémoration des 30 ans de la  marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Que sont les enfants des marcheurs devenus, connaissent-ils les luttes de leurs parents ? Quel sens peut avoir une telle commémoration dans la société actuelle? Que demandaient les marcheurs de 83, puis ceux du mouvement convergence en 1984 ? Quid du « hold-up » de SOS racisme sur le mouvement ? Pour nous éclairer sur le sujet, Nadia Hathroubi-Safsaf, rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas et auteure de « La longue Marche pour l’égalité » (Ed. Les points sur les i), qui retrace l’histoire de la marche et ses prolongements actuels ; Marilaure Mahé, marcheuse et auteure de En marche (roman, Ed Sokrys) qui apporte son témoignage personnel sur la réalité et la perception du mouvement à l’époque et analysera sa prise en compte (ou pas) au cours des décennies suivantes ; Mohammed Ouaddane, coordonnateur du réseau Mémoires-histoire en Île-de-France et membre du collectif national pour l’égalité des droits et la justice pour tou-te-s, qui appelle à un rassemblement à Paris le samedi 7 décembre et travaille à un programme comportant des propositions concrètes pour qu’enfin la France devienne un pays démocratique qui  n’exclut aucun de ses citoyens. Dans un entretien réalisé par Marie Poinsot, Ahmed Boubeker, sociologue à l’Université de Saint-Etienne, Centre max Weber, et contributeur du dossier chroniques sur La Marche dans le prochain numéro de Hommes et Migrations regrette que la mise en avant de la « lutte contre le racisme », une notion abstraite et consensuelle, ait occulté les légitimes revendications d’égalité de droits et de traitement   qui étaient celle des premiers marcheurs. Des extrait de l’excellent documentaire Lire la suite et partager »

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Proche-Orient, ce que peut le cinéma !

Téléchargez l’émission du 2 décembre avec Janine Halbreich Euvrard,Carol Shyman, Dominique Vidal et Amel Lacombes
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affichefestivalLa sixième édition de cette biennale consacrée à la découverte de films palestiniens, israéliens, libanais, iraniens, irakiens, égyptiens, libyens et syriens, se tient jusqu’au 8 décembre à Paris au cinéma Les trois Luxembourg. Le festival « Proche-orient, ce que peut le cinéma« , fondé par l’infatigable Janine Halbreich Euvrard, avec Carol Shyman, il y a plus d’une décennie pour tenter de contrebalancer les fantasmes et autres caricatures véhiculés par le traitement médiatique du conflit israëlo-palestinien poursuit aujourd’hui ce travail en élargissant le champ à l’ensemble du Proche-orient. Dédié cette année à la mémoire de Stéphane Hessel, qui l’a toujours soutenu, et parrainé depuis sa création par Leila Shahid, Dominique Vidal et Michel Warschawsky, l’événement est l’occasion de voir une quarantaine de documentaires, qui ont pour parti-pris d’aborder la situation géopolitique de la région par le quotidien de ceux qui y vivent. Favorisant ainsi la possibilité d’une identification ils ouvrent la voie à une approche sensible et concrète des problématiques, qui sont ensuite, chaque soir, développées au cours de  débats orchestrés par Dominique Vidal qui  nous en détaille le contenu dans cette émission.

Ainsi lors de l’ouverture était projeté A world not ours, de Mahdi Fleifel, le portrait à la fois world_not_ours_postertendre et sans concession  de trois générations d’exilés dans le camp de réfugiés d’Ain el-Hilweh, dans le sud du Liban, construit à la hâte en 1948 qui abrite aujourd’hui 70.000 réfugiés dans un km². Basé sur une multitude d’enregistrements personnels, les archives de la famille, et des séquences historiques, le film, motivé par l’histoire personnel du réalisateur qui a vécu dans le camp lorsqu’il était enfant,  est une étude sensible et éclairante de l’appartenance, de l’amitié et de la famille dans la vie de ceux pour qui la dépossession est la norme, et la nostalgie leurs vies quotidiennes. A world not ours a remporté de nombreux prix dans les festivals, et notamment le Peace Film Prize à Berlin 2013. La sortie du film en salles est prévue cette semaine mais hélas, sa distributrice en France, Amel Lacombes (Eurozoom), compte sur les doigts d’une seule main les salles qui ont accepté de le montrer. Censure ? Mépris ? Il s’agit plutôt d’indifférence… Au sens littéral du terme, puisque les programmateurs semblent porter un regard global sur tous les documentaires issus de cette région du monde, sans chercher à les distinguer ni à comprendre leurs spécificités. Comme si si toutes les productions se valaient et étaient interchangeables… Et justement le Festival Proche-orient, ce que peut le cinéma est là pour aiguiser et éduquer notre regard. A travers cet exemple, on comprend encore mieux son impérieuse nécessité ! Lire la suite et partager »

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Véolia, Auchan et Aréva, champions des pratiques douteuses et du cynisme !

Téléchargez l’émission du 25 novembre avec Juliette Renaud
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prix_pinocchioLa sixième édition des Prix Pinocchio organisée par Les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires – ActionAid France et le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID) s’est achevée le 19 novembre 2013 à la Java, où au terme d’un suspens qui durait depuis le lancement du vote public le 15 octobre dernier, se tenait la cérémonie de remise des Prix Pinocchio. Cette année, un nombre impressionnant d’internautes s’était mobilisés pour désigner leurs lauréats parmi les entreprises nominées : plus de 41 000 votes au total, soit plus du double des années précédentes. Veolia, Areva et Auchan sont les grands vainqueurs de l’édition 2013.

Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre, revient sur les exploits des lauréats et des nominés et nous explique les enjeux et la portée d’une telle manifestation.

Veolia a reçu le Prix Pinocchio dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi »  avec 39 % des votes, pour son implication dans des projets de privatisation de l’eau en Inde, en particulier à Nagpur. Alors que la multinationale se présente en héros apportant l’eau aux pauvres, sur le terrain, les échos sont bien différents : augmentation des tarifs, opacité des contrats de partenariat public-privé, retard des travaux, conflits avec les villageois et les élus locaux. Si Veolia semble réussir à retirer des profits de ces projets, l’eau, quand elle arrive jusqu’aux populations, est toujours livrée en camion-citerne…

Dans la catégorie « Plus vert que vert », Areva remporte haut la main le Prix Pinocchio avec 59 % des votes. Il faut dire que la multinationale du nucléaire avait osé l’inimaginable : ouvrir « Urêka », un musée à la gloire des mines d’uranium, et ce, sur le site d’anciennes mines du Limousin qui ont laissé un lourd passif environnemental et sanitaire. « Entrez dans l’aventure de l’uranium », propose ainsi Areva, sans aucun complexe par rapport aux graves impacts sociaux et environnementaux que continuent d’avoir ses mines d’extraction d’uranium dans le monde entier, notamment au Niger et peut-être bientôt sur le territoire des Inuits.

Enfin, avec 50 % des votes, le Prix Pinocchio de la catégorie « Mains sales, poches pleines »  a été décerné à Auchan. Le numéro 2 de la grande distribution en France refuse de reconnaître sa responsabilité et de participer à l’indemnisation des victimes de l’effondrement des usines textiles du Rana Plaza au Bangladesh, alors que des étiquettes de ses vêtements ont été retrouvées dans les décombres de cet accident qui a fait 1133 morts et encore plus de blessés, essentiellement des femmes. Auchan a admis qu’une partie de sa production y avait été sous-traitée de manière informelle et s’en dit victime. Or les entreprises donneuses d’ordre, comme Auchan, imposent à leurs fournisseurs des conditions intenables qui favorisent le phénomène de sous-traitance informelle. Lire la suite et partager »